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Philippe Combes

Rescapé de l’enfer

Un Français innocent condamné à 3 ans de prison au Maroc


Philippe Combes né le 28 février 1962 à Aix les Bains est un homme d’affaires, cinéaste, vivant aujourd’hui à Los Angeles.


En 2011, il décide de quitter la France pour s’établir à Marrakech avec sa compagne. L’achat d’un patrimoine immobilier fera basculer la quiétude de son quotidien en un horrible cauchemar.


Philippe Combes a passé deux ans dans les prisons du Maroc avant d'être gracié. Tout comme Dreyfus, il est condamné bien qu'innocent et incarcéré. Il connaît les affres d’un cachot semblable aux oubliettes du Moyen-âge. Cellules infâmes partagées à plusieurs, rapports dépourvus d’humanité, nourriture inexistante voire avariée, hygiène désastreuse…


Humilié, affamé, torturé, il ne réussit à résister à l’infamie de ces conditions que par la force de sa dignité.


Totalement blanchi de toute accusation, en 2013,  après deux années de lutte, de patience et de courage, il est enfin libéré.


Philippe Combes a raconté son histoire tragique dans un livre poignant «  Prisoner no 73863 ». Mi journal mi thriller, ce récit tient le lecteur en haleine, entre sévices insoutenables, passages à tabac, absorptions injustifiées de médicaments, rencontres insolites, espoirs anéantis.


Il n’oubliera jamais cette époque où il n’était plus qu’un numéro, ce numéro qui ne s’effacera jamais de son esprit et qu’il s’est fait tatouer sur le bras à la manière d’un rescapé des camps de concentration. Cinéaste, il immortalisera prochainement ce livre à l’écran. Il y raconte longuement les détails de son incarcération. Un an précisément après sa libération, le Français publiera une lettre appelant à poursuivre le combat pour dénoncer la justice archaïque du Maroc.


Il apparaît aujourd’hui comme une icône de la lutte contre la torture au Maroc. Sept ans se sont écoulés depuis sa libération. Philippe Combes fait encore des cauchemars. Il n’a toujours pas obtenu d’excuses ni de regrets de la part du Maroc. Il demande réparation non seulement au Maroc mais aussi à la France, patrie des Droits de l’Homme.


Les organisations gouvernementales françaises ont fait de son aventure, une Affaire d’Etat. Elles ne se sont jamais mobilisées en vue de sa libération, l’abandonnant aux mains de ses geôliers dans une situation cruelle et humiliante.