Utilisateur:Peb45/Léon Bovy

Peb45/Léon Bovy
une illustration sous licence libre serait bienvenue

Léon Bovy (Léon Werner Bovy), né le 19 septembre 1863 à Genève, et mort dans cette même ville le 31 janvier 1950, est un architecte suisse, actif principalement à Genève.

Biographie modifier

Léon Bovy est issu d'une famille d'origine vaudoise, mais établie à Genève au XVIIIe siècle et qui a produit divers artistes (graveurs, sculpteurs, peintres et musiciens). Georges, père de Léon, était graveur et peintre sur émail. Le jeune Léon étudie à Genève à l'École des arts décoratifs et apprend le dessin avec Barthélemy Menn, puis, dès 1879, travaille dans le bureau d'architecture d'Émile Reverdin. Il est membre de nombreuses associations culturelles, notamment la société des Arts et la Société pour l'amélioration du logement, et, de 1897 à 1928, de la section genevoise de la Société des ingénieurs et architectes suisses (SIA). Particulièrement soucieux de la conservation du patrimoine, il crée la revue Nos anciens et leurs œuvres (1901-1920)[1].

Sa carrière d'architecte se limite, pour l'essentiel, aux années 1895-1914. Par la suite, hormis quelques rares constructions, il se consacre à la politique. En 1915, il devient conseiller communal de Plainpalais, puis entre en 1918 à l'Exécutif de cette même commune, en 1922 il est député du parti «Union de défens économique» au Grand Conseil genevois. Libéral engagé, il est cofondateur de l'«Union genevoise des intérêts immobiliers», association qu'il préside de 1920 à 1938[1].

S'il bâtit quelques édifices publics, comme l'imposante mairie de la commune des Eaux-Vives, la salle de lecture de la bibliothèque publique, l'école des métiers et l'école de Montchoisy, l'essentiel de son œuvre, importante également d'un point de vue urbanistique, comporte surtout maisons d'habitation de tous genres, de la maison ouvrière aux logements de luxe. Entre 1902 et 1907, on lui a décerné a sept reprises un prix pour la qualité de ses façades. Souvent, ses projets ne se limitaient pas à un seul bâtiment, mais concernaient toue une rangée ou pâté (rue des Vollandes, ou le bloc Tranchées-Athénée). Bovy s'efforçait d'intégrer au mieux ses nouvelles constructions dans leur contexte architectural, tout en les caractérisant pour leur conférer une certaine singularité et placer un accent urbanistique. Son langage formel correspond à l'esprit de l'époque. Ses premières réalisation s'inspirent du style de l'École des Beaux-Arts (rue du Général-Dufour 1). Son style devient plus éclectique après 1900, et tend à intégrer des motifs d'inspiration médiévale (rue de Grenade 9-11), pittoresque, ou encore Heimatstil. Vers 1910, on observe un retour vers un langage formel plus classique[1].

Œuvres à Genève modifier

  • 1896-1900, rue des Vollandes.
  • 1898, rue du Général-Dufour 1.
  • 1900-1901, avenue de la Grenade 9-11 (médaille de bronze 1902).
  • 1901, immeubles place Claparède 3-7 (médaille de bronze 1903).
  • 1901, immeubles à l'angle de la route de Chêne / avenue de la gare des Eaux-Vives.
  • 1902-1903, immeubles à l'angle de la rue Pictet-de-Rochemont 3 / rue des Eaux-Vives 2 (médaille de bronze 1903).
  • 1902-1904, immeubles avenue de la gare dees Eaux-Vives 2-6.
  • 1904-1905, immeubles Boulevard Carl-Vogt 83.
  • 1905, hôtel Touring-Balance, place Longemalle (médaille de bronze 1905).
  • 1905-1909, mairie des Eaux-Vives, place Jargonnant 3.
  • 1907, immeubles Boulevard des Tranchées 14-16 et rue de l'Athénée 15 (médaille d'argent 1907).
  • 1907, immeubles Boulevard des Tranchées 44-46 et rue de Beaumont 1-3.
  • 1907, immeuble d'angle rue Versonnex 19 et rue des Eaux-Vives (médaille d'argent 1907).
  • 1907, immeuble Boulevard de la Cluse 27 (médaille de bronze 1907).
  • 1909-1910, villas à la route de Florissant 98-110.
  • 1910, immeubles rue de l’École de Médecine 14-18 et Boulevard Carl-Vogt.
  • 1910, immeuble avenue Pictet-de-Rochemont 24.
  • 1912, immeubles route de Frontenex 35-37.
  • 1912, immeubles route de Florissant 6-8.
  • 1914, immeuble route de Florissant 12.
  • 1930, immeubles rue des Pâquis 30-32[1].

Publications modifier

  • «Emile Reverdin, architecte», dans Nos anciens et leurs œuvres 1901, pp. 106-111.
  • «Mairie des Eaux-Vives et Villa La Feuillée», dans Album de fête, 42e années de la SIA, Genève 1907, pp. 57-59, 93 et suivantes.

Bibliographie modifier

Références modifier

  1. a b c et d Isabelle Rucki, Dorothee Huber (ed.), Architektenlexikon der Schweiz 19./20. Jahrhundert, Birkhäuser Verlag, (ISBN 3-7643-5261-2), p. 80