Utilisateur:Moustarchid/Brouillon/Serigne Cheikh Al Maktoum

Guide Religieux

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La philosophie religieuse de Serigne Cheikh se caractérise par une certaine vision qui va au-delà des apparences confessionnelles, par delà les pratiques cultuelles de base. Ainsi disait il :

« Ce qui est malheureux pour le musulman sénégalais, c’est qu’il a toujours tendance à confondre l’Islam et les cinq piliers qui d’ailleurs et heureusement n’en sont qu’un emblème.

Si, par exemple, la prière cesse d’être sacralisation de nos actes quotidiens, malheur à ceux qui, par ignorance, en deviennent les victimes ; car la prière est à l’âme comme l’engrais à la surface du sol, ou il l’améliore ou il l’écrase, c’est une question de dosage, une question de discernement, c’est surtout une question d’éducation mystique[1]. »

C'est pourquoi, son enseignement est surtout consacré à l'éveil des consciences, à la faculté de discernement qui permet au croyant africain de connaître le sens profond des pratiques exotériques sans pour autant verser dans l'obscurantisme ou l'ésotérisme débordant. En 1950, il disait :

« En Afrique noire, l’islam a deux aspects : l’aspect scientifique désintéressé, et l’aspect superficiel et ostentateur.

L’islam a perdu de sa signification culturelle en ce sens que ses adeptes le méconnaissent et partant le défigurent.

L’expérience démontre aisément que nous obéissons plutôt aux superstitions et à la tradition qu’a la doctrine pure héritée du prophète MOHAMET (PSL).

On a beau fréquenter les mosquées et l’école coranique, on n’arrivera jamais à étudier sérieusement l’islam si l’on ne possède pas des connaissances approfondies sur les principes généraux de sa pratique[2] »

Héritage et développement

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Par ses parents et grands parents, Serigne Cheikh reçut un lourd héritage qui nécessitait des compétences avérées pour assurer son développement.

En Effet, son grand-père Seydil Hadji Malick était pratiquement le cheikh religieux le plus influent du Sénégal[3], et son père Serigne Babacar Sy fut l'incarnation personnifiée du califat. D'ailleurs son nom se confondait avec ce titre[4].

Si El Hadji Malick a implanté les zaouias et les daaras, Serigne Babacar Sy a mis en place les dahiras, et lui, Serigne Cheikh, a organisé les dahiras en « Fédérations » dans les année 1940[5].

Qualifié de surdoué et précoce[6],[7], Serigne Cheikh ne se limitait pas seulement à l'héritage familial. Ses capacités, son charisme et ses potentialités personnelles lui permirent de gagner la confiance de plusieurs membres de sa génération qui le choisirent comme instructeur pour mieux connaître leur religion.

Le 28 juin 1950, il fit l'objet d'un rapport du commandant de cercle de Tivaouane qui s'intéressait à la création d'un « mouvement de propagande islamique dit - Causerie Musulmane Instructive - spécialement tourné vers la jeunesse intellectuelle du Sénégal et placé sous le patronage de Cheikh Tidiane Sy fils de Babacar Sy, khalife du tijanisme ». Le commandant de cercle dit[8] à son sujet :

« Il semble jouir d'un grand prestige aux yeux des jeunes musulmans. Il nous laisse au demeurant l'impression d'être très intelligent et digne de jouer le rôle qui sera véritablement sien dans un avenir éloigné. »

En 1955, il créa un groupement dénommé « Association Educative Islamique » dans le but d'assurer l'éducation religieuse des jeunes et de les réarmer intellectuellement et moralement. En plus et dans la même période, il créa un journal dénommé « L'islam éternel »[9].

Le 08 juillet 1956 à Thiès, il fit sa première conférence au cinéma Rex[8], sous le thème « La religion et l'humanité ».

Ce système de « conférences » constitue pratiquement la marque de fabrique de Serigne Cheikh qui rompait ainsi avec le système traditionnel qui consistait à organiser le soir, des gamous, des champs religieux... ou les causeries instructives commencèrent à céder le pas aux manifestations folkloriques.

L'islam comme religion

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C(est un truisme de le dire, Serigne Cheikh est avant tout Musulman. Son action et sa pensée s'inscrivent dans le cadre islamique, et son enseignement s'inspire de la doctrine du prophète Muhammad. Homme convaincu et convainquant, il prêche un islam dont la vocation est de conduire l'humanité vers un avenir toujours meilleur. Il dit dans l'un de ses poèmes :

« Nous avons dans la religion du messager d'Allah, la solution à tout problème. Aussi bien pour le monde ici-bas que pour l'au-delà.

(en arabe : فإن دين رسول الله فيه لنا حل المشاكل دنياها وأخـــــــــراها) »

Il nous dit également :

« L’Islam n’est qu’un tremplin, et le plus sûr pour guider l’humanité vers le salut.

L’Islam peut être considéré comme une aventure passionnante ; aventure qui a pour point de départ le ventre maternel et qui ne saurait prendre fin qu’avec les flancs inconsolables de la tombe. »

Au sens étymologique, l'expression Islam, est synonyme de soumission. C'est à dire la soumission de la créature à l'égard de son créateur, ou plutôt la « soumission exclusive à la volonté d'Allah. »

Pour Serigne Cheikh, cette soumission à la volonté d'un Dieu unique n'implique pas forcément une forme d'aliénation ; au contraire assure-t-il une autre forme de liberté ; une liberté qui affranchit l'homme de toute contrainte existentielle en le mettant au service exclusif de son Créateur.

Le professeur Fatou Sarr Sow nous montre comment la soumission Maktoumienne lui permit de gagner en liberté[10]. Elle affirme à l'endroit du Cheikh :

« Cet homme à la pensée puissante, par son immense production intellectuelle, est devenu mon inspirateur, la source à laquelle je m’abreuve. Il m’a enseigné le vrai sens de la liberté qui n’est rien d’autre que la soumission à Dieu, exclusivement à Dieu : seul moyen de briser les chaines que sont l’argent, le pouvoir, le statut social, etc. »

— Professeur Fatou Sarr

Dr Cheikh Tidiane Gadio nous parle de l'islam maktoumien qui a un statut de protecteur des couches faibles de la société et qui exclut toute forme de terrorisme et de barbarie. Ainsi dit-il :

« Par les temps qui courent, je ne suis pas sûr que les sénégalais et les africains ont utilisé le maximum de ce qu’ils pouvaient utiliser de Serigne Cheikh.

On nous présente aujourd’hui des religions intolérantes, des religions violentes capables d’assassiner des femmes, des femmes enceintes, capables d’égorger des enfants… et quand on entend l’islam de Serigne Cheikh, sa perception de la religion, on est dans un état différent, tellement on est heureux d’appartenir à la même religion que lui, et d’appartenir à une religion tout court. »

La Tijaniyya comme confrérie

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Né dans la Tijaniyya avec un père comme Khalife, il est tout-à-fait normal qu'il soit initié dans ce cadre. D'ailleurs, il porte le nom du fondateur de la confrérie, et marque parfois toute sa fierté de porter ce nom. Dans un de ses écrits il dit :

« Mon Seigneur m'a béni en ce que je m'appelle "At-Tijany".

(en arabe : إن ربي قد حــباني أن أسمى بالتجــــــاني) »[12]

L'adhésion de Serigne Cheikh à la Tijaniyya ne découle pas forcément de ses ascendants familiaux, mais elle concerne aussi l'incarnation de valeurs morales, intellectuelles et spirituelles qu'il retrouve chez son homonyme. Dans son panégyrique « Fa-ilayka » il dit à son homonyme :

« En votre direction m'interpellent, Oh fils de Mahamed, les marques distinctives qui fondent les valeurs essentielles de l'espèce humaine. »

en arabe : فإليك يابن محمد ناداني * شيم تحقق جوهرالإنسان

Selon sa pensée, la confrérie, source parfois de controverses et de malentendus, est loin d'être un élément de division, mais elle est un facteur d'unification de personnes de valeur et d'aspiration commune, au sein d'un même cadre, d'un même centre de solidarité, d'études et de formation, dans le but de mieux servir la communauté. C'est pourquoi dit-il :

« Les confréries ne sont que des clubs mystiques ou se forment continuellement les athlètes de la religion. »[13]

En parlant d'athlètes, il fait sûrement référence à ce verset coranique qui invite les croyants à « concurrencer dans les bonnes œuvres. »

En général, les conférences de Serigne Cheikh voient la participation de toutes les sensibilités religieuses et particulièrement musulmanes. Son discours transcende les clivages confrériques. C'est pourquoi, lors de la conférence de Keur Dieumb, le 11 mai 1980, son oncle El Hadji Abdoul Aziz Sy Dabakh khalife de la Tijaniyya fit cette déclaration à son endroit.

« De par votre statut de fédérateur que vous ne cessez de prouver, il convient de vous attribuer le titre de « Cheikhoul islam (en arabe شيخ الإسلام) » (Cheikh de l'islam) car toutes les confréries se retrouvent dans votre enseignement. »[14]

Mame Dabakh de poursuivre en s'adressant au publique,

« Si les sénégalais prennent l'habitude de l'écouter et de suivre son enseignement, ils finiraient par trouver de l'or partout où ils passeraient, car il est un unificateur. »[15]

Est-ce un signe prémonitoire de la part de Dabakh, si l'on sait que les plus importantes découvertes de pétroles et de gaz au Sénégal eurent lieu entre 2014 et 2016, lorsqu'Al Maktoum fut unanimement reconnu comme Khalife de la famille d'El Hadji Malick Sy, pour ne pas dire Khalife Général des Tidianes (2012 / 2017) ?

Par les mots qui suivent, le Docteur Cheikh Tidiane Gadio, en raison des valeurs enseignées par Serigne Cheikh, marque toute sa fierté d'appartenir à la même confrérie :

« Il a renforcé notre foi en Dieu, il a renforcé notre foi en l’islam, et dans mon cas il à renforcé ma foi en ce que nous partageons, la tariqa tijaniyya, parce que je suis tijane, il est tijane, et tous les deux nous portons le même nom de Cheikh Tijane... »

Khalife / Khalife Général

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La conception Maktoumienne de la notion de « Khalife » et de ses attributs sort du cadre des usages traditionnels, étatiques ou bureaucratiques. A ses yeux, le statut de Khalife n'est pas forcément héréditaire et ne devrait pas dépendre de l'âge de la personne ; c'est une question de légitimité spirituelle[17].

Toute sa vie durant, et jusqu'à son décès, il ne reconnut qu'une seule et unique autorité spirituelle. Il s'agit de son père Khalifa Ababacar Sy[6]. Il l'écrit lui-même dans son poème « Abûnâ Abû Bakrin »... Poème qu'il a composé en arabe avec, au début de chaque vers, une lettre initiale de l'expression « Al-Khalifa Abû Bakrin Sy » : en arabe : الخليفة أبو بكر سي

Divers auteurs comme Villalon[18], Ousmane Kane[19] ou Fabienne Samson[20], lui prêtent des velléités d'être Khalife à la place du Khalife, mais, connaissent-ils vraiment sa philosophie ? Serigne Moustapha Sy son fils déclarait :

« si les gens pensent que les actions de son père s’expliquaient par une rivalité pour la succession, lui, son fils, pouvait parler en son nom et expliquer que Cheikh Ahmed Tidjane Sy offrait le trône sur un plateau d’argent à qui le voulait. Il ajouta : "Notre dimension excède le cadre confrérique"[21]. »

La vérité est que, lors du décès de son père Serigne Babacar Sy en 1957, des malentendus ont fait qu'il ne pouvait reconnaître ses oncles comme autorités, d'autant plus ceux-ci n'avaient même pas assisté à l'enterrement de son père du fait de dissentions qui datèrent de 1951. A cela s'ajoute le fait que ses oncles, décidèrent de dessaisir l'imam nommé par Serigne Babacar en exigeant la restitution des clefs de la mosquée et cela, par l'intermédiaire d'une autorités administrative. Alors Serigne Cheikh décida d'implanter une zaouia parallèle et invita tous ceux qui sont restés fidèles à son père d'effectuer désormais leurs prières du vendredi dans l'espace situé en face de sa demeure et qui abrite son mausolée. Plus tard, il construit une mosquée dans cet endroit après de multiples péripéties[22].

 
Mosquée de Serigne Babacar SY - Tivaouane

L'attitude de Serigne Cheikh peut être considérées comme une position de principe qui d'ailleurs a été bien comprise par ses oncles notamment El Hadji Abdoul Aziz Sy Dabakh qui ne manquait d'assister à ses conférences et de faire de beaux témoignages à son endroit.

A son décès, le fils de Dabakh, Serigne Maodo Sy, écrit une élégie à son honneur en procédant de la même manière que lui, Serigne Cheikh, avait procédé avec Serigne Babacar Sy. Le poème de Serigne Maodo Sy Dabakh est également composé en arabe avec, au début de chaque vers, une lettre de l'expression « Al-Khalifa A-Cheikh Ahmad At-Tijany Sy » : en arabe : الخليفة الشيخ أحمد التجاني سي, signifiant « Le khalife, Le Cheikh Ahmad At-Tijany Sy ».

Toutefois, même si sa famille lui attribue ce titre de à la fin de ces jours, Serigne Cheikh récuse purement et simplement le statut de « Khalife Général » qu'il considère comme colonial et qui peut semer la confusion au sein de la communauté[23]. Il dit « Je n'ai jamais appelé Serigne Babacar Sy par l'expression « Khalife Général », mais par « Al-Khalifa » ou « Cheikhoul Khalifa », car c'est plus conforme à la vérité. »[23].

Universaliste

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L'action et l'enseignement d'Al Maktoum est toujours orientés vers un islam inclusif, c'est à dire un islam qui garde son authenticité tout en acceptant les différences voire l'indifférence. D'ailleurs, à bien étudier son enseignement on dirait que c'est l'acceptation de la différence qui fait l'authenticité de l'islam ; car pour lui, si Dieu est le Créateur de l'univers, alors le système divin doit inclure tout l'univers sans distinction. Ainsi disait-il :

« Ou c'est Dieu qui est Créateur de toute chose, ce qui indubitablement invite à voir en toute chose l'image de son Omnipotence ; ou Dieu n'est qu'un pur subjectivisme en face duquel toute objectivité doit être banni... Nous demaderions alors aux marchands de divinités de cesser leur commerce. »
— Serigne Cheikh - L'islam et le Monde.[24]

Une façon pour Serigne Cheikh de railler certains adepte du sectarisme en les considérant comme de simples "polythéistes"... ou marchands de divinités.

L'acceptation de l'indifférence est une des caractéristiques de la philosophie Maktoumienne. Aussi disait-il « Le péché de la laïcité ne réside que dans sa neutralité », puis se précipitait-il à préciser « Ce n'est pas un péché... » pour éviter les mauvaises interprétations.

Pour les relations internationales, Al Maktoum encourage le dialogue des cultures en invitant les pays à majorité musulmane, arabes ou ou noir africains, à « tourner leur regard vers les capitales européennes pour mieux appréhender les notions modernes de l’existence humaine »[25]. Lui-même, cessé de donner l'exemple en adoptant un style vestimentaire qui varie selon les circonstances, tantôt sénégalais, tantôt maghrébin, tantôt européen... même si le style occidental suscitait beaucoup de curiosité ou désapprobations au sein de son environnement familial. Mais, homme de conviction qu'il était, il est resté intransigeant par rapport à sa décision.

El Hadji Moustapha Cissé, ancien ambassadeur du Sénégal en Egypte, affirmait que Serigne Cheikh a été le premier homme du daara d'El Hadji Malick Sy à porter un costume européen. Fait tellement curieux dans l'environnement familial, que son père Serigne Babacar Sy l'invita à donner des explications[26].

Le caractère universaliste de la philosophie de Serigne Cheikh n'a pas échappé au Dr El Hadji Samba Amadou Diallo anthropologue social, qui lui consacre un chapitre spécial - « Cas d’école d’un savant inspirateur de valeurs citoyennes : Sëriñ Cheikh Ahmed Tidiane Sy - Al-Maktūm » dans son ouvrage « Sciences et confréries soufies au Sénégal ». Il déclare  :

« le discours public de Sëriñ Cheikh Ahmed Tidiane Sy s’élance à l’assaut de l’universel : c’est ce que j’appelle le soufisme philosophique de Sëriñ Cheikh. »
— Dr El Hadji Samba Amadou Diallo.[27]

Serigne Cheikh a traité de plusieurs thèmes relatifs à l'interculturalité et la culture de l'universel dans des secteurs et milieux particulièrement symboliques. En voici quelques exemples :

L'islam et le Socialisme

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Le 26 mai 1963, il traitait au Champ de course de Dakar du thème « L'Islam et le Socialisme » ; une manière de passer l'idéologie socialiste au crible de l'islam pour permettre au musulman de mieux comprendre les points de convergences et de divergence s'ils existent.

L'islam et la contestation

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A l'Université de Dakar, actuelle Université Cheikh Anta Diop, Serigne Cheikh traitait en mai 1969 du thème « L'islam et la Contestation ». Un thème qui venait à son heure car ce temple du savoir vivait une crise sans précédent. D'ailleurs, selon un communiqué publié dans le journal Dakar-Matin du mercredi 7 mai 1969, la cité universitaire fut fermée jusqu'à nouvel ordre[28].

A l'occasion de cette conférence, Al Maktoum invitait les étudiants à aller à la rencontre des érudits religieux pour instaurer un dialogue fécond entre écoles de pensées.

L'islam et la négritude

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A l'occasion du colloque sur « l'islam et la modernité » organisé du lundi 04 décembre 1972 au Samedi 09 décembre 1972 à l'assemblée nationale du Sénégal, Serigne Cheikh a été choisi pour traiter du thème : « l'islam et la négritude ».

A cette occasion, il déclarait :

« Le vrai mérite pour un homme comme pour une nation, c'est de gagner en dignité dans sa race pour mériter celle de toutes les autres ; et par son action, mériter la gloire que confère toute action qui tend à réaliser l'unité de la grande famille qu'est l'humanité. »[29]

— N'G. N., Journal LE SOLEIL, N°791, du samedi 9 et dimanche 10 décembre 1972

 

La Chrétienté

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La conception de l'islam de Serigne Cheikh reconnaît quelque part la spiritualité chrétienne. Il disait dans l'une de ses conférences qu'il s'interdit de zapper à chaque fois qu'il trouve une émission télévisé qui concerne la chrétienté, par respect au prophète Issa Ibn Maryam.

Après l'assassinat d'Aldo Moro, il composa à sa mémoire une élégie à la fin de laquelle il formula cette prière :

« Oh Seigneur de Mahomet et de Jésus, déverse sur lui (Aldo Moro) le flux de votre Absolution »
en arabe : إِلَــه محمــدٍ وإِلَــه عِيســى فَصــب علَيــهِ مغفِــرةً تجِــيـــر

Sans oublier de souhaiter la malédiction aux Brigades Rouges qui l'ont assassiné.

L'Athéisme

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La philosophie humaniste de Serigne Cheikh ne considère pas l'athéisme comme obstacle à tout échange intellectuel, mais comme courant de pensée qui véhicule parfois des idées très positifs, malgré ses insuffisances. C'est ainsi qu'il eu à composer un poème sur Zhou Enlai qui est reconnu comme athée, adepte d'une idéologie marxiste, qui apporte quelque chose de positif à l'humanité[30]. Dans ce poème, il dit :

« N'eût été la guidance de l’Islam, je n’aurais guère besoin d’une guidance qui contredirait l'idéologie de votre parti interactif. »
en arabe : ولَو لاَ هدى الْإسـلاَمِ لاَ أَقْتضِـي هـدى يخالِف مـا فِـي حِزبِـك الْمتجـاوِب

Quelques témoignages sur Al-Maktoum

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Le Docteur Cheikh Tidiane Gadio parle de l'enseignement de Serigne Cheikh qui transcende les clivages confrériques et confessionnels :

« La particularité de Serigne Cheikh Al Makhtoum est d'être le marabout quasiment de tous les sénégalais, quelle que soit leur appartenance confrérique et même parfois leur appartenance religieuse. Il y'a des chrétiens du sénégal qui ont porté une très grande estime, une très grande amitié à Serigne Cheikh. »

Mgr Benjamin NDIAYE, Archevêque de Dakar, chef de l’église catholique, met en exergue l'absence de démagogie dans le discours de Serigne Cheikh en disant qu'il était un « champion de la vérité »[32] :

« Il avait un savoir et il savait le transmettre. Mais, il avait aussi le culte de la vérité et de l’authenticité. »

Dr Mamadou Lamine Diallo confirme les témoignages précédent en disant  :

« Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Makhtoum était celui qui était capable de parler au monde, aux catholiques et aux juifs. Il avait cette force spirituelle et intellectuelle. Ses enseignements vont demeurer éternellement. C’est aussi un grand patriote qui aimait le Sénégal et l’Afrique. C’est le plus grand intellectuel que le Sénégal ait produit. »

Le professeur Fatou Sarr Sow insiste quant à elle sur le caractère multidimensionnel de la pensée d'Al-Maktoum en le présentant comme « l'intellectuel organique de la classe maraboutique »[10]. Elle affirme :

« j’ai pu apprendre, au-delà de l’aimer, à respecter l’intellectuel intemporel, au savoir immense et d’une extraordinaire lucidité. Homme politique, homme de sciences, homme de culture, homme de lettres, il était devenu le défenseur de tous les droits : droit des femmes, des talibés, de l’environnement ; droit à la santé, au savoir, etc.

...

Cheikh Ahmed Tidiane Sy était un des rares penseurs à pouvoir définir avec précision le rôle du marabout dans la cité, dont la spiritualité ne signifie pas un repli frileux mais une ouverture courageuse au monde. C’est en cela qu’il a été un intellectuel organique et même si comparaison n’est pas raison, Cheikh a été l’Instituteur du siècle, car il a instruit tout un peuple, comme l’ont fait d’autres tels que l’iman Al-Ghazâlî dans la Perse du 12eme siècle ou ailleurs en Mésopotamie. »

— Professeur Fatou Sarr

Les témoignages sont nombreux et pratiquement unanimes à reconnaître le caractère universel de l'enseignement du père de Moustapha Sy.

Polémique

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Khalife et Khalife général

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La tradition voudrait que lorsqu'une personnalité religieuse décède, son fils le plus âgé devienne son successeur spirituel, son khalife. Il en a été ainsi avec El Hadji Malick Sy. Après son décès, c'est l'ainé de ses enfants encore en vie, Serigne Babacar Sy qui devint son khalife. Toutefois, à partir de 1951, des malentendus éclatèrent au sein du cercle familial, et Serigne Babacar ne s'entendait plus avec ses jeunes frères, à savoir El Hadji Mansour Sy, El Hadji Abdoul Aziz Sy et El Hadji Habib Sy. Alors ces derniers décidèrent de ne pas célébrer le mawlid avec le khalife. Alors, Serigne Babacar SY ne put que compter sur ses enfants pour la réussite de son gamou.

Pour les raisons de ce conflit, d'aucuns reprochaient au calife d'accorder trop de considération à Serigne Cheikh, d'autres parlaient de l'influence exercée par Sokhna Astou Kane, mère de Serigne Cheikh. D'autres comme l'historienne Penda Mbow parlent d'un problème successoral qui date de 1946... tout compte fait, au-delà de ces supputations plus ou moins tendancieuses qui spéculent sur la vie privée des uns et des autres, nul ne saurait dénier au calife le droit d'accorder sa confiance à telle ou telle autre personne quand il juge que ce sont ceux-là qui lui sont les plus fidèles.

Cette situation perdura jusqu'au décès de Serigne Babacrar Sy le lundi 25 mars 1957, suivi de celui d'El Hadji Mansour le vendredi 29 mars 1957.

Le conflit était tellement ancré qu'après le décès de Serigne Babacar, ses jeunes frères décidèrent de remplacer l'imam de la zaouia d'El Hadji Malick. Alors, Serigne Cheikh appela tous les fidèles de Serigne Babacar à effectuer leur prière du vendredi sur le terrain vague qui jouxte le mausolée de leur guide.

Objectivité et subjectivité de certains auteurs

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* Leonardo Alfonso Villalón
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Il y a des auteurs qui n'admettent pas toujours le côté universaliste ou désintéressé de la personnalité de Serigne Cheikh ; au contraire, leur arrive-t-il d'entrer dans le détail des conflits familiaux et considérations politiques, pour formuler des interprétations expressément négatives qui frisent parfois la caricature. C'est le cas de Leonardo Alfonso Villalón qui attribue à Serigne Cheikh la création du Dahiratoul Moustarchidine en 1980[34], en lui assignant des objectifs « non affirmés ». Alors là, se posent deux problèmes essentiels : l'authenticité de ses propos et l'objectivité de son analyse.

En effet, l'avis de Villalón sur la création du mouvement moustarchidine contredit celui de plusieurs auteurs dont Fabienne Samson qui le corrige en disant :

« Pour Villalon, le Dahiratoul Moustarchidina wal Moustarchidaty fut, dès le départ, un mouvement contrôlé par Cheikh Ahmed Tidjane Sy même si, à ses débuts, ce furent ses fils qui, officiellement, le dirigèrent. Mais comme je l’ai expliqué en première partie, et d’après mes propres recherches, le père n’entra dans le mouvement qu’à partir des années 1990. »

— Fabienne Samson, Les marabouts de l'islam politique - Le Dahiratoul Moustarchidina Wal Moustarchidaty un mouvement néo-confrérique sénégalais

Cette mise au point de F. Samson réfute quelque peu la théorie de Villalon selon laquelle, le mouvement moustarchidine aurait des objectifs « non affirmés » lors de sa création, à savoir un repositionnement politique en faveur de Serigne Cheikh et le renforcement de son statut dans le cercle familial.

Et puis, parler d'objectifs « non affirmés », serait plus ou moins révélateur d'un manque d'objectivité de la part de Villalón, surtout que Serigne Cheikh ne semble pas manquer de courage au point de cacher de telles intentions...

Lorsque le président Senghor fut victime d'une tentative d'attentat qui impliquait un proche de Serigne Cheikh, à savoir Moustapha Lô, d'aucuns se précipitèrent à lui dire que c'est Serigne Cheikh qui serait le commanditaire, alors Senghor de leur répondre :

« Cheikh Tidiane n’attaque pas par derrière. Je connais son courage et son intelligence, s’il avait voulu m’éliminer, il l’aurait fait en personne »[35]

— Makhary MBAYE

Rappelons les propos de Mgr Benjamin Ndiaye qui qualifie Serigne Cheikh de champion de la vérité et de l'authenticité[36].

* Fabienne Samson
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Sur le point de la succession familiale, Fabienne Samson semble être un peu plus pointue que Villalon même si elle montre, elle aussi, quelques signes de subjectivité, en voulant interpréter à sa façon le sens du discours de Serigne Cheikh à la conférence de Saint-Louis, le 24 juin 1995, et en voulant tout résumer à une question de règlement de compte familial[37].

La subjectivité de l'anthropologue Fabienne est particulièrement manifeste lorsqu'elle présente Serigne Cheikh comme une personne qui cultive le mystère ; qui « n’apparaît que rarement, habillé toujours de ses longs boubous ou djellabas, coiffé de sa toque. Ses yeux éternellement cachés derrière des lunettes noires... »[38]. Alors là, il y'a lieu de demander à Fabienne de quel Cheikh elle nous parle, car Serigne Cheikh Al Maktoum ne porte jamais de « lunettes noires »... peut-être quand il est aux champs et sous le soleil ardent de midi... A moins qu'elle confonde « lunettes noires » et « verres correcteurs » d'une transparence manifeste.

Cadre d'enseignements

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Daaras de Serigne Babacar Sy

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Dahiras et fédérations de dahiras

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Serigne Cheikh à trouvé un cadre, mis en place par ses parents et grands parents, qui permettait d'initier les disciples au sein des daaras de Tivaouane. Paul Marty présente le daara d'El Hadji Malick comme « une véritable université populaire »[39]. Son père Serigne Babacar Sy a organisé la décentralisation en initiant la création de « dahiras », c'est à dire des cercles d'éducations, d'apprentissage et de solidarité sociale à partir de 1927[40].

Dans les années 1940, Serigne Cheikh innove en regroupant les dahiras en coordinations ou « fédérations ». Ces structures servent faciliter l'admininistration et à mieux coordonner la communication entre le guide et les structures de base[41],[42]

Au début Serigne Cheikh organisait des causeries pour tout dahira qui en formulait la demande, mais face à l'importance croissante des sollicitations, il suggérait que les conférences soient organisés de façon collégiale par les coordinations de dahiras ou fédérations.

Associations et Mouvements de Jeunesse

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Toutefois, Serigne Cheikh ne se limitait pas seulement à l'héritage familial. Ses capacités, son charisme et ses potentialités personnelles lui permirent de gagner la confiance de plusieurs membres de sa génération qui le choisissent comme instructeur pour mieux connaître leur religion.

Le 28 juin 1950, il fit l'objet d'un rapport du commandant de cercle de Tivaouane qui s'intéressait à la création d'un « mouvement de propagande islamique dit - Causerie Musulmane Instructive - spécialement tourné vers la jeunesse intellectuelle du Sénégal et placé sous le patronage de Cheikh Tidiane Sy fils de Babacar Sy, khalife du tijanisme »[8]

Organisations politiques

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Organisations syndicales

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Structures scolaires et universitaires

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Sites Emblématiques

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Keur Dieumb était aussi un cadre ou Serigne Cheikh donnait rendez-vous aux disciples pour une causerie annuelle. C'est d'ailleurs à l'occasion de l'une de ces conférences, notamment celle de 1979, que son fils Serigne Moustapha Sy prit l'initiative d'organiser le mouvement Moustarchidine pour dix années de programmes destiné à la jeunesse[43]. Après la conférence de Keur Dieumb de 1988, Serigne Cheikh marque un recul en s'écartant de la scène politico-religieuse jusqu'en 1995...

Le Mouvement Moustarchidine

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Alors que les supputations allaient bon train, son fils Moustapha Sy emprisonné puis libéré et le DMWM interdit sur tout le territoire national, Al-Maktoum eut enfin l'occasion de communiquer et communier avec son public le 08 avril 1995, après de multiples interdictions d'ailleurs. La salve d'applaudissements qui accueillit ses premiers mots « Assalâmou 'Alaykoum » témoigne de son aura auprès de ses admirateurs[44].

A partir de cette première sortie, toutes les conférences de Serigne Cheikh furent désormais organisées par Serigne Moustapha Sy et le dahiratoul moustarchidine réhabilité en 1996[45],[46].

Cette sortie marque le point de départ d'une série de neuf conférences sur un thème unique : L'Unicité de Dieu. La dernière conférence de cette série fut tenue à Dakar le 29 janvier 2000.

A partir de 1998, le DMWM organise le Mawlid, à savoir la célébration de la naissance du prophète, au champ de courses de Tivaouane, rebaptisé « Champ de Cours » de par les enseignements qui y sont délivrés. Cette manifestation se déroule sous la présidence effective du guide spirituel, Al Maktoum, qui y tient à chaque fois, une causerie pendant quelques tours d'horloges. Il s'agit d'un rendez-vous majeur qui marque la sortie unique et annuelle d'Al Maktoum jusqu'à sa dernière sortie le mardi 15 février 2011... soient quatorze sorties au total.

Enseignements

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Le croyant qui souhaiterait connaître ses devoirs religieux relatifs aux pratiques cultuelles, à savoir comment prier ou comment faire ses ablutions..., n'aura pas besoin d'écouter Serigne Cheikh, car son discours se situe au delà de ces questions que n'importe quel imam ou maître coranique pourrait traiter.

Serigne Cheikh a traité de thèmes assez variés dans des secteurs et milieux particulièrement symboliques :

- « L'islam et la négritude » à l'Assemblée Nationale du Sénégal,
- « L'islam et la contestation » à l'Université de Dakar, actuelle Université Cheikh Anta Diop,
- « L'islam et le Monde » à Diourbel,
- « L'École Nouvelle » à Guédiawaye,
- Une série de neuf (9) conférences sur « l'Unicité de Dieu » entre Dakar, Saint Louis, Tivaouane durant les années 1995 à 2000,
- Etc.

Homme politique

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La casquette religieuse semblait être trop exigüe pour la vocation de Serigne Cheikh. En effet il a été témoins de tellement de péripéties qu'il ne pouvait rester indifférents face à la chose politique. Mais le problème est qu'il prenait le risque de s'engager dans une aventure parsemée d'embûches, de pièges et d'inconvenances surtout par rapport à ses origines religieuses.

Son père Serigne Babacar Sy lui confiait, avant de lui accorder l'autorisation (idiaza) de s'engager dans les affaires publiques : « La politique est plus exigeante que la religion, car l'erreur confessionnelle est plus ou moins excusable par la Providence, alors que l'erreur politique se paie cache »

Déjà en 1995, Cheikh Abdoulaye Dièye, fondateur du FSD/BJ témoignait à son sujet :

« J’avais de la peine à comprendre ses motivations. Je ne comprenais pas ce qu’un guide spirituel pouvait faire dans les eaux ténébreuses des milieux politiques. Ce n’est que bien plus tard après que mon éducation spirituelle fut terminée que je compris l’essence, les limites de l’esseulement. C’est en ce moment là aussi que je compris pourquoi il était interdit aux hommes de la trempe de Cheikh Tidiane de vivre en autarcie alors qu’ils peuvent par leur science, leur expérience et leur vision d’avenir apporter des éclairages tonifiants à leurs peuples »

  1. Serigne Cheikh, « L'islam et le Monde », Diourbel, 1965
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  5. Fabienne Samson, Les marabouts de l'islam politique - Le Dahiratoul Moustarchidina Wal Moustarchidaty, un mouvement néo-confrérique sénégalais, Karthala, (ISBN 978-2-84586-663-8), p. 156
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  10. a et b Fatou Sow Sarr, « AL MAKHTOUM : L’intellectuel organique de la classe maraboutique », sur impact.sn, (consulté le )
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  12. Serigne Cheikh - Nahnu Awlaadu Tijaany : Nous sommes des enfants de Tijaany - Qacida sur la Tijaniyya
  13. Serigne Cheikh, « L'islam et le Monde », Diourbel, 1965
  14. El Hadji Abdoul Aziz Sy Dabakh, « Conférence de Serigne Cheikh à Keur Dieumb », Thiès, 11 mai 1980
  15. El Hadji Abdoul Aziz Sy Dabakh, « Conférence de Serigne Cheikh à Keur Dieumb », Thiès, 11 mai 1980
  16. Modou Mamoune Tine, « Rappel à Dieu d’Al Makhtoum, ces politiques qui n’ont pas tari d’éloges envers ce puits de savoir », sur Senenews, (consulté le )
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  21. Fabienne Samson, Les marabouts de l'islam politique - Le Dahiratoul Moustarchidina Wal Moustarchidaty, un mouvement néo-confrérique sénégalais, Karthala, (ISBN 978-2-84586-663-8), p. 171, 172
  22. Serigne Cheikh, « Unicité de Dieu » CICES, 27 décembre 1997
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