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Karlheinz Stockhausen on 7 March 2004 during the mix-down of Angel-Processions in Sound Studio N, Cologne

Sonntag aus Licht ("Dimanche de Lumière"), en cinq scènes et un adieu, est un opéra composé par Karlheinz Stockhausen. C'est l'ultime volet du cycle Licht, soit l'aboutissement de près de vingt-neuf heures de musique. La musique, le livret, l'action et les gestes ont été composés par le compositeur. La création mondiale de l'opéra eut lieu en 2011, quatre ans après sa mort.

Au sein du cycle Licht, le Dimanche est le jour de l'union mystique d'Eva et Michael, deux des trois archétypes du cycle. Sonntag est, selon les mots du compositeur, "le jour de l'union mystique entre Eva et Michael, d'où émane la vie nouvelle du lundi[1]".

Historique modifier

 
La grande salle du Concertgebouw, Amsterdam, où Engel-Prozessionen fut créé le 9 novembre 2002

Les différentes scènes de Sonntag aus Licht furent commandées par différentes institutions et ont été l'objet de créations indépendantes en version de concert. Lichter-Wasser (Lumières-Eaux) fut composée en 1998-99 à la suite d'une commande de la Südwestrundfunk pour le Donaueschinger Musiktage, et fut créée le 16 octobre 1999 au Baar Gymnasium, à Donaueschingen. La seconde scène, Engel-Prozessionen ("Processions d'anges"), fut commandée par le Groot Omroepkoor (Chœur de la Radio Néerlandaise) de Hilversum, sous la direction de Jan Zekveld. La pièce fut composée en 2000, et créée le 9 novembre 2002 au Concertgebouw, Amsterdam, sous la direction de James Wood et David Lawrence, et sous la direction chorégraphique de Machteld van Bronckhorst.

La musique de Licht-Bilder ("Lumière-Images") fut commandée par le Centre de Création Musicale Iannis Xenakis (CCMIX), Paris, et la création visuelle fut confiée au Zentrum für Kunst und Mediatechnologie (ZKM), Karlsruhe le 16 octobre 2004. Suzanne Stephens (cor de basset), Kathinka Pasveer (flûte et flûte alto), Hubert Mayer (ténor), Marco Blaauw (trompette), Antonio Pérez Abellán (synthétiseur) en furent les interprètes principaux, avec le compositeur à la projection sonore. Johannes Conen a signé la scénographie et les costumes, et Yvonne Mohr a contribué à la création vidéo.

Düfte-Zeichen ("Parfums-Symboles") fut commandée par Peter Ruzicka pour l'édition 2003 du Festival de Salzbourg, son écriture dura de janvier et mars 2002, et sa création fut donnée le 29 août 2003 au Perner Insel de Hallein, près de la ville de Salzbourg. Les interprètes de la création sont : Isolde Siebert (haute soprano), Ksenja Lukič (soprano), Susanne Otto (alto), Hubert Mayer (ténor), Bernhard Gärtner (ténor), Jonathan de la Paz Zaens (baryton), Nicholas Isherwood (basse), Sebastian Kunz (garçon soprano), et Antonio Pérez Abellán (synthétiseur), la projection sonore étant assurée par le compositeur (Stockhausen 2006, V, XXI).

 
ZKM, Karlsruhe, où les premières créations vidéo pour Licht-Bilder eurent lieu.


 
La Philharmonie de Cologne, qui accueillit la création allemande de Hoch-Zeiten, le 14 février 2003.

Les deux dernières scènes, Hoch-Zeiten ("mariage") pour chœur et Hoch-Zeiten pour orchestre sont interprétées simultanément dans deux différentes salles de concert. Commandées par Rafael Nebot pour le Festival de Música de Canarias, elles furent créées dans les deux salles de l'auditorium Alfredo Kraus à Las Palmas de Gran Canaria, le 1er février 2003. Rupert Huber dirigea le chœur, Zsolt Nagy l'orchestre ; les parties de synthétiseurs furent interprétées par Antonio Pérez Abellán et Benjamin Kobler. Cette même équipe assura la création allemande, le 14 février 2003 à la Philharmonie, et la Große Sendesaal de la WDR.

La dernière partie de Sonntag aus Licht est son "adieu" (Sonntags-Abschied), consistant en une pièce pour cinq synthétiseurs tirée de Hoch-Zeiten, dans sa version pour chœur. Elle fut créée le 1er août 2004 au Sülztalhalle de Kürten, Allemagne, à l'occasion du deuxième concert des "Stockhausen Courses" de 2003. Frank Gutschmidt, Benjamin Kobler, Marc Maes, Antonio Pérez Abellán et Fabrizio Rosso en étaient les cinq interprètes. En version de concert, Sonntags-Abschied doit être joué en direct, mais dans le contexte d'une interprétation intégrale de l'opéra, la musique doit être entendue à l'extérieur de la salle de concert, dans le foyer d'une maison d'opéra par exemple, et si possible avec des projections vidéo. Il existe deux version supplémentaires de Sonntags-Abschied, un pour percussionniste solo et bande nommé Strahlen ("rayons"), l'autre pour synthétiseur solo et bande, portant le nom de Klavierstück XIX. Le travail sur la musique électronique (en dix points) de Stahlen commença en 2003 au ZKM, Karlsruhe, mais fut interrompu en 2004 pour donner priorité à la finition des parties visuelles de Licht-Bilder. La bande ne fut complétée qu'en 2010, après la mort de Stockhausen, bien qu'une version préliminaire ait été utilisée pour la création mondiale le 4 décembre 2009 à Karlsruhe avec László Hudacsek, vibraphone.

Une dernière scène, devant être jouée simultanément au reste de l'opéra mais dans un autre endroit, fut envisagée mais jamais composée. Celle-ci aurait été nommée Luciferium, dans laquelle Lucifer, banni de l'opéra, est en prison, et "écoute" (Stockhausen 2003a, 8; Solare and Stockhausen 2003).

La création scénique intégrale de Sonntag aus Licht fut donnée par l'Opéra de Cologne en deux parties, le samedi 9 et le dimanche 10 avril 2011 au Staatenhaus de la Kölner Messe. D'autres représentations furent données les 20-21, les 26-27, les 28-29, et l'opéra dans son intégralité fut joué le 24 avril et le 1er mai. La direction musicale fut donnée par Kathinka Pasveer et Peter Rundel, et la mise en espace fut signé Franc Aleu, Roland Olbeter et Carlus Padrissa, de La Fura dels Baus. La dramaturgie fut de Thomas Ulrich. La scénographie fut signée par Roland Olbeter, les costumes par Chu Uroz et les lumières par Andreas Grüter. La création vidéo fut assurée par Franc Aleu et la chorégraphie par Athold Farmer et Carlos Paz.

Rôles et distribution modifier

 
Entrée principale du Staatenhaus, Kölner Messe, pendant un entracte de la représentation de Sonntag aus Licht du samedi 24 avril 2011.
Rôle Tessiture/instrument Interprète lors de la création
(avril 2011)
Scène 1: Lichter—Wasser (Sonntags-Gruß)
Eva soprano Anna Palimina
Michael ténor Hubert Mayer
synthétiseur Ulrich Löffler
projection sonore Paul Jeukendrup
orchestre musikFabrik, dirigé par Peter Rundel
Scene 2: Engel-Prozessionen
Chœur d'ange 7 (Eva) haute soprano Csilla Csövári
Chœur d'ange 7 alto Noa Frenkel
Chœur d'ange 7 (Michael) tenor Alexander Mayr
Chœur d'ange 7 bass Michael Leibundgut
Chœur d'ange 1-6 six chœurs & chœur tutti Cappella Amsterdam,
Estonian Philharmonic Chamber Choir
Cologne Opera Choir ("Chœur tutti"),
dirigé par James Wood
Scene 3: Licht-Bilder
(Michael) ténor Hubert Mayer
(Michael) trompette Marco Blaauw
(Eva) flûte Chloé L'Abbé
(Eva) cor de basset Fie Schouten
synthétiseur Benjamin Kobler
projection sonore Kathinka Pasveer
Scene 4: Düfte-Zeichen
(Eva) haute soprano Csilla Csövári
(Eva) soprano Maike Raschke
(Michael) haut ténor Alexander Mayr
(Michael) ténor Hubert Mayer
(Lucifer) baryton Jonathan de la Paz Zaens
(Lucifer) basse Michael Leibundgut
Eva contralto Noa Frenkel
Michael garçon soprano Leonard Aurische (soliste de
la Choir Academy Dortmund, dir, Jost Salm)
synthétiseur Benjamin Kobler
projection sonore Kathinka Pasveer
Scene 5: Hoch-Zeiten für Chor
cinq groupes choristes Chœur du WDR, Cologne,
dir. Rupert Huber
projection sonore Kathinka Pasveer
Scene 5: Hoch-Zeiten fur Orchester
5 groupes orchestraux musikFabrik, dir. Mariano Chiacchiarini,
Norbert Krämer, Thomas Meixner,
Dirk Rothbrust et Rie Watanabe
projection sonore Paul Jeukendrup
Sonntags-Abschied
synthétiseurs I à V— Marc Maes, Frank Gutschmidt,
Fabrizio Rosso, Benjamin Kobler,
Antonio Pérez Abellán
projection sonore Kathinka Pasveer

Argument modifier

 
Planets of the Solar System

Sonntag tire son inspiration du système solaire et des planètes qui tournent autour du soleil. Dans cet opéra, la terre et la vie sont présentés comme le fruit de l'union de la lumière et de l'eau. Ces deux éléments sont présentés dans la première scène, et le reste de l'opéra célèbre l'évolution de la vie, des plantes, des animaux, des humains et au-delà de cela, les planètes, les lunes et les constellations célestes. L'opéra a une dimension ritualiste et méditative très prononcée, avec très peu d'éléments pouvant être caractérisés comme une "action dramatique". Sonntag compte cinq ou six scènes, selon que l'on compte les deux versions de Hoch-Zeiten séparément ou non, et un "adieu", joué à l'extérieur des auditoriums. La plupart des scènes comportent des mouvements écrits par Karlheinz Stockhausen.

Scene 1: Lichter—Wasser (Sonntags-Gruss) modifier

Lichter—Wasser (Lumières—Eaux) est à la fois la première scène est le "salut" de l'opéra. Un duo initial emmené par la soprano (Eva) et le ténor (Michael) est suivi par l'entrée de l'orchestre, dont les musiciens prennent place au sein du public, en étant orientés vers le centre. Chaque musicien est équipé d'une lumière et d'un verre d'eau. Dix-sept instruments de registre aigu sont signalés par autant de lampes aux lumières bleues, correspondant à la formule de Michael, et douze instruments au registre plus grave sont signalés par autant de lampes vertes, correspondant à la formule d'Eva. La musique, divisée en deux couches, circule de manière circulaire dans l'espace en douze vagues successives. Cette circularité est liée aux astres et planètes de notre système solaire, dont les noms, les caractéristiques cosmiques et symboliques irriguent la matière des textes chantés, écrits par le compositeur. Pour finir, les musiciens sortent et la soprano et le ténor chantent un duo.

Scene 2: Engel-Prozessionen modifier

In the second scene, Engel-Prozessionen (Angel Processions), seven groups of angels move through the space singing God’s praises in seven languages (Ulrich 2011, 3). The seventh group consists of four soloists, and are the Angels of Joy (Sunday Angels). They sing in German. The soprano and tenor soloists should either be the same as in scene 1, or strongly resemble them. The other six choirs are Angels of Water (Monday Angels), Angels of Earth (Tuesday Angels), Angels of Life (Wednesday Angels), Angels of Music (Thursday Angels), Angels of Light (Friday Angels), and Angels of Heaven (Saturday Angels), and sing in Hindi, Chinese, Spanish, English, Arabic, and Swahili, respectively. The texts were all written by the composer in German, and translated into the respective languages (Stockhausen 2011, 25, 30, 145–47). In Lichter—Wasser the composed movement of sounds in the hall is only apparent, with musicians remaining at stationary positions, but in Engel-Prozessionen spatial movement is real, with the singers physically moving through the performance area (Miller 2012, 344, 350).

Scene 3: Licht-Bilder modifier

The scene Licht-Bilder is performed by two pairs of musicians, a flute and basset horn on the one hand, and a tenor and trumpet on the other. The tenor (Michael) sings the praises of God in the form of His creations, manifested from stones to spirits. The music is accompanied by corresponding light images, hence the title of the scene (Ulrich 2011, 3). The flute and basset horn represent Eve, while the tenor and trumpet represent Michael, and each pair always sound together. Although the musical material is all drawn from the Michael and Eve layers of the Licht superformula, the assignment of these melodies to the pairs changes from section to section (Ulrich 2011, 38). The musical figures given to the basset horn and flute on the one hand, and to the tenor and trumpet on the other, are gradually displaced and then brought together again seven times, forming large phases corresponding to the days of the week. At the same time, movements of the performers on the stage corresponding to the musical figures are composed, and the waves are mirrored by a double ring modulation, creating new harmonies and timbres (Stockhausen 2011, 33–34, 151–52).

Scene 4: Düfte-Zeichen modifier

 
Frankincense is the Sunday scent

The fourth scene recapitulates the seven days of the entire Licht cycle. The protagonists explain each day in terms of their characteristic signs and scents. Afterward, Eve appears as Earth Mother (sung by an alto), and Michael appears in the form of a boy soprano (Ulrich 2011, 3). The seven fragrances chosen for the days of the week, their associated geographical areas, and the seven voices and voice combinations are (Stockhausen 2006, V, VII, XXI, XXIII):

  1. Monday: Cúchulainn (Ireland), solo for high soprano
  2. Tuesday: Kyphi (Egypt), duet for tenor and bass
  3. Wednesday: Mastic (Greece), trio for soprano, tenor, and baritone
  4. Thursday: Rosa Mystica (Italy/Germany), solo for high tenor
  5. Friday: Tate Yunanaka (Mexico), duet for soprano and baritone
  6. Saturday: Ud (India), solo for bass
  7. Sunday: Frankincense (Africa), duet for high soprano and high tenor

An alto voice from outside the hall, identifying herself as Eve, causes the soloists to run out, in turbulence. They return in procession, escorting the alto to the front while singing an "overtone chant." The alto Eve calls the boy Michael to her out of the audience, they sing a mystical duet, and she takes him with her into another world (Stockhausen 2006, V, XVIII, XXI, XXX).

Scene 5: Hoch-Zeiten for Choir and for Orchestra modifier

 
Auditorio Alfredo Kraus, Las Palmas, Gran Canaria, where Hoch-Zeiten received its world premiere on 1 February 2003

Hoch-Zeiten (High Times, or Marriages) is performed simultaneously in two different halls by five choral groups and five orchestral sections, respectively. The five divisions in each hall perform at independent speeds, producing "a tour de force of multiple superimposed tempi" (Toop 2008). The performance is then repeated, with the audiences changing halls (Ulrich 2011, 4). As such, these two versions are sometimes regarded as both the fifth and sixth scenes of Sonntag (Stockhausen 2003a, 5). The basic structure of the orchestral version is identical to that of Hoch-Zeiten for Choir, but has added to it five duos and two trios performed by the first-desk players of the orchestra. These ensembles are recollections of characteristic moments from each of the seven operas in the Licht cycle, presented not in weekday order but in the order they were composed (Stockhausen 2004b, 5, 7–28):

  1. Thursday duo, for trumpet and clarinet, quoting from Mondeva, act 1, scene 2 of Donnerstag
  2. Saturday duo, for flute and trombone, quoting from Kathinkas Gesang, scene 2 of Samstag
  3. Monday duo, for viola and cello, quoting from Wochenkreis, the second "situation" of act 2, scene 3 (Evas Lied) of Montag
  4. Tuesday duo, for flugelhorn and trombone, quoting from Pietà, in act 2 of Dienstag
  5. Friday duo, for oboe and bassoon, quoting from Elufa, the ninth "real scene" of Freitag
  6. Wednesday trio, for clarinet, violin, and cello, quoting from the "Carousel" section of Michaelion, scene 4 of Mittwoch
  7. Finally, a Sunday trio for flute, viola, and synthesizer, quoting the opening of Lichter—Wasser, the first scene of Sonntag.

Sonntags-Abschied modifier

 
The Sonntags-Abschied was played outside the Staatenhaus (background) as the audience departed past the Tanzbrunnen (photographed in 2010)

The Sunday Farewell is essentially Hoch-Zeiten for choir played by five synthesizers, including the phonetic notation of the original vocal texts. It is not so much an arrangement as an adaptation, and is intended for five-channel playback in recorded form in the foyer and outdoors as the audience exits the theatre (Toop 2005, 2).

Discography modifier

Like all of the other complete recordings of the Licht operas in the Stockhausen Complete Edition, the one of Sonntag aus Licht is a composite one, though (unlike five others) it has not been released as a boxed set, but rather on six separate CDs. This was broadcast by SWR in September 2007. The recordings actually date from 1999, 2002, 2003, and 2004, and were made in various venues, as detailed below.

  • Scene 1: Lichter—Wasser (Sonntags-Gruss). Barbara van den Boom (soprano), Hubert Mayer (tenor), Antonio Pérez Abellán (synthesizer), SWR-Sinfonieorchester Baden-Baden/Freiburg, Karlheinz Stockhausen (cond.). CD 58 (single CD), recorded in Donaueschingen in 1999 [52 mins. 07 secs.]. Kürten: Stockhausen-Verlag, 2000.
  • Scene 2: Engel-Prozessionen and Pianissimo Choir Tutti of Engel-Prozessionen. Isolde Siebert (soprano), Janet Collins (alto), Hubert Mayer (tenor), Andreas Fischer (bass), Groot Omroepkoor (Netherlands Radio Choir), James Wood and David Lawrence (cond.), Karlheinz Stockhausen (musical supervision and sound projection). CD 67 A-B (2CDs), recorded in Amsterdam in 2002 [41 mins. + 41 mins.]. Kürten: Stockhausen-Verlag, 2004.
  • Scene 3: Licht-Bilder. Hubert Mayer (tenor), Kathinka Pasveer (flute with ring modulation), Suzanne Stephens (basset horn), Marco Blaauw (trumpet with ring modulation), Antonio Pérez Abellán (synthesizer), Karlheinz Stockhausen (sound Projection). Two versions, one without ring-modulation for study purposes. CD 68 A-B (2CDs), recorded in Donaueschingen in 2004 [43 mins. + 43 mins.]. Kürten: Stockhausen-Verlag, 2005.
  • Scene 4: Düfte-Zeichen. Isolde Siebert (high soprano), Ksenija Lukic (soprano), Susanne Otto (alto), Hubert Mayer (high tenor), Bernhard Gärtner (tenor), Jonathan de la Paz Zaens (baritone), Nicholas Isherwood (bass), Sebastian Kunz (boy's voice), Antonio Pérez Abellán (synthesizer), Karlheinz Stockhausen (musical direction and sound projection) CD 69 (single CD), recorded in Salzburg in 2003. Kürten: Stockhausen-Verlag, 2004.
    • 9 Düfte Der Woche aus Düfte Zeichen vom Sonntag aus LICHT (separate versions of the sub-scenes). Isolde Siebert (high soprano), Ksenija Lukic (soprano), Susanne Otto (alto), Hubert Mayer (high tenor), Bernhard Gärtner (tenor), Jonathan de la Paz Zaens (baritone), Nicholas Isherwood (bass), Sebastian Kunz (boy's voice), Antonio Pérez Abellán (synthesizer), Karlheinz Stockhausen (musical direction and sound projection) CD 70 (single CD)
  • Scene 5: Hoch-Zeiten für Orchester, Hoch-Zeiten für Chor. WDR Sinfonieorchester, Zsolt Nagy and five assistant conductors (conds.); WDR Rundfunkchor, Rupert Huber and five conducting choir members (cond..); Antonio Pérez Abellán (synthesizer), Karlheinz Stockhausen (sound projection and musical direction). CD 73 (single CD). [74 mins.]. Kürten: Stockhausen-Verlag, 2004.
    • Hoch-Zeiten für Chor vom Sonntag aus Licht: 5 einzelne Gruppen und Tutti zum Studium. WDR Rundfunkchor, Rupert Huber and five conducting choir members (conds.). CD 71 A–C (3CDs), recorded in Cologne in 2003. Kürten: Stockhausen-Verlag, 2004.
    • Hoch-Zeiten für Orchester vom Sonntag aus Licht: 5 einzelne Gruppen und Tutti zum Studium (study material). WDR Sinfonieorchester, Zsolt Nagy, Valerie Sannicandro, and Wolfgang Lischke (conds.) CD 72 A–C (3CDs), recorded in Cologne in 2003. Kürten: Stockhausen-Verlag, 2004.
  • Farewell: Sonntags-Abschied and click tracks from Sonntags Abschied. Marc Maes, Frank Gutschmidt, Fabrizio Rosso, Benjamin Kobler, and Antonio Pérez Abellán (synthesizers), Karlheinz Stockhausen (sound projection). CD 74 (single CD), recorded in Kürten in 2004 [35 mins. + 34 mins. 30 secs.]. Kürten: Stockhausen-Verlag, 2005.

References modifier

Further reading modifier

External links modifier

Modèle:Licht Modèle:Karlheinz Stockhausen


  1. ↑ Karlheinz Stockhausen, Écouter en découvreur, La rue musicale, , 444 p. (ISBN 979-10--94642-06-1), p. 191
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