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Les Mandéens sont un groupe religieux gnostique vivant en Irak et en Iran, et depuis quelques décennies en Europe, en Amérique du Nord et en Australie.

Ils définissent leur religion dans la lignée de Jean-Baptiste, sans lien avec le christianisme ni l'islam.

Histoire modifier

Selon leurs traditions, les Mandéens auraient été chassés de Jérusalem par les juifs, en raison de leur foi gnostique. Ces groupes religieux se seraient formés en Palestine au Ier siècle de notre ère, sans aucun lien avec le christianisme primitif. Ils se réfugient d'abord en Mésopotamie (jusqu'à la fin du IIIe siècle) puis fondent des communautés ethniques et religieuses au sud de l'Irak actuel et du Khouzistan iranien. Leur nom vient de "manda", la connaissance, fondement du gnosticisme, qui aurait été initialement une hétérodoxie judaïque, secondairement christianisée[1].

Les Mandéens aujourd'hui modifier

Actuellement, ces "Ébionites esséniens" n'ont pas tous disparu : leurs descendants sont les mandéens. Le mandéisme désigne la religion pratiquée par une secte dont les derniers survivants, quelques milliers, se trouvent actuellement près des rives du golfe Persique, dans la région de Bassora. Leur livre sacré, le Haran Gawaita, dit qu'ils sont venus de Palestine en passant par la Syrie et en remontant l'Euphrate.

La secte mandéenne a été révélée en 1652 par un missionnaire carme, qui décrivait ses membres sous le nom de « chrétiens de saint Jean ». D’après l’étymologie, les « mandéens » (mandaya) seraient les hommes de la connaissance (manda). Ils désignent eux-mêmes leurs prêtres du nom de "nasuraia" ("nazoréens") et leur doctrine du nom de Nasaruta ("nazoréisme"), ce qui fait penser au mouvement Nazôréen, nom que s'étaient donné les premiers adeptes de Jésus/Îsâ.

Ils pensent que leur religion leurs vient d'Adam qui l'a reçue directement de Dieu (Mana). Leur derniers grands professeur et guérisseur étaient Jean-Baptiste. Par contre ils considèrent Jésus comme un faux messie qui prétendait être une incarnation de Hibil-Ziwa, le sauveur des Nazoréens. Pour eux le vrai messie s'appelle Enosh-Uthra.

Ils mangent trés peu de viande car tuer leurs est interdit. Ils pratiquent le baptême quotidiennement avant lever du soleil et n'emploient aucune image, aucune statue pour prier. Ils observent des conditions diététiques strictes et le célibat est interdit tout comme la circoncision.

Leur cosmologie semble inspirée des gnostiques. Dieu est le roi de la lumière qui demeure dans le monde le plus élevé. Les mondes inférieurs comprenant la terre sont la maison d'un mauvais esprit femelle appelé Ruha. Celui-ci a donné naissance à des entités innombrables, certaines bonnes et certaines mauvaises, dont "les douzes", identifiés avec le zodiaque, et "les septs", identifiés avec les sept planètes inspiratrices des sept fausses religions (Jésus ne serait autre que Nabu, c'est à dire Mercure). Entre Dieu et ce monde il y a des éons appelés Utras, le plus élevé est Abel le brillant (qui s'est incarné dans Jean-Baptiste).

Le livre Ginza explique qu'une émanation de Dieu, Abathur, a donné à naissance à Ptah-il le créateur du monde. La terre est un endroit foncé, créé hors des eaux noires de Ruha. Mais les eaux ne se solidifiaient pas jusqu'à ce qu'elles aient été mélangées à un peu de lumière fournie par Abel le brillant.

On retrouve des Mandéens :

Prêtres et laïcs modifier

Il existe une stricte division entre les prêtres et les laïcs mandéens. Selon E.S. Drower[2]:

Ceux qui parmi la communauté possèdent des connaissances secrètes sont appelés Naṣuraiia-Naṣoreans (qui peut s'écrire aussi, Nazorenes ou Nasorenes). Dans le même temps les laïcs ignorants ou semi-ignorants sont appelés «mandéens», (Mandaiia, gnostiques). Quand un homme accéde au rang de prêtre, il quitte le « Mandéanisme » et entre dans le « tarmiduta » (sacerdoce). Même alors, il n'a pas atteint le niveau de la véritable illumination, ce niveau, appelé «Naṣiruta», est réservée à un très petit nombre de personnes. Ceux qui possédent ces secrets peuvent se nommer Naṣoreans, et aujourd'hui ce terme désigne non seulement celui qui observe strictement toutes les règles de pureté rituelle, mais celui qui connaît la doctrine secrète[3].

Il existe trois grades de la prêtrise dans Mandaeism: (". Id" du vieux perse Ganza-bara, le néo-Mandaic ganzeḇrānā) le tarmidia «disciples» (néo-Mandaic tarmidānā), le ganzibria "trésoriers" et le rišamma "leader de la les gens. " Ce dernier bureau, le plus haut niveau de la prêtrise mandéens, a couché vacants depuis de nombreuses années. À l'heure actuelle, la plus haute fonction actuellement occupée est celle de la ganzeḇrā, un titre qui apparaît d'abord dans un contexte religieux dans les textes rituels araméens de Persépolis (ca. 3e s. avant J.-C.) et qui peuvent être liés à la kamnaskires (élamites < AQ-AP-nu-is-ki-ra> kapnuskir «trésorier»), titre des chefs de Elymaïde (moderne Khuzestan) durant l'époque hellénistique. Traditionnellement, toute ganzeḇrā qui baptise sept personnes ou plus peuvent être admissibles à ganzeḇrānā le bureau du rišamma, si la communauté n'a pas encore mandéenne rallye dans son ensemble derrière un seul candidat.

Le sacerdoce contemporaine peut retracer ses origines immédiates de la première moitié du 19e siècle. En 1831, une épidémie de choléra a dévasté la région et a éliminé la plupart, sinon toutes les autorités religieuses mandéens. Deux des acolytes survivants (šgandia), Yahia Bihram et Ram Zihrun, rétabli la prêtrise sur la base de leur propre formation et les textes qui ont été mis à leur disposition.

En 2009, il y avait deux prêtres mandéens douzaine dans le monde, selon l'Associated Press. [2]

Notes et références modifier

  1. Mahé Jean Pierre, Ecrits gnostiques - La bibliothèque de Nag Hammadi. Coll Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 2008
  2. E.S. Drower, Le secret d'Adam, p. ix
  3. Eric Segelberg, "The Ordination of the Mandæan tarmida and its Relation to Jewish and Early Christian Ordination Rites", (Studia patristica 10, 1970).

Articles connexes modifier

Liens externes modifier


« ces "Ébionites esséniens" n'ont pas tous disparu : leurs descendants sont les mandéens. Le mandéisme désigne la religion pratiquée par une secte dont les derniers survivants, quelques milliers, se trouvent actuellement près des rives du golfe Persique, dans la région de Bassora.

La secte mandéenne a été révélée en 1652 par un missionnaire carme, qui décrivait ses membres sous le nom de «chrétiens de saint Jean»[1]. D’après l’étymologie, les «mandéens» (mandaya) seraient les hommes de la connaissance (manda), mais ils se désignent eux-mêmes d’un autre nom, celui de "nasoraia" ("nazoréens")[1]. D'après André Paul: « la secte gnostique des mandéens, dans ses Écritures rédigées dans un dialecte araméen oriental, se nommait indistinctement mandayya ou nasôrayya [2]. » Un troisième nom leur est attribué, celui de sabéens ou sabaya («baptistes»), qui souligne l’importance prise dans cette secte par les rites du baptême. C’est de cette appellation que les auteurs musulmans se servent de préférence. »

Notes et références modifier