Utilisateur:Marco de Freitas/notes pour bains publics à Genève

Notes pour compléter Bains publics à Genève

Le premier historien a s'intéresser aux bains à Genève est Galiffe.

« Les étuves étaient comme le nom l'indique, des bains chauds ou plutôt des établissements de douches fort semblables aux thermes de l'ancienne Rome et aux bains de vapeur dont on fait encore un si grand et si salutaire usage en Russie et dans l'Orient. A Genève, comme ailleurs sans doute, on profitait des ressources multiples de ces établissements pour se faire masser, frictionner, raser, couper les cheveux, tailler les corps, saigner même; après quoi les baigneurs se mettaient au lit ou se faisaient servir à boire et à manger. Jusqu'ici il n'y a rien à dire, sinon qu'on était généralement alors plus propre qu'aujourd'hui; mais on allait souvent aux étuves en famille, quelquefois même plusieurs ménages ensemble, usage qui était peut-être sans inconvénient dans l'ancienne Genève, où tout le monde se connaissait, mais qui ne pouvait manquer d'ouvrir la porte à bien des désordres au milieu des constantes immigrations et du tohu-bohu social qui précédèrent, accompagnèrent et suivirent la fondation de notre indépendance politique et religieuse. Alors les propriétaires des étuves ne pouvaient pas toujours savoir si ceux qui y venaient étaient réellement mariés avec celles qui les accompagnaient; et d'ailleurs il n'y eu bientôt que trop à dire sur les garçons et les filles préposés aux services compliqués de ces établissements. » Cité par Nydegger 1996

Galiffe, Jean-Barthélémy-Gaïfre (ill. Hermann Hammann), Genève historique et archéologique, Genève, H. Georg, 1869-1872, 400 p.

Nydegger, Françoise., Balmer, Jean-Pierre., Brulhart, Armand. et Association des usagers des Bains des Pâquis (Genève), Genève-les-Bains : histoire des bains à Genève, de l'Antiquité aux Bains des Pâquis, AUBP, (ISBN 2970012200 et 9782970012207, OCLC 715981744, lire en ligne)

"Les noms de plusieurs propriétaires de bains ou d'étuves ont été conservés pour le XVè siècle, tels Guillaume Bourgeois ou Somaretaz, plus tard, rien moins que Philibet Berthelier, l'héroïque défenseur des Franchises, dont la propriété des bains passa, après sa mort tragique, à sa veuve Amblarde et à l'un de ses fils."p.40

"Le premier document d'archives connu sur les étuves et leurs usagers remonte à 1428 et concerne l'interdiction faire par le Conseil aux prostituées de ne fréquenter les étuves que le samedi!" un siècle plus tard le conseil des Deux-Cents interdit la fréquentation des étuves par les prostituées. p.42