Utilisateur:ManiacParisien/Brouillons/Math-1

Extensions

modifier

Des extensions de la notion de suite automatiques à d'autres systèmes de numération ont été étudiées[1]. Les auteurs présentent le classement, par généralisation successive [1] :

Base entière   Base Pisot   Base Parry   Base Bertrand   Système abstrait.

La base de numération, un entier  , est successivement remplacé par un nombre de Pisot, un nombre de Parry ou un nombre de Bertrand.

Système de numération

modifier

Plus généralement, un système de numération (positionnel) est ici une suite croissante   d'entiers positifs, avec   et tel que  . On associe à   l'alphabet  . La représentation gloutonne d'un entier positif n est le mot

 

sur   vérifiant

 

avec les condition :

  et   pour  .

C'est bien entendu la dernière des conditions que détermine le caractère glouton de la représentation. On note

 

l'ensemble des mots représentant les entiers naturels.

Beta-développement

modifier

Soit β > 1 un nombre réel ; la valeur de

 

le nombre

 

la suite

 

est le développement en base   de   pourvu que les   sont des entiers naturels inférieurs à β. Le concept de développement en base β ou β-développement, a été introduit par (Rényi 1957) et a été étudié en détail par W. Parry[2] . Tout nombre réel possède un développement en base β, éventuellement infini.

Selon que β est un nombre de Pisot, un nombre de Parry ou un nombre de Bertrand, les propriétés des développements varient.

Système de Pisot

modifier

Les suites Pisot-automatiques se comportent dans beaucoup de leurs propriétés comme les suites k-automatiques. Leur propriété la plus importante est que les deux suites admettent des caractérisations en terme de logique du premier ordre. Pour les suite  -automatiques, elle est due à Büchi[3] ; pour les suite de Pisot elle a été prouvée par Véronique Bruyère et Georges Hansel[4]. Une présentation est donnée dans le livre de Miche Rigo[5]

Système de Parry

modifier

Pour un nombre réel \beta>1, Soit   un nombre de Parry, Un système de numération U est un système de Parry s'il existe un nombre de Parry β tel que  .

Système de Bertrand

modifier

Les systèmes de Bertrand ont été introduits et étudiés par Anne Bertrand-Mathys[6].

Un système de numération   est un système de Bertrand si, pour tout mot non vide   sur  , on a

  si et seulement si  .

Le système de numération usuel en base   est un système de Bertrand. De même, le système de numération de Fibonacci usuel ; en revanche, si on considère la suite   définie par   elle n'est plus de Bertrand parce que le nombre 2 est la représentation gloutonne de l'entier 2, et la représentation 20(=2\cdot 3+0) du nombre 6 n'est pas une représentation gloutonne puisque  .

La caractérisation suivante est due à Anne Bertrand :

Soit   un système de numération, et soit   l'ensemble des facteurs apparaissant dans les β-développements des nomres réels de l'intervalle semi-ouvert [0,1[. U est un système de Bertrand si et seulement s'il existe un nomre réel β>1 tel que  . Dans ce cas, pour  , le système de numération vérifie la relation de récurrence  

Notes et références

modifier
  1. a et b Adeline Massuir, Jarkko Peltomäki et Michel Rigo, « Automatic sequences based on Parry or Bertrand numeration systems », Advances in Applied Mathematics, vol. 108,‎ , p. 11–30 (ISSN 0196-8858, DOI 10.1016/j.aam.2019.03.003).
  2. W. Parry, « On theβ-expansions of real numbers », Acta Mathematica Academiae Scientiarum Hungaricae, vol. 11, nos 3-4,‎ , p. 401–416 (ISSN 0001-5954, DOI 10.1007/BF02020954)
  3. Julius R. Büchi, « Weak second-order arithmetic and finite automata », Z. Math. Log. Grundl. Math., vol. 6,‎ , p. 66-92.
  4. Véronique Bruyère et Georges Hansel, « Bertrand numeration systems and recognizability », Theoretical Computer Science, vol. 181, no 1,‎ , p. 17–43 (DOI 10.1016/S0304-3975(96)00260-5).
  5. Michel Rigo, Formal Languages, Automata and Numeration Systems, vol. 2 : Applications to Recognizability and Decidability, London/Hoboken, NJ, ISTE/John Wiley & Sons, Inc.,
  6. Anne Bertrand-Mathis, « Comment écrire les nombres entiers dans une base qui n'est pas entière », Acta Mathematica Hungarica, vol. 54, nos 3-4,‎ , p. 237–241 (ISSN 0236-5294, DOI 10.1007/BF01952053).