Utilisateur:Lolibero/Brouillon

Caulet Robert Alexandre

Né et mort à Marseille (Bouches-du-Rhône), 14 février 1906-29 février 1984 ;artiste peintre,professeur de dessin,résistant en Corrèze.

Né le 14 février 1906 à Marseille, boulevard de la Liberté de parents venant de Sisteron (04). La famille s'installe à Paris quelques temps après.

Robert a été scolarisé à l'école primaire publique de garçons 15 rue Turgot (9eme) à partir de 1912 jusqu'à mai 1919 : « sa conduite et son travail ont toujours donné très entière satisfaction ». A vécu la guerre de 14-18 à Paris : les premiers bombardements aériens de l'histoire, descentes dans les abris … A 14 ans Robert travaillait en usine à faire des filets sur les assiettes (porcelaines de Sèvres). À 15 ans il passe le concours d'entrée à l'école des Beaux Arts de Paris mais n'y reste que 3 mois, ses parents ne pouvant financer ses études. Il continue donc l'usine et les soir des cours de dessin. En 1922 un professeur de l'école Nationale des Beaux Arts le décrit comme « élève travailleur et bien doué dont les progrès sont sensibles.  »

Pour son service militaire, il est envoyé à Bizerte (Tunisie) chez les zouaves, en mai 1926.

Démobilisé, il prépare le professorat de dessin. Il le passe à Paris. En 1929 il est reçu 1er au 1er degré du Certificat d'aptitude à l'enseignement du dessin dans les lycées et collèges.

Il est nommé professeur de dessin au lycée de Lorient (Dupuy de Lôme) du 14 octobre 1929 au 31 juillet 1930). Il y expose ses tableaux. Il demande un poste en Indochine mais est nommé à La Réunion, au ycée Leconte de Lisle de Saint Denis. Il expose à la Réunion, en juillet 1931, au musée Léon Dierx. Deux tableaux servent de base à deux séries de timbres.

Il regagne Paris en 1934, puis est nommé en Tunisie (Collège de Sousse (Tunisie) de novembre 1934 à novembre 1937).

Il y fraternise avec des tunisiens et s'engage dans la CGT locale. Il accompagne le mouvement de grèves dans le bassin minier de Gafsa en mars 1937. La répression violente a causé la mort de dix-sept mineurs à Metlaoui.

En 1937 il n'est pas maintenu en Tunisie et est nommé, à sa demande, à Dakar, au lycée lycée Van Vollenhoven .

Face à la montée du nazisme il publie “Mamadou s'en va-t'en guerre”, en bande dessinée, dans la Gazette du Tirailleur (quinzomadaire officiel) entre le 1er janvier 1940 et le 1er juin 1940. Il illustre avec ses « bois » les « nouveaux contes d'Afrique » de René Guillot en 1939-1940.

Mobilisé, les 23 et 24 septembre 1940 il participe à la bataille de Dakar contre les anglais, mais en novembre 1940 le Gouverneur Général décide de ne pas renouveler son détachement en AOF qui arrive à expiration le 1er décembre.

Il quitte Dakar pour Marakech où il entre en contact avec Joséphine Baker et son «agent» - Jacques Abtey. A force de démarches il est nommé à Tulle (19) en novembre 1941. il sera professeur de dessin au lycée Edmond Perrier. Jusqu'en décembre 1945. Il y entre en contact avec les mouvements de résistance locaux. Il devient proche de Martial Brigouleix qui sera arrêté et fusillé le 2 octobre 1943 au Mont-Valérien. Totalement impliqué dans la résistance, il devient responsable du Front National pour la Corrèze en 1942, sous le pseudonyme de « Laurent ».

Dans le cadre de l'affaire Grandclément, il est arrêté à Bordeaux par la gestapo le 22 Juillet 1943 et emprisonné au fort du Hâ pendant un mois. Il se retrouve dans une petite cellule où se serrent une dizaine de prisonniers. Il est libéré faute de preuves.

A son retour, il entre dans la clandestinité.

Il participe à la bataille de Tulle des 7 et 8 juin 1944. Il est élu Président du Comité Départemental de Libération (CDL) de Corrèze de juillet 1944 à fin 1945. Il devient le « préfet du maquis » pendant l'été 1944. Il est installé avec une petite équipe à Nougein(commune de Marcillac-la-Croisille) dans un endroit discret, peu accessible et bien protégé par le maquis. Il est en contact avec Pierre Trouillé, préfet de Vichy, afin de préparer au mieux la Libération. A ses côté se trouve Jean-Gaston Labrunie qui sera maire de la Libération à Brive la Gaillarde et Conseiller Général de la Corrèze de 1951 à mars 1976. En 1974, en souvenir de cette période, il écrira une pièce de théâtre intitulée « Laurent ou le chant de guerre du maquis Corrézien ». A la Libération, le 17 août 1944, il fait fonction de Préfet , pendant un mois, en relation étroite avec le Préfet sortant. Il devient ensuite Président du Conseil Général, lorsque Maurice Chantelauze devient le Préfet officiel.I A ses cotés, il devient Président du Conseil Général.

Fin 1945, il demande à retrouver un poste d’enseignant en dehors du département, là où « je pourrai redevenir Professeur, tout simplement » écrit-il.

Il épouse Renée Marie Reiss née le 9 septembre 1921 à Ars sur Moselle. Il l'avait connue en 1942 à Tulle où elle était en poste. Elle a été un agent de liaison régulier pendant deux ans et a largement contribué à sa libération, en août 1943. Le mariage est célébré le 21 janvier 1946 à Egletons (19). Parmi les témoins, Maurice Rouel, futur Conseiller de la République de Corrèze de 1946 à 1948 et Gilbert Bugeac, vice-président du CDL, Compagnon de la Libération.

Il est affecté à Marseille, au lycée Thiers puis au lycée Marseilleveyre, lycée "pilote" dans lequel il s'investit. Il participe à de nombreux projets: Théâtre (décors - costumes);fresques en fer forgé dans la salle de spectacle avec son ami Georges Rolland ...

Il continue à peindre et s'occupe de ses enfants (Laurent né en 1951 et Malijaï née en 1959).