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L'Alliance laurentienne est une organisation politique fondée par Raymond Barbeau le [1]. Elle fut l'une des premières organisations du mouvement indépendantiste québécois comtemporain, né à l'orée de la Révolution tranquille. André d'Allemagne était l'un de ses membres, avant de rejoindre le Rassemblement pour l'indépendance nationale[2], parce qu'inconfortable avec les positions religieuses et sociales de l'organisation[3]. Le , Raymond Barbeau annonce en conférence de presse qu'il dissout l'Alliance laurentienne pour joindre ses forces au Parti Républicain du Québec (PRQ) fondé par Marcel Chaput[4].
Le groupe affirme avoir pour but la création de la « République de Laurentie », nom à donner au Québec indépendant. Outre cela, la pensée politique de l'Alliance laurentienne est de droite: elle se réclame du corporatisme, souhaite un gouvernement « d'inspiration chrétienne, qui perpétuera les saines traditions »[5] et Barbeau ne « cache pas son admiration pour des régimes autoritaires comme celui de Salazar au Portugal »[6]. L'Alliance laurentienne publie une revue de 1957 à 1962 nommée Laurentie[7]. Il s'agit de la première revue indépendantiste à apparaître depuis la fin de La Nation de Paul Bouchard en 1938. Son tirage varie entre 1 000 et 3 000 exemplaires par numéro.
Références modifier
- « Création de l'Alliance laurentienne », sur http://bilan.usherbrooke.ca/ (consulté le )
- Jean-Philippe Carlos, « « Exprimer la conscience d’un peuple » : le réseau des revues intellectuelles de droite et la question de l’indépendance nationale du Québec (1957-1968) », Mens, vol. 15, no 2, , p. 25 (lire en ligne)
- Le RIN de Jean-Claude Labrecque, 2002 [voir en ligne]
- Jean-François Nadeau, Bourgault, Montréal, Lux, , 606 p. (lire en ligne), p. 181
- Raymond Barbeau, « Manifeste de l'Alliance laurentienne », sur https://biblio.republiquelibre.org/, (consulté le )
- Claude Corbo et Yvan Lamonde, Le rouge et le bleu: une anthologie de la pensée politique au Québec de la Conquête à la Révolution tranquille, Montréal, Les presses de l'Université de Montréal, , 576 p. (lire en ligne), « Le projet de République de Laurentie », p. 511
- Jean-Philippe Carlos, « « Exprimer la conscience d’un peuple » : le réseau des revues intellectuelles de droite et la question de l’indépendance nationale du Québec (1957-1968) », Mens, vol. 15, no 2, , p. 25-27 (lire en ligne)
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