Utilisateur:Leonard Fibonacci/Portes de Nicanor

Les portes de Nicanor étaient des portes en bronze Corinthien situées sur l'« 'azarah » selon le Talmud (M. Middot 1:4 et 2:6). 'Azarah désigne habituellement l'espace du parvis des Israëlites et au delà[1].

Il est très largement admis que les portes qui selon Flavius Josèphe devaient « à la gloire de l'airain de Corinthe [leur] grande supériorité sur celles qui étaient lamées d'argent et d'or » sont les portes de Nicanor[2]. Toutefois, bien que Josèphe parle de leur gloire et de leur célébrité, il ne donne jamais leur nom[2]. Comme des légendes sont associées à ces portes, cela a conduit certains critiques à penser qu'elles étaient totalement légendaires. Jusqu'à ce qu'au début du XXe siècle un ossuaire ait été retrouvé sur lequel une inscription mentionnait qu'il contenait les os des fils/descendants de « Nicanor d'Alexandrie qui a fait les portes. »


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« Il est presque universellement accepté que les « portes Corinthiennes » (de Flavius Josèphe) sont les portes de Nicanor , qui sont aussi faites de bronze Corinthien[2]. »

{{citation|3. [201] Des dix portes, neuf étaient entièrement recouvertes d'or et d'argent, comme aussi les montants et les linteaux : l'une d'elles, hors du Temple, devait à la gloire de l'airain de Corinthe sa grande supériorité sur celles qui étaient lamées d'argent et d'or.


« Le fait que Flavius Josèphe ne les désigne jamais sous le nom de « portes de Nicanor » [sera également d'un grand intérêt plus tard][2] » (p=252)


Puisque toutes les portes ont été plaquées avec de l'or et de l'argent par l'alabarque Alexander sauf les deux battants de la 10e porte, appelées portes de Nicanor et que ce plaquage en or et argent a été effectué par l'alabarque Alexander, la plupart des critiques estiment que ce Nicanor doit être daté à un moment du Ier siècle avant la fin d'Alexander (v. E. Schürer). K. Galling estime que les portes de Nicanor datent au plus tôt d'Agrippa Ier, alors que Buechler les date de l'époque d'Agrippa II[3]. (même note)

    • M. Middot 1:4 et 2:6 liste la porte de Nicanor comme étant la porte orientale de « l''azarah ». M. Shaqalim 6:3 décrit ausi la porte de Nicanor comme étant la porte orientale de « l''azarah », quoique le mot 'azarah ne soit pas prononcé. 'azarah désigne habituellement l'espace du parvis des Israëlites et au delà[4]... (p. 250-251 et notes no 20, 21, 22 à la même page)


  • Joshua Schwartz, Once More on the Nicanor Gate, Hebrew Union College Annual, Vol. 62 (1991), p. 245-283 (39 pages)
  • (en) Joshua Schwartz, Once More on the Nicanor Gate, vol. 62, Hebrew Union College Press, coll. « Hebrew Union College Annual », , 39 p. (JSTOR 23508608), p. 245-283.  
    • Bamel a proposé d'identifier le Nicanor qui a fait les portes avec Nicanor, fils de Panes des Archives de Nicanor[3]
    • Graetz qui naturellement écrivait avant la découverte de la tombe de Nicanor estime que celui qui a fait les portes était un alabarque d'Égypte (à Alexandrie) vers -20. (sur l'absence d'alabarque à cette époque v. Wiesenberg p. 16 et Middot 2:3)[3] (même note)
    • Puisque toutes les portes ont été plaquées avec de l'or et de l'argent par l'alabarque Alexander sauf les deux battants de la 10e porte, appelées portes de Nicanor et que ce plaquage en or et argent a été effectué par l'alabarque Alexander, la plupart des critiques estiment que ce Nicanor doit être daté à un moment du Ier siècle avant la fin d'Alexander (v. E. Schürer). K. Galling estime que les portes de Nicanor datent au plus tôt d'Agrippa Ier, alors que Buechler les date de l'époque d'Agrippa II[3]. (même note)
    • M. Middot 1:4 et 2:6 liste la porte de Nicanor comme étant la porte orientale de « l''azarah ». M. Shaqalim 6:3 décrit ausi la porte de Nicanor comme étant la porte orientale de « l''azarah », quoique le mot 'azarah ne soit pas prononcé. 'azarah désigne habituellement l'espace du parvis des Israëlites et au delà[5]... (p. 250-251 et notes no 20, 21, 22 à la même page)
  • azarah' a aussi le sens général de "cour du Temple" i.e. le peuple réuni en assemblée.

Flavius Josèphe modifier

« 3. [201] Des dix portes, neuf étaient entièrement recouvertes d'or et d'argent, comme aussi les montants et les linteaux : l'une d'elles, hors du Temple, devait à la gloire de l'airain de Corinthe sa grande supériorité sur celles qui étaient lamées d'argent et d'or. Chaque portail comprenait deux battants dont chacun avait trente coudées de hauteur et quinze de largeur. Après l'entrée, ces portails, s'élargissant à l'intérieur, embrassaient à droite et à gauche des vestibules longs et larges de trente coudées ; semblables à des tours, leur hauteur dépassait quarante coudées ; chacun était soutenu par deux colonnes, dont la circonférence mesurait douze coudées. Les dimensions des autres portes étaient les mêmes. Mais celle qui s'ouvrait au delà du portail corinthien, vers l'Orient, du côté de la salle des femmes, et en face de la porte du Temple, était plus vaste ; elle avait cinquante coudées d'élévation ; ses portes atteignaient quarante coudées, et son ornementation était plus magnifique, en raison de l'épaisseur de l'argent et de l'or qui y étaient prodigués. C'est Alexandre père de Tibère[26](Frère du philosophe Philon, alabarque d'Alexandrie et père de Tiberius Alexander) qui en avait garni les neuf autres portes. »

La traduction de Joshua Schwartz donne pour la partie barrée « et dépassait largement en valeur celles plaquées avec de l'argent et de l'or[2] » (p. 252)

« Il est presque universellement accepté que les « portes Corinthiennes » (de Flavius Josèphe) sont les portes de Nicanor , qui sont aussi faites de bronze Corinthien[2]. »(p=252) « Le fait que Flavius Josèphe ne les désigne jamais sous le nom de « portes de Nicanor » [sera également d'un grand intérêt plus tard][2] » (p=252)

La description des portes Corinthiennes de Josèphe les place dans la partie orientale du parvis des femmes, contredisant ainsi le PdV accepté que la porte de Nicanor des Rabbis était située dans la partie occidentale de ce parvis[6]. (p=253) Il est difficile d'accepter qu'une telle contradiction existe pour une porte qui était aussi belle et célèbre et le fait que Josèphe semble ne pas connaître le nom de cette porte est également déroutant[2]. (p=252) Josèphe « ne fait nulle mention d'Alexandrie en relation avec la porte en bronze Corinthien, bien qu'il soit informé que le placage en or des autres portes par l'alabarque Alexander d'Alexandrie et il et vraiment difficile d'imagine qu'il puisse avoir été ignorant de cela[7]. »

Doutes provenant du fait que Josèphe ne mentionnait pas les portes de Nicanor

Ils ont été difficilement levés après la découverte de la tombe de Nicanor qui a fait les portes.

Dans le Talmud modifier

Bibliographie modifier

  • (en) Joshua Schwartz, Once More on the Nicanor Gate, vol. 62, Hebrew Union College Press, coll. « Hebrew Union College Annual », , 39 p. (JSTOR 23508608), p. 245-283.  

JSTOR:23508608

Autres modifier

Dans I Macchabée, le mont Sion est synonyme du mont du Temple[8]

Aussi modifier

  1. Schwartz 1991, p. 250-251 et notes no 20, 21, 22 p. 251.
  2. a b c d e f g et h Schwartz 1991, p. 252.
  3. a b c et d Schwartz 1991, p. 249-250, note no 19.
  4. Schwartz 1991, p. 250-251 et notes no 20, 21, 22 p. 251.
  5. Schwartz 1991, p. 250-251 et notes no 20, 21, 22 p. 251.
  6. Schwartz 1991, p. 253.
  7. Schwartz 1991, p. 275.
  8. Schwartz 1991, p. 269.