Alerte de pharmacovigilence en avril

Mediapart a révélé jeudi 23 avril que le traitement de la chloroquine sur des patients atteints du Covid-19 serait lié à au moins 83 cas de troubles cardiaques graves et plusieurs décès. [...] Interrogés par Mediapart, 31 centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV) révèlent des données alarmantes : l’hydroxychloroquine serait à l’origine de nombreux cas de troubles cardiaques mais également de quelques décès dans le traitement du Covid-19.

Un traitement inoffensif pour les patients du Covid-19, assure le 8 avril le professeur Didier Raoult, même si son efficacité scientifique n’a alors toujours pas été démontrée. Deux jours plus tard, le 10 avril, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) confirme, sur la base de signalements recueillis par le réseau des CRPV, l'existence 43 cas de troubles cardiaques liés à l’hydroxychloroquine ou à la chloroquine elle-même dans le traitement de la lutte contre le coronavirus.

Au fil des jours, le bilan grossit. Au 21 avril, toujours selon Mediapart, on recense 83 cas d’effets indésirables cardiaques et trois décès. Des situations toutes associées, après analyse, au traitement à l’hydroxychloroquine. Le professeur Milou-Daniel Drici, directeur du centre régional de pharmacovigilance de Nice, interviewé par le journal d’investigation, explique que « l’hydroxychloroquine peut entraîner des troubles cardiaques bien spécifiques, comme les torsades de pointes. Ces anomalies peuvent évoluer vers un arrêt cardiaque ».

Des troubles classés ainsi en trois catégories, en fonction de leur gravité, concernant le traitement du Covid-19, le plus grave étant évidemment la « mort soudaine ou inexpliquée », précise Mediapart. Les centre régionaux de pharmacovigilance ont ainsi recensé sept cas d’arrêts cardiaques. Trois patients ont pu être sauvés par choc électrique externe et un des quatre décès n’a pas été lié avec certitude au traitement à l’hydroxychloroquine, associée ou non à l’azithromycine. On compte également des perturbations du rythme cardiaque, comme les syncopes. Troisième cas de figure : des troubles comme l’allongement de "l’intervalle QT", "c’est-à-dire une anomalie rythmique non ressentie et décelée par un électro-cardiogramme", explique Mediapart. Des anomalies qui s'interrompent avec l’arrêt du traitement.

Un constat alarmant alors qu’habituellement, ce médicament fait l’objet de peu de signalements. « En 45 ans, il n’y a pas eu de mort subite recensée selon la base de données Vigibase et en France, cette molécule donne lieu à deux, trois cas de troubles cardiaques par an. Mais là, ce traitement est utilisé dans un contexte de soins inhabituel et administré à des patients différents de ceux à qui elle est normalement destinée (sic) » explique le professeur Milou-Daniel Drici.

Le professeur François-Xavier Lescure, infectiologue à l’hôpital Bichat de l’AP-HP, interrogé par Mediapart, indique que le problème de ce médicament est que « cliniquement, vous ne voyez rien venir jusqu’à ce que vous fassiez un trouble cardiaque grave comme une torsade de pointe, voire un arrêt cardiaque. C’est un piège ».

Le virus a-t-il muté dans une forme moins dangereuse
  • Thread à ce sujet
    • Donc je m’intéresse de plus près et on s’aperçoit qu’en fait il n’y a en tout et pour tout moins de 20 génomes qui ne sont pas des G614. On voit clairement au centre la branche G614 qui est le variant de ~90% des variants séquences à l’IHU. Alors ces deux souches DR??
    • Et oui comme on l'avait déjà démontré a l'époque le variant G614 est le variant ultra-majoritaire circulant en France depuis... Avril...

Mais alors pourquoi DR a-t-il raconté sur les onde cette fausse information non supportée par les données de l'IHU?

    • Mode vénère et éclairage scientifique:
      En pleine recrudescence des cas COVID,les media (TV et écrits) nous abreuvent ces 2 derniers jours d'histoire autour du SARS-CoV2 D614G qui pourraient être moins dangereux et expliquer la situation actuelle. Faux

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