Utilisateur:Leonard Fibonacci/Ben Kalba Sabua

Ben Kalba' Sabua' forme avec Nakdimon ben Gurion et Ben Sisit haKkeset une triade folklorique. « Deux sources interprètent le nom "Ben Kalba' Sabua'" littéralement comme "le fils du chien satisfait". L'explication donnée pour ce surnom c'est que quelqu'un qui entrait dans sa maison affamé comme un chien en ressortait satisfait (Gittim 56a et ARNa)[1]. » « Le nom du deuxième homme riche est connu sous deux versions : Ben Sisit haKkeset, littéralement, "le fils des franges du coussin" ou Ben Sisit haKkesep, littéralement, "le fils des franges d'argent" (Finkelstein 1950: 135)[1]. » Pour expliquer les "franges d'argent" dans son nom, il est précisé qu'il était « étendu à la tête des Grands d'Israël, sur une couche d'argent[2] », selon l'habitude romaine d'être étendu lors des banquets. Dans certains passage on trouve aussi cette précision: « D'autres disent que son nom dérivait du fait qu'il siégeait parmi la Noblesse de Rome (ou parmi les Grands de Rome)[3]. » « Le nom Nakdimon ben Gurion ne se réfère pas directement à la richesse, mais au brillant (nqd) du soleil dans une histoire miraculeuse au cours de laquelle sa richesse s'est accrue (ARNa 6, TB Gittim 56a)[1]. »

Pour les auteurs, Andrea M. Berlin et J. Andrew Overman, « chacun de ces trois personnages portent des noms improbables[1] » dont l'explication de leur origine est aussi improbable[1],[4].

Dans les deux versions du Avot de rabbi Nathan ces personnages apparaissent comme siégeant dans la « sainte assemblée » présidée par Yoḥanan ben Zakkaï à Jérusalem dans la période qui précède le déclenchement de la révolte ouverte (avant 66) (cf. ARNa 6 ; ARNb 13). La présence de ces trois hommes riches, présentés comme des « Grands », impressionne le père d'Eliezer ben Hyrcanus. Comme c'est son fils qui a été désigné par Yohanan ben Zakkaï pour instruire l'assemblée et donc aussi ces trois « Grands », il décide de revenir sur sa décision de le déshériter, car cela atteste publiquement l'honorable position acquise par son fils comme docteur de la Loi[1]. Cette histoire atteste avec d'autres la richesse, le pouvoir et la position sociale de Ben Kalba' Sabua', Nakdimon ben Gurion et Ben Sisit haKkeset. Dans celle-ci, ils sont présentés de façon positive par le mouvement rabbinique, mais il existe d'autres passages où eux et leurs familles sont jugées négativement[1].

Une autre tradition positive est relatée en trois versions (ARNa 6, ARNb 13, Talmud de Babylone Gittim 56a). Grâce à Ben Kalba' Sabua' ou grâce à ces trois hommes riches considérés comme un groupe, l'alimentation en nourriture de Jérusalem aurait été suffisante pour supporter un long siège. Selon la version que l'on trouve en ARNa 6, non seulement Ben Kalba' Sabua' disposait de la nourriture nécessaire pour alimenter chaque personne à Jérusalem pendant 22 ans, mais cette nourriture était préparée et triée pour la distribution et la consommation[1]. Toutefois, les Zélotes ont brûlé ses provisions pendant le siège (peu avant la pâque 70, jusqu'au mois d'août, selon les sources flaviennes ou un an auparavant selon les sources juives et quelques sources chrétiennes antiques)[1]. Une brève notice en ARNb 13 dit que Ben Kalba' Sabua' pouvait alimenter Jérusalem pendant 3 ans[5]. Le Talmud de Babylone (Gittim 56a) crédite le groupe des trois riches dirigeants comme pouvant fournir de l'alimentation à Jérusalem pour 21 ans[6],[7]. Dans un autre passage du Talmud, ces réserves de blé pour plusieurs années ont été entamées, car les révoltés ont utilisé les pains pour rehausser les murs de Jérusalem. Là encore, plutôt que de prendre ces histoires au pied de la lettre, il vaudrait mieux essayer de comprendre ce qu'elles essayent d'exprimer, malgré les interdits et la censure des Romains.

Ben Kalba Savua ou Kalba Savua modifier

"Rabbi Akiva était le berger de ben Kalba Savua", de sorte qu'il peut en effet avoir gardé les moutons du fils de la riche Kalba Savua de Jérusalem, plutôt que ceux de Kalba Savua elle-même.

Les femmes riches pendant le siège modifier

Parallèlement la Tosefta rapporte une histoire qui concerne la fille de Nakdimon ben Gurion, un des trois riches dirigeants de Jérusalem. Quoiqu'elle n'ait été seulement qu'une veuve, « soeur selon la Loi » sans enfant en attente d'un mariage léviratique, la succession de son défunt mari a dû lui fournir 500 denars d'or par jour pour acheter des épices[6]. Il est inutile de souligner l'énorme exagération de cette histoire qui veut signifier simplement qu'elle était très riche. S'il fallait une preuve qu'il ne faut pas prendre ces récits au pied de la lettre, mais éventuellement découvrir leur sens caché, c'est que cette même histoire ou une histoire à l'exagération équivalente est racontée dans le Talmud palestinien à propos de deux autres femmes[6]. L'une concerne alors Miriam, la fille de Simon ben Gurion et reçoit elle aussi 500 denars par jour pour acheter des épices. L'autre concerne Miriam, la fille de Boethus qui reçoit l'équivalent de 80 litres de vin par jour. « Dans les deux versions, les rabbins répondent ironiquement "Amen" aux malédictions des deux Miriam et au souhait que leurs filles reçoivent 5000 denars d'or par jour pour les épices[6]. » Ce commentaire sarcastique est aussi appliqué à la fille de Naqdimon (Ketubot 66b)[6].

[8]

Nakdimon ben Gurion modifier

La plupart des critiques s'accordent pour identifier Nakdimon ben Gurion avec le Nicodème évoqué dans l'évangile attribué à Jean. Le Midrash Rabbah sur la Genèse nomme ce Nakdimon, "Nicodemon" en hébreu[9]. L'équivalent du Nicodemus que l'on trouve en latin dans l'Évangile selon Jean[9]. Chez Flavius Josèphe est mentionné une seule fois un "Gorion, fils de Nicodème" ou plutôt un "Gorion, fils de Nicoméde" (Γωρίονά τε Νικομήδους) — ce qui renvoie à Nicomédie — qui pourrait donc être le frère de « la fille de Nakdimon ben Gurion » de la Tosefta. La séquence d'appellation Gorion -> Nakdimon -> Gorion étant classique dans le judaïsme de l'époque, où le fils aîné était la plupart du temps nommé avec le nom de son grand-père, si ce n'est avec le nom de ses deux grand-pères. Au début de la révolte (66), alors que les Romains, après avoir été délogés de l'Antonia, se sont réfugiés dans des tours de Jérusalem où ils sont assiégés, "Gorion, fils de Nicoméde" est envoyé avec deux autres négociateurs pour recevoir la capitulation des Romains en échange de la promesse de la vie sauve[10]. La construction d'un surnom par la commutation de deux syllabes à partir du nom de départ est typique de la pratique des Juifs pour construire des surnoms. Ici, c'est la racine nqd qui évoque la brillance qui était recherchée. Le très riche Nakdimon ben Gurion/Nicodème pourrait donc être un descendant du roi Nicomède IV (Νικομήδης), dernier roi ayant régné sur la Bythinie et mort vers 74 av. J.-C.. Simon ben Gurion étant alors plutôt un frère (ou un demi-frère de père) de Nicodème ayant une fille appelée Miriam et étant associée à deux autres femmes riches dont l'une, la fille de Nicodème, est sa cousine au premier degré[11].

Nicomédie et Nicoméde modifier

Historiquement quatre rois de Bithynie, dont la capitale était Nicomédie ont porté le nom Nicoméde :

Ben Sisit haKkeset modifier

« Le nom du deuxième homme riche est connu sous deux versions : Ben Sisit haKkeset, littéralement, "le fils des franges du coussin" ou Ben Sisit haKkesep, littéralement, "le fils des franges d'argent" (Finkelstein 1950: 135)[1]. » Pour expliquer les "franges d'argent" dans son nom, il est précisé qu'il était « étendu à la tête des Grands d'Israël, sur une couche d'argent[12] », selon l'habitude romaine d'être étendu lors des banquets. Dans certains passage on trouve aussi cette précision: « D'autres disent que son nom dérivait du fait qu'il siégeait parmi la Noblesse de Rome (ou parmi les Grands de Rome)[13]. »

À l'époque de la révolte, Ben Sisit haKkeset était donc à la fois membre du Sanhédrin où il siégeait « à la tête des Grands d'Israël » et un sénateur romain puisqu'il siégeait « parmi les Grands de Rome. » Il est donc assez probable que le surnom Ben Sisit haKkeset désigne Aristobule de Chalcis, c'est-à-dire le premier évangélisateur de l'île de Grande-Bretagne connu sous le nom d'Aristobule de Britannia, c'est-à-dire enfin Joseph d'Arimathée. Il est en effet infiniment peu probable qu'il y ait eu deux Juifs palestiniens qui soient tous deux des sénateurs romains et qui se soient convertis à « la Voie du Seigneur Jésus » et qui tous deux se soient rendus sur l'île de Grande Bretagne, où ils seraient tous deux considérés comme le premier évangélisateur de Britannia et qui soient tous deux morts dans cette île à la même période et tous deux enterrés dans la même ville de Britannia (Glastonbury). Comme pour les autres personnages, l'auteur de l'Évangile selon Marc a simplement choisi un nom peu connu hors du cercle des Juifs érudits de façon à pouvoir passer le barrage de la censure. En tant qu'aîné, Aristobule de Chalcis portaient simplement le nom de ses deux grand-pères. Son grand-père paternel s'appelle en effet Aristobule et son grand-père maternel s'appelle Joseph. Si l'on tient compte que Ben Kalba Saboua est probablement Jésus lui-même, l'association de ces trois noms est logique, puisque lors de la seconde crucifixion — sur laquelle est centrée l'évangile attribué à Jean — ce n'est plus seulement Joseph d'Arimathée qui met le corps du crucigié dans un tombeau taillé dans le roc, mais il est alors secondé par Nicodème. Sauf que cette fois, Jésus n'a pas vraiment été crucifié, mais substitué au dernier moment par un homme inconnu — probablement prisonnier des Romains — auquel on a fait le rôle qu'avait joué Simon de Cyrène 35 ans auparavant pour faciliter la substitution. C'est probablement pour cela que l'Évangile selon Jean — centré sur la seconde crucifixion — ne mentionne pas Simon de Cyrène. C'est aussi pour cela que Longinus a achevé le crucifié d'un coup de lance — qui ne figure que dans l'évangile selon Jean et qui est absent des trois évangiles synoptiques ainsi que de l'évangile attribué à Pierre — pour faire taire ses protestations.

Ben Kalba Sabu'a modifier

Comme le fait remarquer Robert Eisenman puisque la tombe d'Hélène d'Adiabène était appelée "Tombe de Kalba Sabu'a", ben Kalba Sabu'a était donc l'un de ses fils. Il ne va toutefois pas jusqu'à identifier ce fils avec Jésus Îsâ ayant survécu à sa crucifixion sous Ponce Pilate. En plus de l'ensemble des sources et des éléments rassemblés, l'association de Ben Kalba Sabu'a avec Nicodème (Nakdimon ben Gorion) et avec Joseph d'Arimathée (ben Sisit haKkesset) dans ces source juives énigmatiques confirme cette identification. En effet, Jésus est associé dans ces sources avec les deux personnes qui dans l'Évangile selon Jean s'occupent du corps du crucifié. Un rôle encore plus essentiel que lors de la première crucifixion, puisque le corps dont ils s'occupent n'est pas celui de Jésus ce qu'ils sont parvenus à cacher et à garder secret. De même, ces deux personnages très riches ont probablement joué un rôle essentiel pour convaincre le deuxième "Pilatus" (probablement Tiberius Alexander) de faire une fausse crucifixion de Jésus,malgré les énormes risques qu'il prenait. D'ailleurs, le secret n'a pas pu être gardé très longtemps et l'empereur a discrètement exécuté ce Pilatus en simulant un accident de chasse dans la région de Rome si l'on en croit les sources chrétiennes, les sources coptes et celles de l'église Éthiopienne, alors que Ponce Pilate a été exilé à Vienne par Caligula où il s'est suicidé peu après (avant 41).

Les sages expliquent que « les pauvres venaient à la porte de Ben Kalba Sabu'a affamés comme des chiens et repartaient remplis (ou rassasiés)[14]. » Robert Eisenman trouve plusieurs échos de cette phrase dans les évangiles[15]s:

  • dans l'épisode du pauvre Lazare qui placé sous la table de l'homme riche aurait bien voulu que celui-ci laisse tomber quelques miettes pour qu'il puisse se nourrir, pendant qu'un chien léchait ses ulcères (Lc x:y);
  • dans l'épisode où la syro-phénicienne qui pour convaincre Jésus de faire un miracle se place elle-même dans la position des petits-chiens sous la table attendant que quelques miettes tombent ;
  • dans les épisodes de multiplication des pains.

Conformément au troisième exemple, la famille royale d'Adiabène est réputée pour avoir fait d'importantes distributions de nourriture en Palestine, ce qui correspond au sens premier de la multiplication des pains. Le sens caché étant pour, au moins, une des deux multiplications des pains, une bataille où les combattants juifs étaient peu armés, mais où Jésus a miraculeusement emmené un grand nombre d'armes. Car se former en groupes de 50 et de 100 était une organisation classique dans les armées antiques, alors que ce n'est d'aucune utilité pour prendre un repas. Les pains, omniprésents tant dans les sources juives pour la période du siège de Jérusalem que dans les évangiles, représentant probablement les armes ou les munitions (flèches). Les poissons pouvant représenter les balistes.

Eisenman modifier

D'après Eisenman les efforts en matière de "cistern-filling, water-supply, and famine-relief" peuvent être attribués à 6 personnes: Hélène d'Adiabène, Izatès, Paul et Barnabas, Ben Kalba Sabu'a et Nakdimon. Dans le Traité Gittin, les deux derniers promettent d'alimenter Jérusalem pendant 21 ans. Il y voit un rapport avec le long naziréat de la reine Hélène d'Adiabène au sujet duquel les rabbins discutent dans le Talmud pour savoir s'il a duré 21 ans. (p=69-73)

Nakdimon ben Gorion est un personnage de la littérature talmudique que les Manuscrits de la mer Morte et les évangiles classifieraient comme "riche". Un autre de ces personnages fabuleusement fortuné et qui est souvent associé à Nakdimon porte le pseudonyme alléchant de "Ben Kalba Sabu'a". Kalba signifie "chien" en araméen et désigne par homophonie un chien femelle en hébreu. Les explications pour ce pseudonyme improbable sont "qu'aucun pauvre n'a jamais été renvoyé de sa porte" et que lorsqu'ils arrivaient à sa maison affamés comme des chiens, ils repartaient "remplis" (sabu'a)". En araméen Sabu'a porte le sens de "être rempli". (p=66)

kethuboth 62 modifier

« Rabbi Akiba était un berger de Ben Kalba Sabua[16]. La fille de ce dernier voyant que le berger était modeste et noble lui dit: "Si nous nous fiançons, voudrais-tu aller étudier dans une académie ? «Oui», répondit-il. Elle s'est ensuite secrètement fiancée à lui et l'a renvoyé. Quand son père a entendu [ce qu'elle avait fait], il l'a chassée de sa maison et lui a interdit par serment de tirer profit de sa succession. [R. Akiba] est parti. et a passé douze ans à l'académie. Quand il rentra chez lui, il amena avec lui douze mille disciples. [Dans sa ville natale], il a entendu un vieil homme lui dire: "Combien de temps[17] veux-tu mener la vie d'un veuvage vivant? - S'il m'écoutait, répondit-elle. il dépenserait [à l'étude] douze autres années. Dit [R. Akiba]: "C'est alors avec son consentement que j'agis". et il est reparti et a passé douze autres années à l'académie. Quand il revint enfin, il amena avec lui vingt-quatre mille disciples. Sa femme entendit [son arrivée] et sortit au-devant de lui quand ses voisins lui dirent: «Prends des vêtements respectables et mets-les», mais elle répondit: Un homme juste considère la vie de sa bête. 1 En l'approchant , elle tomba sur son visage et baisa ses pieds. Ses assistants étaient sur le point de la repousser, quand [R. Akiba] leur a crié: «Laissez-la tranquille, la mienne et la tienne sont à elle». 2 Son père, apprenant qu'un grand homme était venu en ville, dit: «J'irai vers lui; peut-être qu'il invalidera mon voeu ', 3 Quand il est venu à lui [R. Akiba] a demandé, 'Auriez-vous fait votre vœu si vous aviez su qu'il était un grand homme? '[Avait-il su]' l'autre a répondu. même un chapitre ou même une seule halakha [je n'aurais pas fait le vœu] '. Il lui dit alors: "Je suis l'homme". 4 L'autre tomba sur sa face et baisa ses pieds et lui a donné la moitié de sa fortune. 5 La fille de R. Akiba a agi d'une manière similaire 6 vers Ben Azzai. C'est en effet une illustration du proverbe: 7 «Ewe suit la brebis; les actes d'une fille sont comme ceux de sa mère[18]. »

Comme pour les autres exemples de ce type, lorsqu'un Rabbi a plus de 10 000 "disciples", c'est que ces disciples sont des combattants dans le contexte d'une guerre ou d'une révolte. Il s'agit ici de la Grande révolte juive et Jésus-Kalba Sabou'a a accepté de marier sa fille avec lui au vu de l'apport en troupes qu'il apportait au mouvement dans cette situation cruciale.

Nedarim 50a modifier

« La fille de [ben] Kalba Shebu'a[19] s'est fiancée à R. Akiba[20] Quand son père a entendu cela, il a juré qu'elle ne bénéficierait d'aucune part de sa propriété. Puis elle est allée l'épouser en hiver[21]. Ils dormaient sur de la paille, et il devait enlever la paille de ses cheveux. « Si seulement je pouvais me le permettre, lui dit-il, je te présenterais une Jérusalem d'or[22]. » [Plus tard] Élijah est venu à eux sous la forme d'un mortel[23] et a crié à la porte. Donnez-moi un peu de paille, car ma femme est en prison et je n'ai rien pour la faire coucher. 'Voit !' R. Akiba a fait observer à sa femme, «il y a un homme qui manque même de la paille. » [Par la suite] elle lui a conseillé: « Va, et devient un érudit ». Alors il l'a quittée, et a passé douze ans [à étudier] sous R. Eliezer et R. Joshua. À la fin de cette période, il rentrait chez lui, quand, de l'arrière de la maison, il entendit un homme méchant raillant sa femme: « Ton père a bien fait. Premièrement, parce qu'il est votre inférieur; et d'autre part, il t'a abandonné au veuvage pendant toutes ces années. » Elle a répondu: « Cependant, s'il entendait mes désirs, il serait absent encore douze ans. » « Voyant qu'elle m'a ainsi donné la permission, dit-il, je retournerai. » Il s'en retourna donc, et fut absent pendant douze autres années, [à la fin desquelles] il revint avec vingt-quatre mille paires de disciples[24]. Tout le monde affluait pour l'accueillir, y compris elle [sa femme] aussi. Mais ce méchant homme lui dit: Et où vas-tu[25]? « Un homme juste connaît la vie de sa bête[26], » lui a-t-elle rétorqué. Alors elle est allée le voir, mais les disciples ont voulu la repousser. « Faites-lui place, leur a-t-il dit, car mon apprentissage et le votre sont à elle. Quand Kalba Shebu'a a entendu cela, il est venu [devant R. Akiba] et a demandé la rémission de son vœu et il l'a annulé pour lui.

A partir de six incidents, R. Akiba est devenu riche: [i] De Kalba Shebu'a[27] [ii] Du bélier d'un navire. Car chaque navire est fourni avec la figure de proue d'un animal. Une fois que [un bélier en bois] a été oublié sur le rivage de la mer, et que R. Akiba l'a trouvé[28] [iii] D'un tronc évidé.[29]. Car il en donna quatre fois aux matelots, et leur dit de lui apporter quelque chose [dont il avait besoin]. Mais ils n'ont trouvé qu'une bûche creuse au bord de la mer, qu'ils lui ont apportée, en disant: « Asseyez-vous là et attendez ».[30]. Il se trouve qu'elle était pleine de dinars. Car il est arrivé qu'un navire a coulé et que tous ses trésors avaient été placés dans cette bûche, et il a été trouvé à ce moment-là. [iv] De la serokita[31] [v] D'une matrone[32],[33] [vi] De l'épouse de Turnusrufus (Quintus Tinneius Rufus 132–135)[34] [vi] De Keti'a b. Shalom[35]. »

Les noms Josué et Jésus modifier

Afin d’éviter toute confusion – et par tradition – les traducteurs de la Bible rendent à leur tour le plus souvent 'Ihsoàj par « Josué »15, lorsqu’il s’agit d’une figure de l’Ancien Testament16, et par « Jésus »17 lorsqu’il s’agit du Nazaréen18.

Tombe de Kalba Sabua modifier

Un exemple d'un magnifique sépulcre est celui de la reine Hélène d'Adiabène à Jérusalem, connu à tort comme le « Tombeau des Rois » et par les Juifs comme « le Tombeau de Kalba Sabua ». Le meilleur exemple d'un caveau familial est peut-être la structure près du monument d'Absalom, populairement connue sous le nom de "Bet ha-Ḥofshit" (II Rois xv. 5), ou comme la grotte funéraire d'Aggée, Zacharie et Malachie, et , selon les chrétiens, comme la "grotte de Saint-Jacques". Il s'agit bien pourtant, comme le prouve l'inscription récemment déchiffrée (Luncz, « Moreh Derek », p. 130), du caveau familial du prêtre Hezir, mentionné dans I Chron. xxiv. 15.

Biblio modifier

  • (en) Robert Eisenman, James the Brother of Jesus And The Dead Sea Scrolls, The Historical James, Paul as the Enemy, and Jesus' Brothers as Apostles, Vol. I, GDP, , 411 p. (ISBN 9780985599133).  
  • (en) Robert Eisenman, James the Brother of Jesus And The Dead Sea Scrolls, The Damascus Code, the Tent of David, the New Convenant, and the Blood of Christ, Vol. II, GDP, , 443 p. (ISBN 9780985599164, lire en ligne).  

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h i et j Andrea M. Berlin, J. Andrew Overman, The First Jewish Revolt: Archaeology, History and Ideology, p. 224.
  2. The New Testament Code: The Cup of the Lord, the Damascus Covenant, and the ..., Par Robert Eisenman.
  3. The New Testament Code: The Cup of the Lord, the Damascus Covenant, and the ..., Par Robert Eisenman.
  4. TB, Gittim 56a: « Il envoya alors contre eux Vespasien César 8 qui vint assiéger Jérusalem pendant trois ans. Il y avait là trois hommes de grande richesse, Nakdimon b. Gorion, Ben Kalba Shabua 'et Ben Zizith Hakeseth. Nakdimon b. Gorion était ainsi appelé parce que le soleil continuait à briller pour lui. 9 Ben Kalba Shabua a été ainsi appelé parce qu'on entrait dans sa maison affamé comme un chien [keleb] et sortait plein [sabea ']. Ben Zizith Hakeseth était ainsi appelé parce que ses franges [zizith] traînaient sur des coussins [keseth]. D'autres disent qu'il a dérivé le nom du fait que son siège [kise] était parmi ceux de la noblesse de Rome. »
  5. Andrea M. Berlin, J. Andrew Overman, The First Jewish Revolt: Archaeology, History and Ideology, p. 224-225.
  6. a b c d et e Andrea M. Berlin, J. Andrew Overman, The First Jewish Revolt: Archaeology, History and Ideology, p. 225.
  7. Deux sources plus tardives Lamentations Rabbati (1:5 [31]) et Qohelet Rabbah disent qu'ils avaient suffisamment de nourriture pour tenir 10 ans.
  8. Andrea M. Berlin, J. Andrew Overman, The First Jewish Revolt: Archaeology, History and Ideology, p. 226.
  9. a et b Robert Eisenman, The New Testament Code: The Cup of the Lord, the Damascus Covenant, and the ..., p. 160.
  10. « Les révoltés, saisissant au vol cette requête, envoyèrent aux Romains Gorion, fils de Nicoméde, Ananias, fils de Sadoc, et Judas, fils de Jonathas », Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, livre II, XVII, 10.
  11. On pourrait aussi imaginer que Simon ben Gurion est un petit-fils de Nicodème, toutefois comme sa fille Miriam est une adulte au moment du siège et que lui même est actif lors de ce siège, il faudrait que ces quatre générations aient toutes eu leur premier enfant vers l'âge de 15 ans. Ce qui n'est pas impossible, mais peu probable.
  12. The New Testament Code: The Cup of the Lord, the Damascus Covenant, and the ..., Par Robert Eisenman.
  13. The New Testament Code: The Cup of the Lord, the Damascus Covenant, and the ..., Par Robert Eisenman.
  14. The New Testament Code: The Cup of the Lord, the Damascus Covenant, and the ..., par Robert Eisenman, p. 180.
  15. The New Testament Code: The Cup of the Lord, the Damascus Covenant, and the ..., par Robert Eisenman, p. 180.
  16. One of the three richest men of Jerusalem at the time of the Vespasian siege. V. Git. 56a.
  17. Talmud de Babylone, kethuboth 62b.
  18. Talmud de Babylone, kethuboth 63a.
  19. Voir Gittim 56a.
  20. Then a poor shepherd.
  21. An interval generally elapsed between betrothal (kiddushin) and marriage (nesu'in). (??)
  22. A golden ornament with Jerusalem engraved thereon. V. 'Ed. II. 7. (??)
  23. Cf. Sanh. 109a, 113b; v. Tosaf. Hul. 6a. s.v. [H].
  24. Cur. edd.: 'pairs of disciples'. But 'pairs' is absent in the version of Ket. 62b, and should be deleted here. (Maintenu quand-même par mes soins.)
  25. Taunting her that she was too humble to be observed by so great a scholar.
  26. Prov. XII, 10.
  27. Who shared his wealth with him.
  28. It contained money.
  29. [H] < [H], a stem, trunk: Rashi translates: a ship's coffer, from [H] to hide, and [H], treasure.
  30. [Lit., 'make this a tarrying place' (Goldschmidt); or 'Let our master make this (a tarrying place)', Rashi.]
  31. 'Aruch translates: Ishmaelite traders. The phrase is missing in 'En Jacob and unnoticed by the commentaries, and is obviously a corrupt dittography of [H] (Jast.)
  32. Une grande somme d'argent était autrefois nécessaire pour la maison d'école. R. Akiba l'a emprunté à une matrone, et à sa demande a donné le Tout-Puissant et la mer en tant que sûretés pour son remboursement ponctuel. Mais quand l'argent est venu à échéance, R. Akiba était malade. Là-dessus, la matrone debout au bord de la mer s'écria: «Souverain de l'univers! Tu sais que c'est à Toi et à la mer que j'ai confié mon argent. En réponse, il inspira à la fille de l'empereur une crise de folie, au cours de laquelle elle jeta un coffre plein de trésors dans la mer, qui fut lavé aux pieds de la matrone. À son rétablissement, il lui a apporté l'argent, avec des excuses pour le retard: mais elle lui a dit ce qui était arrivé, et l'a renvoyé avec beaucoup de cadeaux.
  33. Talmud de Babylone, Nedarim 50a.
  34. Tineius Rufus, a Roman governor of Judea. After her husband's death she became a convert and married R. Akiba, bringing him in much wealth. V.'A. Z. 20a.
  35. Keti'a b. Shalom was condemned to death by a Roman emperor — probably Hadrian — for giving counsel against the emperor and in favour of the Jews. He made R. Akiba his heir. — 'A.Z. (Sonc. ed.) 10b, pp. 53ff.