Utilisateur:Leonard Fibonacci/Appien, Guerres civiles, livre V

V, I - [9] modifier

I - [9] Aussitôt, l'intérêt d'Antoine pour les affaires publiques commença à diminuer. Tout ce que Cléopâtre demandait, il le faisait, sans se soucier des lois humaines ou divines. Alors que sa sœur Arsinoé était venue le supplier dans le temple d'Artémis Leucophryne à Milet (Milet et Éphèse = ~20 km), Antoine y envoya des assassins et la fit mettre à mort. Sérapion, le préfet de Cléopâtre à Chypre, qui avait aidé Cassius, et qui maintenant était suppliant à Tyr, Antoine ordonna aux Tyriens de le lui livrer. Il ordonna aux Arcadiens de lui livrer un autre suppliant qui, lorsque Ptolémée, frère de Cléopâtre, disparut lors de la bataille contre César sur le Nil, prétendit être Ptolémée, et qui fut reçu par les Arcadiens comme tel. Il ordonna que le prêtre d'Artémis à Éphèse, qu'on appelle Mégabyze, et qui avait par le passé reçu Arsinoé comme reine, lui fût livré, mais en réponse aux supplications des Éphésiens adressées à Cléopâtre elle-même, il le fit libérer. Cette transformation subite d'Antoine, et cette passion furent le commencement et la fin des maux qui lui arrivèrent. Quand Cléopâtre rentra chez elle, Antoine envoya sa cavalerie à Palmyre, située non loin de l'Euphrate, pour la piller, accusant futilement ses habitants au prétexte que leur ville, se trouvant sur la frontière entre les Romains et les Parthes, avait évité de prendre parti. C'étaient des négociants qui importaient des produits de l'Inde et de l'Arabie, et les vendaient dans le territoire romain. En fait, l'intention d'Antoine était d'enrichir ses cavaliers, mais les habitants de Palmyre furent prévenus, et ils transportèrent leurs biens de l'autre côté du fleuve, et, se postant sur le bord, se préparèrent à tirer sur quiconque viendrait les attaquer parce que c'étaient des archers d’élite. La cavalerie ne trouva rien dans la ville. Ils en firent le tour, et revinrent les mains vides sans avoir rencontré un ennemi.

[10] Il semble que cet événement fut pour Antoine le motif de sa guerre contre les Parthes quelque temps plus tard, et aussi le fait que les tyrans expulsés de Syrie s'étaient réfugiés chez les Parthes. [...]

V, I - [7-8] modifier

Juste avant ce § 9 il est relaté ceci où est mentionné l'Iturie, mais dans une simple énumération:
[7] Alors qu'Antoine parcourait les provinces, Lucius Cassius, le frère de Caius, et d'autres, qui craignaient pour leur propre sûreté, entendirent parler du pardon d'Éphèse et se présentèrent à lui en suppliants. Il les libéra tous sauf ceux qui avaient participé au meurtre de César. Avec  ceux-là point de réconciliation possible. Il soulagea les villes qui avaient le plus souffert. Il supprima totalement les impôts des Lyciens, etc. (Xanthos, Rhodiens, etc.) Il fit de Laodicée et de Tarse des villes libres, et les exempta complètement d'impôts... (Athéniens...) la Phrygie, la Mysie, la Galatie, la Cappadoce, la Cilicie, la Cœle-Syrie, la Palestine, l'Iturie, et les autres provinces de Syrie, il leur imposa de lourdes contributions à toutes, et se comporta en arbitre entre les rois et les villes, en Cappadoce, par exemple, entre Ariarthes et Sisinna, attribuant le royaume à Sisinna à cause de sa mère, Glaphyra, qui lui parut être une belle femme. En Syrie, il chassa les tyrans des villes les uns après les autres.
[8] Cléopâtre vint à sa rencontre en Cilicie,

[...] [75] Ensuite, Octave décida d'une expédition en Gaule où il y avait des troubles, et Antoine partit en guerre contre les Parthes. Le Sénat vota et ratifia tout ce qu'ils avaient fait ou ce qu'ils devaient faire, Antoine en plus envoya ses lieutenants dans toutes les directions et arrangea tout comme il le souhaitait. Il établit des rois ici et là selon son bon vouloir, à condition qu'ils lui paient les tributs prescrits : dans le Pont, Darius, fils de Pharnace et fils de Mithridate ; en Idumée et en Samarie, Hérode ; en Pisidie, Amyntas ; dans une partie de la Cilicie, Polémon, et d'autres dans d'autres pays.

Conclusions et remarques modifier

Contrairement à ce qu'écrit Julien Aliquot ce n'est pas dans ce livre qu'il est mentionné que l'Iturée ou un territoire du coin a été donné par Antoine aux enfants de Cléopatre. Ce n'est pas non-plus dans le livre XV de Flavius Josèphe. Il faut donc chercher dans d'autres sources:

Remarques modifier

  • « Sérapion, le préfet de Cléopâtre à Chypre » montre bien un lien entre l'Egypte et Chypre juste avant -31. De même que ce lien était vu avec (je crois) Ptolémée Latyre quelques décennies auparavant. Après le suicide de Cléopâtre, Octave donne à Hérode les mines de cuivre de Chypre. Le lien de Joseph Barsabas avec Alexandrie et Chypre est donc tout à fait logique pour un membre de la classe sacerdotale (lévite).
  • À noter aussi: « Antoine en plus envoya ses lieutenants dans toutes les directions et arrangea tout comme il le souhaitait. Il établit des rois ici et là selon son bon vouloir, à condition qu'ils lui paient les tributs prescrits : dans le Pont, Darius, fils de Pharnace et fils de Mithridate ; en Idumée et en Samarie, Hérode ; en Pisidie, Amyntas ; dans une partie de la Cilicie, Polémon, et d'autres dans d'autres pays »