Utilisateur:Lefinmot/Brouillon/Irma Levasseur

Notes

La D re  Irma Levasseur La première Canadienne française à obtenir une licence du Collège des médecins est la D re  Irma Levasseur qui a fait ses études de médecine aux États-Unis à l’Université St. Paul du Minnesota. Après quelques années de pratique à New York (1900-1902), elle obtient son droit d’exercice au Québec en 1903 grâce à une loi privée, comme c’est la norme à l’époque pour tous les aspirants qui ont obtenu un diplôme à l’extérieur de la province. En effet, puisqu’elle n’a pas subi l’examen d’admission et n’a donc pas suivi ses cours au sein d’une faculté de médecine québécoise, le Collège, selon la loi médicale de l’époque, ne peut lui accorder un tel droit. C’est pourquoi, comme plusieurs de ses collègues médecins, elle est contrainte de faire appel à une loi privée, votée en 1903, qui lui accorde le droit de pratique à la condition qu’elle passe un examen devant le Collège 26 .Après deux années de pratique à Montréal, la D re  Irma Levasseur décide, en 1906, de se rendre à Paris pour se spécialiser auprès de la D re  Madeleine Brès, pédiatre réputée en France. À son retour, elle devient la première femme spécialiste francophone au Québec et ouvre une petite clinique sur la rue Saint-Denis à Montréal, puis fait équipe avec Justine Lacoste-Beaubien pour fonder l’Hôpital SainteJustine en 1907. Huit ans plus tard, elle se porte médecin volontaire pour contrer en Macédoine une terrible épidémie de typhus pendant la Grande Guerre. Trois autres médecins l’accompagnent parmi lesquels se trouve le D r  Albiny Paquette, futur ministre de la Santé. Elle participe aussi activement à la fondation de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus à Québec en 1923, établissement initialement voué aux soins pédiatriques. Insatisfaite de la sévère administration des sœurs, elle quitte l’hôpital et met sur pied une clinique pour les enfants handicapés dans le faubourg Saint-Jean-Baptiste. La D re  Levasseur meurt en 1964, en pleine Révolution tranquille, dans la solitude et la pauvreté sans avoir obtenu une reconnaissance, qui aurait pourtant été bien méritée, de la presse ou de la profession médicale.

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