Utilisateur:Laurent henry/démocratie athénienne
Mise en chantier d'une nouvelle version de la page sur la démocratie athénienne
modifierTravail de très longue haleine. Je n'ai pour l'instant réussi qu'à faire Dracon, Solon. Maigre conquête! Toutes les dates sont av.J.-C., sauf mention contraire.
Introduction : la cité
modifierGenèse de la démocratie
modifierLa crise de la cité grecque
modifierPaupérisation rurale et instabilité politique
modifierMH p.52 donne son hypothèse de doublement de la population entre 750 et 600, la non fondation de colonies, la parcellisation corrélative, et la combinaison avec le statut d'hectémore pour finir à l'esclavage par dette. Il ne fait pas mention de la concurrence de paysans de grande Grèce. Deux phénomènes: l'appauvrissement et la possibilité d'être vendu comme esclave pour dette. Des origines de l'appauvrissement, Hansen évoque donc une hypothèse. Il y en a d'autres (note 22 p53). Il dit: "tout ce qu'on sait, c'est qu'un hectémore pouvait finir dans la servitude, soit en Attique, soit en étant vendu dans une autre cité".
Les tensions entre les paysans pauvres, endettés, et les plus riches, sont à l'origine de crises politiques dont nous avons la trace: les réformes de Dracon, Solon, et la tyrannie de Pisistrate.
Révolution hoplitique : émergence d'une petite bourgeoisie
modifierLes réformes politiques
modifierDracon - 621/0
modifierC'est sous l'archontat d'Aristaichmos[1] (peut-être en 621/0[2]) que Dracon rédigea son ensemble de lois. Plutarque rapporte la parole de Démade, selon lequel « Dracon avait écrit ses lois non avec de l'encre, mais avec du sang »[3], en raison de la sévérité des peines: la mort pour toutes les fautes[4]. Une innovation importante fut la mise par écrit des lois, ce qui n'était pas le cas avant[5]. Ses lois furent abandonnées lorsque Solon rédigea les siennes, en -594/3 (cf. infra), sauf celle sur le meurtre[6], qui fut utilisée jusqu'à l'époque de Démosthène[7].
Solon - 594/3
modifierAthènes est en pleine crise politique et sociale lorsque les factions en lutte se mettent d'accord pour choisir Solon comme arbitre et Archonte de -594 à -593 [8]. Il est à l'origine de réformes sociales et politiques. Il abolit l'esclavage pour dettes [9], et affranchit ceux qui étaient tombés en servitude pour cette raison [10]. Il fit une réduction de dettes privées et publiques [11], et affranchit les terres des hectémores de redevances [12]. Cependant, il ne fit pas de réforme agraire [13], autrement dit, il ne redistribua pas la propriété des terres.
Concernant les réformes politiques, il mis en place le tribunal du peuple, l'Héliée [14]. Tous les citoyens eurent accès aux jurys [15], ce qui est à noter. Les jurys étaient constitués par tirage au sort [16]. Les sources ne disent pas si l'on tirait au sort parmi les volontaires, mais on peut le supposer. Chaque citoyen a droit d'appel aux tribunaux[17]. Aristote considère qu'il était déjà le lieu du contrôle des magistrats par le peuple [18]. Solon fit une autre réforme d'importance: il étendit le droit de défense et d'accusation [19] à n'importe quel citoyen. Solon a aussi écrit un nouveau code de loi, qui concernent ce que les catégories modernes nomment droit privé, droit criminel et procédure légale [20]. Les lois de Dracon sont abandonnées, à l'exception de celle sur le meurtre [21].
Ce qu'on appelle généralement « classes soloniennes » existaient avant Solon [22]. Cependant, Solon aurait peut-être ajouté aux thètes, zeugites, cavaliers, la classe de cens le plus élevé, les pentacosiomédimnes [23]. Mais ces classes sont maintenant définies par un critère de richesse [24]. Font partie de la classe des pentacosiomédimnes, les citoyens pouvant tirer de leurs richesses cinq cents mesures de produits secs ou liquides , de la classe des cavaliers ceux pouvant en tirer trois cents, de la classe des zeugites, deux cents [25]. Le reste des citoyens moins riches sont des thètes [26].
Le critère pour être éligible est maintenant basé sur la fortune[27]: seules les trois premières classes, autrement dit les plus riches, peuvent accéder aux magistratures [28]. Par contre, toutes les classes ont accès à l'assemblée du peuple et au tribunal [29]. L'élection des magistrats ayant probablement lieu à l'Assemblée du Peuple [30], l'on peut considérer que dès Solon, le suffrage était universalisé parmi les citoyens, et c'est un point important pour comprendre la genèse de la démocratie à Athènes. La procédure d'accès à l'archontat semble combiner élection préalable puis tirage au sort [31]. Mais pour l'ensemble des magistratures, c'est bien l'élection qui semble avoir la prépondérance [32].
Par ailleurs, Solon aurait créé le conseil des 400 [33]. Son existence est controversée[34].
Concernant l'Aréopage, Plutarque attribue sa création à Solon [35], tout en nuançant lui-même son propos. Quand à Aristote, il pense que l'Aréopage existait avant Solon [36].
Pour conclure, citons deux jugements d'Aristote sur les réformes de Solon:
- "Solon, semble-t-il, tout en se gardant d'abolir les institutions qui existaient auparavant, telles que le Conseil [de l'Aréopage] et l'élection des magistrats, a réellement fondé la démocratie en composant les tribunaux de juges pris parmi tous les citoyens. Aussi lui adresse-t-on parfois de vives critiques, comme ayant détruit l'élément non démocratique du gouvernement, en attribuant l'autorité suprême aux tribunaux dont les membres sont tirés au sort"(Ar. Pol. 1274a)[37]
et plus loin,
- "Solon lui-même n'a vraisemblablement attribué au peuple que le pouvoir strictement nécessaire, celui d'élire les magistrats et de vérifier leur gestion (car si le peuple ne possède même pas sur ce point un contrôle absolu, il ne peut être qu'esclave et ennemi de la chose publique)"(Ar. Pol. 1274a15)[38].
Les principales sources littéraires pour les réformes de Solon sont Aristote dans l'Athenaion Politeia[39], et dans la politique[40], mais aussi Plutarque, source beaucoup plus tardive, dans sa Vie de Solon[41]
Clisthène : début de la démocratie - 507
modifierEphialte - 462
modifierPériclès - 451/450
modifierL'institution des nomothètes et la codification des lois 403/2
modifierLe peuple de la cité
modifierLes citoyens
modifierMétèques, esclaves
modifierFonctionnement de la démocratie athénienne
modifierLes institutions politiques au IVe siècle
modifierL'Assemblée du Peuple (l'Ecclésia)
modifierL'Héliée
modifier(la faire remonter: la mettre après l'Aréopage c'est trompeur. Logique de la mettre ici: c'est le deuxième lieu où le peuple vote pour trancher les décisions)
Le conseil des 500 (Boulè)
modifierLes autres magistrats
modifierL'Aréopage
modifierMH p52: on ne sait pas si l'Aréopage existait avant Solon, ou fut institué par lui.
Les procédures
modifierLa distribution du pouvoir politique
modifierqui décide?
modifierL'initiative
modifierLe contrôle des magistrats
modifierL'accès au charges: tirage au sort et élection
modifiervolontariat, garantie d'égalité, responsabilité,
Participation et amateurisme
modifierLe rôle des orateurs et des stratèges
modifierLa vie politique du point de vue du citoyen
modifierL'opposition et la critique du régime
modifierLes oligarques
modifierRévolution oligarchiques de 411 et 404
modifierLa critique littéraire
modifierLes sources
modifierconstruire un tableau donnant la répartition chronologique des sources, classées par type
Voir aussi
modifierBibliographie
modifierSources
modifierJean-Marie Bertrand, Inscriptions historiques grecques, traduites et commentées par J.M.B., Les Belles Lettres, La roue à livres / documents, Paris, 2004.
Etudes
modifierMogens H.Hansen, La démocratie athénienne à l'époque de Démosthène, Les belles lettres, Paris, 1993.
Edouard Will, Le monde grec et l'orient : le Ve siècle, P.U.F., Paris, 1972.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierConventions pour les notes
modifierAnd. : Andocide – Arist. : Contre Aristocrate - Ar. : Aristote - Ath. : Athenaion politeia / Constitution d'Athènes – Dem. : Démosthène – Lept. : Contre Leptine - Myst. : Sur les mystères - Plut. : Plutarque - Pol. : Politique
Notes
modifier- Ar. Ath. 4.1
- traduction de M.Sève de la Constitution d'Athènes, p.67
- Plut. Solon XXI
- Plut. Solon XXI
- M.H.Hansen p.53
- J.M.Bertrand pp.33-35
- And. Myst. 83; Dem. Arist. 51, Lept. 158
- Ar. Ath. 5.1-2
- Ar. Ath 6.1, 9.1
- Ar. Ath 6.1, 12.4
- Ar. Ath 6.1, 10.1, 12.4
- M.H.Hansen p.54
- Ar. Ath. 11.1, 12.3
- Ar. Ath.7.3, 9.1
- Ar. Ath. 7.3, 9.1 ; Ar. Pol. 1274a
- Ar. Pol. 1273b40 : c'est ce que signifie Aristote quand il dit que les tribunaux étaient organisés démocratiquement; mention plus explicite en 1274a
- Ar. Ath. 9.1
- Ar. Pol. 1274a15
- Ar. Ath. 9.1; Plut. Solon 204
- Plut. Solon 205-209; M.H.Hansen p.55
- Ar. Ath. 6.1, 7.1, 9.2; M.H.Hansen p55
- Ar. Ath. 7.3; M.H.Hansen p.54
- M.H.Hansen p.54
- M.H.Hansen p.67
- Ar. Ath. 7.4, 7.5
- Ar. Ath. 7.5
- Ar. Ath. 7.3
- Ar. Ath. 7.3, 7.4; Ar. Pol. 1274a15
- Ar. Ath. 7.3, 9.1 pour le tribunal; Ar. Pol. 1274a
- M.H.Hansen p.54
- Ar. Ath. 8.1
- Ar. Pol. 1273b40
- Ar. Ath. 8.4
- voir ce qu'en dit M.Hansen p.55. E.Will, p.64, pour sa part ne croit pas à l'existence de ce conseil. Voir aussi l'article consacré à Solon
- Plut. Solon 204
- Ar. Pol. 1274a; Ar. Ath. 3.6
- Ar. Pol. 1274a
- Ar. Pol. 1274a15
- Ar. Ath. 5.1-13.5. Lire en ligne: [[1]]
- Ar. Pol. 1273b25-1274a20. Lire en ligne:[[2]]
- Plut. Solon 197, 199-205. Lire en ligne: [[3]]