Utilisateur:Laliecoeck/Brouillon

Le travail proposé pour le cours d’histoire de l’art fut d’analyser une vidéo. L’artiste Irlandais Duncan Campbell. Cette artiste est connu grâce à la réalisation de ses films documentaires. Il présente ici son nouveau film “It for others”. Et lors d’une de mes lecture « L’origine de l’oeuvre d’art » j’ai pu me rendre compte de certains liens qu’ils pouvaient y avoir entre ces deux oeuvres. Pour une meilleure compréhension et assimilation de l’œuvre, j’ai tenté de créer une démarche : d’être la plus attentive possible aux détails environnants et d’annoter tous les mots qui me venaient à la bouche pour exprimer ce que je voyais, ce que je lisais ; ils seront ma base de pensée. Il y avait donc la contrainte de ne pas me laisser aller au sein de l’œuvre, mais d’être le plus possible active, et par cet éveil comprendre au plus vite ce qui se tramait. Mon travail serait de transcrire cet éveil et des liens qui s’y sont tissés. Entre certaines émotions comprise lors de la lecture « L’origine de l’oeuvre d’art » de martin Heidegger et La vidéo, j’ai donc décidé de prendre le temps de parler de mes ressentis et de mettre mes émotions à plat, me sentir prête pour retranscrire mes sensations et mon analyse personnelle. Je suis ensuite retournée au Wiels une deuxième fois pour regarder à nouveau la vidéo. Et c’est lors de cette deuxième projection, que j’ai doublement porté mon attention sur ce film pour me rendre compte que je n’avais tout simplement rien compris lors de ma première venue. Je vous parlais plus haut de la retranscription de cet éveil, pour ma part cet éveil a été encouragé lors des cours d’histoire de l’art mais aussi par nos autres cours théoriques et nos ateliers. C’est grâce à chacun d’entre eux que nous apprenons et analysons différents travaux réalisés par un ou plusieurs artistes ou courant qui pourraient nous aider lors d’une analyse plastique, dramatique ou technologique à y tisser des liens et de voir davantage plus loin dans notre compréhension de l’œuvre. D’ou l’éveil envers le livre de Heidegger. En effet, la vidéo commence par une phrase intrigante « les objets existent en dehors de nous » ensuite la voix off continue et nous définit ce que cela veut dire « la matière et l’esprit se confrontent et créent l’objet ». L’esprit a donc donné une habitude à une matière de devenir ce qu’elle est. Exemple : Une chaise ne va pas s’appeler une table vu que la langue française y a accordé une habitude. Mon idée est globale, je n’ai pas l’envie de la sectionner en parties et d’occasionner des pertes de sens. Voilà ce que je pense, et voilà comment je l’exprime.

L’intérêt ici est de mettre par écrit ce que l’on a pu comprendre et ressentir entre le visionnage du film et du lien que j’ai pu avoir avec le livre de Heidegger.

Dans cette grande pièce aux murs blancs, sur ce grand espace est projeté la vidéo de Ducan Campbell. Une question nous accompagne tout au long de la vidéo celle qui est posée au tout début du film -comme dit ci-dessus- « Les objets existent en dehors de nous ». Il m’a fallu y revenir à deux fois pour le comprendre. Ce qui m’a fait penser à la production de masse et à l’origine de l’oeuvre d’art. Le courant industriel qui naquit après-guerre : refaire tout vite vite et pour tout le monde. « Tout est une copie, d’une copie, d’une copie... » Fight club La production de masse a dévitalisé l’objet qu’il eut été artisanal ou pas, celui-ci a pu être reproduit par centaine, à la chaine et pourquoi ? Pour que les citoyens ne soient pas jaloux entre eux ? Pour que tout le monde puisse avoir la même chose. On pourrait même croire que cela revient à l’âge maternel enfantin). Lorsque j’avais six ans et que j’étais en première primaire je voulais tout avoir comme mon frère et si je ne l’avais pas je piquais une crise, il en revient donc à la conclusion que nous sommes traités comme des enfants. Pourquoi tous avoir la même chose ? Pour rentrer dans un courant ou tout simplement pour ne pas être jugé. « Chacun de nous est né dans une certaine cellule de la civilisation et vit son existence à l’intérieur des limites de sa culture » Technique de Méditation et pratique d’éveil Marc De Smedt, Ed. Albin Miche, 1983l. Nous sommes tous conditionnés par ce qui nous entoure, les objets en premier. « Quelle conscience avons-nous de l’univers immédiat dans lequel nous vivons ? Et cet univers ne déteint-il pas sur nous, ne nous conditionne-t-il pas ? Si, bien sûr et à tel point que, sans nous en rendre compte, nous voilà non pas prisonniers, car il suffit d’une impulsion volontaire pour s’en détacher, mais peu à peu robotisés par la machine ambiante. »Technique de Méditation et pratique d’éveil Marc De Smedt Ed. Albin Miche1983 J’ai longuement réfléchi sur le sujet, mais je ne sais pas si je dois adopter la vision de Campbell, et au final je ne crois pas que l’important du film est de savoir, mais de questionner. Questionner le statut de l’humain, questionner la relation avec les objets, peut - être se rendre compte que « l’origine des œuvres d’art qui se présentent ainsi ; car quelle pourrait bien être l’origine de l’œuvre d’art sinon sa réalisation par un artiste ? Deux processus en sont consécutifs : d’abord la conception de la pensée artistique dans l’imagination, et ensuite la transposition de la pensée dans le produit artistique. » De l’origine de l’œuvre d’art premier version de Martin Heidegger. La prise de risque est dans tout cela à la fois. Parier sur le fait que les humains ne se rendent pas compte de leur comportement et des proportions qui en résultent (qu’il en advient) ainsi que la circulation du produit au sein de notre civilisation et de notre culture. La démonstration des masques africains finie et du courant de la négritude, de l’égalité entre blanc et noir. Encore une fois, je pense que c’est un appel à la conscientisation, il faut ouvrir les yeux. Si passer par cette production de masse, à la chaine nous permet de nous rendre compte de nos faits et gestes journaliers, d’en prendre conscience, alors le premier pas est enclenché. Justement à l’aide de cette matérialisation extrême, on revient aux racines, aux origines pour les questionner afin de comprendre ce qu’il s’y trame, et ce qu’il se trame. Nous courons partout en quelque sorte. Les consommateurs en sont conscients. La deuxième partie de sa vidéo me laisse perplexe tant sur le plan plastique que sur le plan de la compréhension. C’est-à-dire que je ne vois pas où il veut nous emmener. Il nous montre plusieurs produits qu’ils soient dans un musée, sur une chaine de télé, sur des photos où chez soi à la maison, comme la soupe Campbell, produit d’origine, presque œuvre d’art rendu célèbre par l’artiste Andy Warhol. “Nous rencontrons des œuvres d’art dans les collections et dans les expositions artistiques. C’est là qu’elles sont conservées. Nous trouvons des œuvres d’art sur des places publiques et chez quelques particuliers. C’est là qu’elles sont installées. Les œuvres se tiennent en pleine clarté; car la recherche en histoire de l’art détermine leur provenance et appartenance historiques. Les connaisseurs et les critiques d’art décrivent leur contenu, expliquent leurs qualités”. Je l’ai souligné car qu’est-ce-que cela veut dire? Qu’un produit par l’endroit où il se trouve sera de meilleure qualité? Comment peut-on comprendre qu’un produit de même qualité se trouvant dans des endroits différents puisse être vendu à un prix non équivalent ? Prenons un simple verre de coca acheté dans un café, un resto ou une boîte de nuit, le produit est identique, mais le prix peut varier du simple au triple. Il est donc clair que l’endroit où le produit est acheté est également un facteur à prendre en compte lors de l’achat de celui-ci. Au final ceci représente l’ironie du système dans lequel nous vivons. On continue notre petite vie comme si ce qui se passait autour de nous ou plus loin de nous ne nous affectait en rien.
 Pour conclure, la vidéo de Duncan et le livre d’Heidegger ne fut pas facile à décrypter. Le reste n’est qu’interprétations et souvenirs qui sont venus s’entrechoquer à mon avis personnel. On peut le considérer comme bref imprécis, et pas élaboré, mais c’est le mien et des plus personnels.