Utilisateur:Kriviere/Brouillon

Histoire

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L'écriture appelée conventionnellement linéaire A apparaît en Crète à l'époque des premiers palais minoens, au Minoen Moyen II (entre 1900 et 1800, ou entre 1800 et 1700[N 1]). Elle reste utilisée par l'administration palatiale minoenne pendant toute la période des seconds palais, jusqu'au Minoen Récent IB (aux alentours de 1550-1500), voire peut-être jusqu'au Minoen Récent II (aux alentours de 1450-1400)[1].

Les premiers documents en linéaire A, les documents datant de l'époque des premiers palais, viennent tous du palais de Phaistos. Ils sont plus anciens que les premiers documents attestés en hiéroglyphique crétois[2]. La période des seconds palais crétois est l'Âge d'or du linéaire A : c'est de cette époque que datent l'immense majorité des documents conservés, et c'est à cette époque que l'extension de l'aire de dispersion des documents est maximale. On a trouvé des documents inscrits en linéaire A en Crète, mais aussi dans les Cyclades et à Cythère.

Contrairement aux documents en linéaire B, les documents en linéaire A ne proviennent pas uniquement des centres palatiaux : ils peuvent provenir palais comme Cnossos ou Phaistos, de centres urbains comme Tylissos, ou de sanctuaires comme Kato Symi. La diversité des contextes d'où ils proviennent fait écho à la diversité des types de documents attestés, puisque le linéaire A a servi à noter aussi bien des documents administratifs que des documents non administratifs, dont certains ont un caractère manifestement religieux. C'est là une autre grande différence avec le linéaire B.

Le linéaire A cesse d'être utilisé quand l'administration mycénienne de Cnossos supplante les administrations des palais minoens, au MR II. Seule une inscription en linaire A incinsée sur un vase de Cnossos, KN Zb 10, pourrait dater de cette époque.

L'écriture est redécouverte au début du XXè siècle de notre ère, lors des fouilles de Cnossos menées par Sir Arthur Evans. Ce dernier réussit à isoler le linéaire A des deux autres écritures crétoises avec lesquelles elle a été trouvée, à savoir le linéaire B et le hiéroglyphique crétois. Aujourd'hui, le nombre d'inscriptions en linéaire A est de l'ordre de 1500. Les tentatives de déchiffrement sont restées infructueuses.


Notes et références

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  1. Pour la correspondance entre chronologie relative et chronologie absolue, voir Treuil et al. 1979, p. 30-35.

Références

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  1. F. Vandenabeele, « La chronologie des documents en linéaire A », BCH, vol. 109, no 1,‎ , p. 3-20.
  2. L. Godart, « Le linéaire A et son environnement », SMEA, no 20,‎ , p. 27-42.

Bibliographie

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  • René Treuil, Pascal Darcque, Jean-Claude Poursat et Gilles Touchais, Les Civilisations Égéennes : Du Néolithique et de l'Âge du Bronze, Paris, PUF,