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Occitan ? Ça n’existe pas ? Ce n’est pas une langue ? Ce n’est pas un peuple ? MENTEURS.

Il existe une « nationalité du Sud de la France » (Engels, « südfranzösische Nazionalität »[1]) différente de celle du Nord. Cette différence est marquée à plusieurs reprises dans l’histoire, même si elle n’a jamais été traduite par une unité étatique durable.

  • Au lieu de se focaliser sur un passage de de bello gallico de Jules César qui réduit l’Aquitaine au Sud de Garonne (reprenant des géographes grecs qui n’ont jamais été vérifier sur place), constatez que les Romains rectifient très vite (moins de 30 ans après la conquête) en créant une province d’Aquitaine (ou Gallia Aquvitanica) qui occupe tout le sud de la Gaule chevelue.
  • Partage des « Gaules » en deux diocèses (Gaules vs. Viennoise) à la fin du IIIe siècle.
  • Partage de 806 (mais tous les fils de Charlemagne sauf Louis meurent avant leur père).
  • Au moment des croisades d’Orient, distinction entre Francigenae (Français du Nord) et Provinciales (du Sud).
  • Lors de l’annexion par la France des possessions occitanes, justement Philippe III juge utile de scinder l’administration entre Langue d’Oc et Langue d’Oïl. La Langue d’Oc (Occitania en latin) couvre l’ensemble des territoires conquis de langue occitane, pas seulement de parler « languedocien ».
  • À la Renaissance, le terme « Gascon » s’impose pour désigner la langue et les habitants. Pey de Garros dans son introduction « au lecteur » parle de « ceux qui sont au delà de Garonne ayant avec nous affinité de langue » et Rohan traduit « rex Occitaniae » par « roi de Gascogne » (1666). L’abbé de Sauvages, en 1756, publie à Nimes un « Dictionnaire languedocien-françois ou choix des mots languedociens les plus difficiles à rendre en François. Contenant un recueil des principales fautes que commettent dans la diction, & dans la Prononciation Françoise, les Habitants des Provinces Méridionales du Royaume, connus à Paris sous le nom de Gascons. ».
  • Au XVIIIe siècle (avec l’œuvre d’Antoni Baster, la Crusca Provenzala...) se développe l’étude des troubadours, que l’on appelle « provençaux » car c’est le mot employé en Italie (notamment en raison de la traduction du canular littéraire de Jean de Nostredame, qui invente pour tous les troubadours une origine provençale).
  • Arrive la Révolution française qui veut anéantir les patois (en 1794, seuls 15 départements parlent français) et avec elle les notions de Midi, Méridionaux, etc. Aux yeux des Jacobins, l’espace « méridional » est trop grand et constitue « une menace » pour la France. Alors, tout le XIXe siècle, on invente… le « francien », par exemple, pour dissimuler que le français a été élaboré à la cour des Plantagenêts, entre Anjou et… Angleterre. Gaston Paris en rajoute avec « la tapisserie des patois » pour contrer Tourtoulon qui ose tracer la limite entre oc et oïl. La « nationalité gasconne » (au sens réduit à la Garonne) apparaît aussi, alors que la Gascogne n’existe plus en tant que territoire depuis son annexion par les ducs d’Aquitaine au XIe siècle (même le blason est créé fin XVIIe par d’Hozier). D’autres « romans régionaux » s’élaborent: le «provençal réduit» (alors que Mistral, en 1856, dans l’Armana Prouvençau, décrit « la lengo prouvençalo o lengo d’o »), le «béarnais et gascon» (sur des bases lacunaires: voir les critiques de Rohlfs par Baldinger ou de Massourre par Carrera), l’« auvergnat » de Bonnaud (voir les travaux de Lodge ou d’Olivier, et même de Chambon).

Tout ça pour quoi ? Pour donner du grain à moudre à une certaine idée jacobine de la France, bien bien nauséabonde (renseignez-vous sur les affinités idéologiques de Jean-Claude Rivière ou d’Yves Gourgaud par exemple).

Alors moi, je suis gascon, languuedocien, occitan, provençal, dans l’ordre et dans le désordre, parce que c'est la même chose, et je me suis renseigné sans me laisser « guider » par des diafoirus de la « sociolinguistique » et des philologues de comptoir.

(L’ensemble des faits mentionnés sont vérifiables par une utilisation appropriée des moteurs de recherche et des bibliothèques en ligne; Gallica, Internet Archive, Google Livres…)

Références à venir modifier

  1. „Die südfranzösische Nationalität war im Mittelalter mit der nordfranzösischen nicht verwandter, als die polnische es jetzt mit der russischen ist. Die südfranzösische, vulgo provenzalische Nation hatte im Mittelalter nicht nur eine »wertvolle Entwickelung«, sie stand sogar an der Spitze der europäischen Entwickelung. Sie hatte zuerst von allen neueren Nationen eine gebildete Sprache.“ Neue Rheinische Zeitung. Nr. 70 vom 9. August 1848.