Utilisateur:Jean-François "JFMA" Moreau/Brouillonplaniol

vignette Thérèse Planiol, née Dupeyron, le 25 décembre 1914 à Paris, est un médecin français. Elle est également une biophysicienne pionnière de l'ultrasonographie et de la médecine nucléaire appliquées à la neurologie et l'appareil cardiovasculaire.

Biographie

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Jeunesse et famille

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Thérèse, Marguerite Dupeyron, née le 25 décembre 1914 à Paris, fut déclarée de père inconnu par sa mère qui l'abandonna à la naissance puis, définitivement, à l'âge de trois mois. Pupille de l'Assistance publique à Paris (AP de Paris), elle fut placée chez deux familles successives de parents nourriciers, habitant à Sauxillanges, Puy-de-Dôme, Auvergne. Éduquée à la fois strictement et affectueusement en même temps qu'un frère de lait par une famille de fermiers, elle leur restera fidèlement attachée jusqu'à leurs décès. Il existe une rue Thérèse Planiol à Sauxillanges depuis 2009 [1], [2].

L'enfant "de l'Assistance", vite repérée par son intelligence et sa soif d'apprendre par son institutrice, obtint une bourse qui lui ouvrit les portes du cours complémentaire à l'âge de 10 ans (1925); elle y fut pensionnaire, soumise à régime disciplinaire austère. Elle obtint le brevet et un diplôme de sténodactylographie. En 1929, elle entra du lycée Jeanne d’Arc (section B sciences) de Clermont Ferrand et sortit titulaire du baccalauréat à 18 ans (1933). [3]

Trop jeune et trop brillante pour entrer dans la vie professionnelle active, elle resta soumise à la tutelle du Directeur Général de l'AP de Paris jusqu'à l'âge de 20 ans, âge de la conscription des garçons. Louis_Mourier lui refusa l'inscription à la faculté de médecine parce qu'il la voyait, après une licence en droit, directrice d'hôpital. Finalement, en 1936, elle sortit licenciée es-sciences (Physique-Chimie-Mathématiques) de la Faculté des sciences de Clermont-Ferrand. Elle fut alors titularisée comme secrétaire de l'administration de l'AP de Paris au service des Enfants Assistés et secourus. Contrevenant à toutes les règles, elle profita de sa situation pour accéder à son dossier de pupille de l'AP et apprendre les tenants et les aboutissants de sa filiation. Sa mère, Suzanne Dupeyron, l'avait abandonnée à l'âge de trois mois. Elle habitait toujours à la même adresse à Paris mais sa fille ne se décida à la rencontrer que cinq ans plus tard, en 1941, tant son rejet était intense et durable. Elle avait été le modèle et la maîtresse de son père, Henri Person, un peintre estimé de l'école de Saint-Tropez, ami de Paul Signac, qui avait disparu au début de la première guerre mondiale. [4], mais ne figurait pas sur la liste des victimes de la guerre. Sa mère, réduite à la misère, avait pensé qu'elle ne pourrait bénéficier d'un meilleur sort que celui d'être une Pupille de l'AP de Paris[5]. Thèrèse Planiol ignora-t-elle que son père, Henri Person, né en 1876, fut nommé conservateur du Musée de l'Annonciade de Saint-Tropez en 1922 et décéda en 1926[6]? Cela est plausible car ses Mémoires n'en font pas état.

Médecin

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Références

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