Utilisateur:IceWelder86/Brouillon

LE TRAVAIL FANTÔME DANS LE NUMÉRIQUE

     Le travail fantôme numérique, aussi appelé « Digital Labor » ou « Digital platform labor » est un marché en expansion. Il se définit par l’ensemble des tâches non rémunérées ou non reconnues effectuées tous les jours sur une plateforme électronique qui créent de la richesse à un parti extérieur. Ce travail invisible réalisé par la grande majorité de la population constitue une force de travail numérique qui s’ignore et qui n’a pas conscience de produire de la valeur.

  Le travail fantôme numérique prend forme, à cause de la capitalisation des plateformes. Celle-ci tente d'avoir le plus grand profit en limitant la masse salariale. Elles sont considérées comme des « entités hybrides ( car elles sont à la fois des marchés et des entreprises ) ». Ces entreprises ont plusieurs formes, telle que la monétisation des données ou la mise en relation produits consommateur. Cependant, elles ont toutes le même objectif, c’est-à-dire, capter la valeur produite par les utilisateurs et l’utiliser pour créer de la richesse.

Les données personnelles

     Les données personnelles des utilisateurs constituent une grande partie du travail fantôme qui influence l'économie des plateformes. Les données numériques produitent par les activités des usagers effectuées sur l'ensemble des plateformes sont d'une grande valeur puisque  « La donnée, c'est le nerf de la guerre. » Ce travail des utilisateurs est fait de manière invisible et souvent de nature ludique. C’est pourquoi les réseaux sociaux sont des plateformes ou beaucoup de données sont captées grâce à la contribution des usagers, parfois sans qu'ils s'en aperçoivent.  Cette contribution fait en sorte que les utilisateurs peuvent être qualifiés de producteurs - consommateurs puisque les plateformes extraient une valeur de leurs activités. Pour les entreprises, cette production de données et de contenus non rémunérés des utilisateurs est une opportunité sur laquelle ils s’appuient et basent un énorme marché du clic L’intérêt envers ces masses de données s’explique par l'indispensable de celle-ci pour construire des algorithmes. Par exemple, « Le cas classique est la note que le passager laisse au chauffeur Uber. C'est une donnée qui qualifie le service, qui sert à la plateforme pour optimiser son algorithme et ses prestations.». L’utilisateur donne ainsi son opinion et produit une donnée qui est ensuite utilisée pour construire un algorithme de plateforme. Les réseaux sociaux utilisent le même principe. Les applications comme Instagram se fit beaucoup sur leur utilisateur qui sont en majorité non rémunéré pour créer du contenu et aider les algorithmes à le classer. La publication instagram en elle même est une donnée, mais l’utilisateur travaille surtout pour l’entreprise lorsqu’il laisse des likes ou met des hashtags. Ces deux réactions aident les entreprises à former leur algorithme.


    Comme l’explique Craig Lambert dans son livre Shadow work, les entreprises sont bien plus intéressées par nos masses de données que par notre individu vivant. Cet intérêt aux données est expliqué par le chercheur Antonio Casilli, il explique que les entreprises ont un grand intérêt pour nos données et réaction interactive, car elles sont indispensables à la construction d'algorithmes. Ce sont les humains, grâce à leurs comportements sur les différentes plateformes numériques, qui « enseignent aux systèmes d’apprentissage automatique à fonctionner sans faille. »

Les travailleurs du clic

  Le travail fantôme sur le numérique est également effectué par un autre type d’usager, les travailleurs du clic. Ce sont des travailleurs essentiels, mais invisibles qui ont comme rôle d’effectuer « des micro-tâches où l’intelligence humaine est nécessaire au bon fonctionnement des intelligences artificielles. ». Ce travail du clic effectué par ces travailleurs, souvent de leur domicile, consiste à traiter des données et s’assurer du bon résultats des algorithmes. En plus de faire le travail demandé par l'entreprise, le travailleur leur fournit des bases de données qui leurs sont grandement utiles.

Référence

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