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La reddition d'Ulm

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" Vous avez été malheureux, monsieur de Mack. Que voulez-vous ? C'est le sort de la guerre. " C'est en ces termes que le 20 octobre 1805, Napoléon s'adresse au général autrichien. Les 27000 hommes, défenseurs d'Ulm, se rendent devant l'empereur des français.

La campagne d'Allemagne, explications :

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La paix avec l'Angleterre signée à Amiens en 1802, ne dure guère et les hostilités reprennent. Napoléon est convaincu de la nécessité d'envahir un pays qui est le moteur des coalitions. En août 1804, Alexandre 1er, tsar de Russie met un terme au relation diplomatique avec la France et négocie une alliance avec l'Angleterre. En avril 1805 les deux pays signent le traité de St Pétesbourg, auquel l'Autriche adhère quatre mois plus tard, c'est la troisième coalition. Napoléon craint que les russes et les autrichiens envahissent la bavière. Aussi,il décide de rassembler ses forces et d'attaquer l'Autriche pour devancer ses adversaires. Le premier acte de cette campagne éclair se joue à Ulm.

La stratégie de Napoléon

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Pour frapper le bras armé de la 3 ème coalition sur le continent (l'Autriche), Napoléon décide de marcher sur Vienne avec 200 000 hommes :L'Allemagne sera donc le theatre d'opérations principal de la campagne.Le génie militaire de Napoléon est d'avoir donné une nouvelle organisation et une grande souplesse à son armée: Il réunit les divisions en corps d'armée autonomes d'effectif égal (de 20 000 à 30 000 hommes)comprenant chacun une brigade de cavalerie légère.

La bataille d'Elchingen, un prélude à la reddition d'Ulm

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Le général autrichien Mack, avait des doutes sur la manoeuvre de la grande armée napoléonnienne, ceux-ci s'estompent lors de la première semaine du mois d'octobre 1805. Le 7 octobre,les faits sont là : Les corps d'armée de Marmont, Davout, Soult, Ney, Murat et Bernadotte bordent désormais le Danube,à Donauwoerth, coupant son armée de Vienne. Mack décide de se mettre en position défensive autour d'Ulm. Soult, Davoust, Lannes et Murat foncent sur Augsbourg. Napoléon se saisit de Günzburg le 9 octobre, coupant la route Ulm-Augsbourg. Mack, qui ne manque ni de ressources ni de courage, se prend alors à rêver à un nouveau coup de Marengo: sortir en force d'Ulm et marcher sur Günzburg afin de détruire les lignes de communication ennemies. Avançant su Günzburg, il s'emploie à y reconstruire le pont, mais la situation s'étant dégradé dans l'intervalle et ses troupes manquant d'entrain, il décide de revenir se battre à Ulm. Dans la soirée du 9 octobre, le général français Loison s'empare du pont d'Elchingen. La prise du pont et des hauteurs d'Elchigen constitue un moment important dans la campagne de 1805, elle permet à Napoléon de faire passer la majeure partie de ses forces au nord du Danube et de contraindre les forces autrichiennes à revenir vers Ulm, ou elles sont prises au piège. En ce sens, cette bataille prépare la grande victoire d'Ulm.

La reddition d'Ulm

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Dès la victoire d'Elchigen, dans la nuit du 14 au 15 octobre, Napoléon fait passer le pont d'Ober Elchingen au corps de Lannes afin de le rattacher à celui de Ney, cela demandera beaucoup de temps. L'archiduc Ferdinand, ayant perdu tout espoir, s'échappe vers le nord, le général Werneck, courageusement, tente un retour offensif, entre Langenau et Albeck, sur les arrières des français. Mais l'archiduc lui interdit de reprendre l'attaque, pour la reprendre au matin du 16 octobre. Trop tard, le 18 octobre, les 8 000 hommes du général autrichien se rendent. Pendant ce temps, l'investissement d'Ulm s'organise. L'empereur ayant demandé à l'ennemi de se rendre le 15 octobre, a essuyé un refus. Mack manque de nourriture mais pas de munitions. Il sait que Werneck opère sur les bases arrières de Napoléon, semant la confusion dans ses lignes de communication. Aussi entend-il obtenir des délais: "Huit jours ou la mort", dit-il à Ney qui négocie avec lui. Pour Ney, il est nécessaire de s'emparer d'abord du Michelsberg, un promontoire qui domine Ulm, à l'ouest. A cette fin, l'empereur lance le général Bertrand à l'attaque, le 15 octobre. Mais les autrichiens résistent. Ils repoussent l'ennemi. Ney revient à la charge, submerge le Michelsberg et parvient presque au pied des murs d'Ulm. Désormais la ville est investie. Napoléon sait que la cité tombera sans qu'il soit nécessaire d'attaquer et d'y mener des combats qui se révéleront trop couteux en hommes. Mack fini par céder et par négocier, le 17 octobre, les conditions d'une reddition plus ou moins honorable. Il ouvre grand les portes d'Ulm le 20 octobre, c'est une cuisante défaite pour les autrichiens. Plus de 20 000 fantassins sont capturés, fantassins appartenant aux plus belles unités autrichiennes.


Le conséquences

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"Il y a encore quelque honneur à être vaincu par ces vieilles bandes" confie Napoléon au malheureux vaincu. En prenant la ville et en capturant les troupes qui s'y trouvent, Napoléon parachève l'une de ses plus belles manoeuvres stratégiques et remporte une grande victoire militaire, malgré certains revers tactiques. Mais s'il est parvenu à tailler en pièces une partie importante de l'armée autrichienne, il lui reste à présent à s'emparer de Vienne et à battre définitivement les coalisés austro-russes.

La campagne d'Allemagne est couronnée par la victoire d'Austerlitz le 2 décémbre 1805 et marque la fin de la 3ème coalition. Alexandre 1er se retire vers l'est. L'Autriche n'a d'autre choix que de traiter avec Napoléon, François II est contraint de signer, le 26 décembre, le traité de Presbourg, qui lui enlève la Venétie, l'Istrie, la Dalmatie, le Tyrol, le Vorarlberg, le Trentin, une partie du Brisgau et de la Souabe.