Utilisateur:Habbar Moufida/Brouillon

La francophonie canadienne

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Les questions du recensement national qui portent sur la langue maternelle (la première langue apprise durant l’enfance au foyer), la connaissance des deux langues officielles (la capacité de converser dans ces deux langues) et la langue employée le plus souvent au foyer, permettent de tracer les les grandes lignes d’un portrait démographique de la francophonie canadienne. Canadiens ayant le français comme langue maternelle Selon le recensement de 2011, la population canadienne compte 7 054 975 individus qui ont le français comme langue maternelle, soit 21 % de la population du pays. 6 102 210 d’entre eux résident au Québec et le reste est réparti de la façon suivante : 493 295 en Ontario, 233 530 au Nouveau-Brunswick, 38 775 dans les trois autres provinces de l'Atlantique et 181 190 dans les quatre provinces situées à l’ouest de l’Ontario. Ce même recensement indique que les individus de langue maternelle française sont majoritaires au Québec (78 % de la population provinciale) et minoritaires dans les neuf autres provinces (0,49 % à Terre-Neuve, 3,42 % en Nouvelle-Écosse, 3,75 % à l’Île-du-Prince-Édouard, 31,56 % au Nouveau-Brunswick, 3,88 % en Ontario, 3,53% au Manitoba, 1,6 % en Saskatchewan, 1,9 % en Alberta et 1,2 % en Colombie-Britannique).

Connaissance des langues officielles

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Pour ce qui est de la connaissance des langues officielles, le recensement de 2011 révèle qu’au Québec, 38,2 % de la population de langue maternelle française peut s’exprimer en anglais, 67 % de la population de langue maternelle anglaise peut s’exprimer en français et 75 % de la population qui a une langue maternelle autre que l’anglais et le français a cette capacité. Dans cette province majoritairement francophone, les minorités linguistiques éprouvent donc nettement plus le besoin de pouvoir s’exprimer en français que la majorité francophone n’éprouve le besoin de s’exprimer en anglais. Dans l’ensemble des neuf autres provinces canadiennes, la proportion des individus dont le français n’est pas la langue maternelle, mais qui peuvent converser en français, n’est que de 6 % et l’on observe peu de variation par rapport à cette moyenne d’une province à l’autre. Par contre, dans ces mêmes provinces, la proportion des individus de langue maternelle française qui peut s’exprimer en anglais est très élevée. Elle atteint 71 % au Nouveau-Brunswick et elle dépasse nettement 80 % dans les autres provinces. Minoritaires dans chacune des neuf provinces du Canada anglophone, les francophones peuvent difficilement se soustraire à la nécessité d’apprendre et de maîtriser l’anglais. Pour le reste de la population de ces provinces, l’apprentissage du français relève plus du choix personnel que de la nécessité. Utilisation du français au foyer Avec les données sur la langue utilisée le plus souvent au foyer, on peut vérifier si les Canadiens de langue maternelle française maintiennent l’usage de cette langue au foyer ou s’ils manifestent une tendance à employer une des autres langues qui concurrencent le français (le plus souvent l’anglais au Canada). Inversement, les données sur l’usage des langues au foyer fournissent une indication de la pression que peut exercer le français aux dépens des autres langues dans cet espace social. Le recensement de 2011 révèle qu’au Québec le taux de maintien du français au foyer de la population de langue maternelle française est proche de la valeur maximale (97,65 %); au Nouveau-Brunswick, il est de 87 % et, dans les autres provinces, il est nettement plus bas. Par exemple, il n’est que de 53 % en Ontario, 39 % au Manitoba et 21 % en Saskatchewan! Histoire récente des francophones au Canada La fin des années 1960 et les deux décennies suivantes marquent un tournant dans l’histoire récente des francophones au Canada. En effet, c’est à cette époque que les francophones du Québec regagnent le contrôle de de leur destinée linguistique en prenant une série de mesures législatives, dont l’adoption de la Charte de la langue française en 1977 (communément appelée loi 101), qui fait du français la seule langue officielle de la province. Cette loi permet aux francophones de communiquer dans cette langue au travail, notamment dans les secteurs économiques où le français était dominé par l’anglais. Elle exige aussi un affichage public dans lequel le français domine nettement et elle rend obligatoire la scolarisation des immigrants en français (voir aussi Politiques linguistiques du Québec).

L’impact de la Charte de la langue française au Québec

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L’ensemble de ces mesures a comme principal objectif d’inciter les immigrants non francophones à s’intégrer à la communauté francophone, plutôt qu’à la communauté anglophone, comme ils tendaient à le faire dans le passé, en particulier à Montréal. Étant donné que le taux de natalité des francophones est devenu déficitaire à partir des années 1980, l’intégration des immigrants est désormais un des facteurs clefs dans le renouvellement et éventuellement la croisse [1]

référence

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