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L’aviation militaire à Tournai s’est largement développée pendant la seconde guerre mondiale. Mais évidemment, peu d’avions belges se disputèrent la maîtrise de leur espace aérien étant donnée la rapide capitulation de l’armée belge après la campagne des 18 jours dès 1940. Vu la position géographique très centrée de la Belgique, cette dernière était traversée par bon nombre d’escadres, quelles soient de chasse ou de bombardement, et notamment la région du Tournaisis, ou l’on n’enregistre bon nombre de crashs. Quelques de pilote belges de la région de Tournai ont également participé à ce conflit aérien en prenant les armes sous le drapeau anglais.

Cet article répertorie quelques uns des avions qui se sont crashés dans la région tournaisienne et réexplique leur histoire

Le B-17 de Kain modifier

C’est à 9h14 le 28 janvier 1945 que décolle de la base de Horham, en Angleterre, le B-17G portant le numéro 43-39.055. Ce dernier fait partie du 95ème bomber group de la 13ème wing division de la 8ème air force. L’équipage, composé de 9 à 10 hommes dans un avion de type B-17 ( aussi appelée forteresse volante dû à son armement conséquent) , est formé par neuf jeunes américains : Robert Mercer, pilote ;Charles Taylor, copilote ;B.Detering,navigateur ;C.Fackrell, officier bombardier ;D.Hupp, mitrailleur latéral ;W.German,mitrailleur ventral ;F.Gearn, mitrailleur de queue ;L.Loucks, mécanicien embarqué et enfin W.Graesser faisant office d’opérateur radio. Ils se sont donnés le surnom affectueux de «  Hitler’s Hecklers », ce qui signifie littéralement : « ceux qui ont décidé d’ennuyer Hitler ». Ces neufs garçons, qui ont déjà 13 missions de bombardement à leur actif, s’apprêtent ce matin là à bombarder Duisburg, une ville située à l’ouest de l’Allemagne. Pour ce faire, ils ne seront pas seul : ils partent à 36 avions et seront rejoints plus loin par d’autres forteresses d’autres bomber group. C’est ainsi qu’à 11h15, tous les avions sont en formations et passent la cote anglaise direction l’Allemagne. Et c’est seulement 2 heures après le rassemblement que le bombardement commence. Tout commençait pour le mieux : les B-17 s’étaient mis en formation de combat au dessus de la cible, en bombing run, et n’attendaient plus que l’autorisation du leader pour le largage proprement dit. C’est alors que la défense anti-aérienne commence à se faire entendre. Celle-ci est d’abord faible mais devient de plus en plus dense à mesure que les pilotes approchent de la zone de largage. Soudain, un impact d’obus vient trouer la dérive à l’arrière du zinc et empêche le pilote et le copilote, Charles Taylor, de maintenir l’avion en ligne droite jusque l’objectif ce qui les oblige à quitter la formation. Puis, c’est un deuxième, un troisième et un quatrième impact qui viennent secouer l’équipage. C’est derniers endommagent sérieusement les moteurs numéros 2, 3, 4 qui font des ratés suite aux explosions d’obus. Mercer éteint donc ceux-ci pour éviter tout accident mais L’avion ne vole plus maintenant que sur 1 moteur et perd de l’altitude suite à son poids. Il doit donc larguer ses bombes de toute urgence, mais n’ayant pas su atteindre son objectif numéro 1, Mercer opte donc pour une gare de triage plus loin. Etant allégé de plusieurs milliers de kilogrammes, le pilote met le cap sur la Belgique, aidé par son navigateur qui lui indique la direction. Sur sa route, Mercer opère une vérification des systèmes de l’avion mais ces derniers étaient tellement endommagés que le train d’atterrissage sorti tout seul et vint arracher la tourelle supérieure. Pour sortir de cette situation on ne peut plus critique, l’opérateur radio demande l’autorisation d’atterrir à l’aéroport de Melsbroek,le plus proche jusqu’alors. Ceci s’avéra impossible suite à un encombrement des pistes et l’avion est alors rediriger vers Merville, où une piste dégagée l’attend. Malheureusement, il n’arrivera jamais à cette base car le feu qui se déclara dans le moteur 2 contraint l’équipage à sauter hors de l’appareil au dessus de Tournai... seul le lieutenant Mercer décida de rester aux commandes, pour éviter à son avion de percuter l’église et des maisons en contrebas. Grâce à cet acte héroïque, il sauva un grand nombre de personne ce jour là, civils mais aussi ses compagnons d’armes qui réussirent tous à se poser sans encombres, mis à part le copilote, Taylor, qui s’écrasa au sol après une chute de plus 3500 mètres. En effet, son parachute refusa de s’ouvrir. Il y a peu, une stèle en l’honneur de l’équipage du B-17G a été érigée près de l’église de Kain la tombe pour que le sacrifice du lieutenant Robert Mercer reste toujours dans nos mémoires.

Raymond Lallemant modifier

Raymond Lallemant est un aviateur belge né en 1919 à Blicquy (Leuze-en-Hainaut) et mort en 2008 à Forest. Il commença sa carrière à Wevelgem en 1940 où il était élève pilote et faisait partie de la 82ème promotion. La guerre étant déclarée, il partit pour l’Angleterre et termina sa formation de pilote à l’école d’Odiham avec d’autres belges et français. Breveté en 1941, il entre dans la Royal Air Force où on lui attribue le sobriquet de « cheval ». En effet, il est de tradition chez les pilotes de chasse de s’attribuer un nom qui reflète la personnalité du pilote lui-même. De plus, ce dernier était aussi un remarquable cavalier. Il est ensuite rendu opérationnel et envoyé à Biggin Hill où il rejoint le prestigieux groupe 609, constitué en majorité par des belges et des anglais. Il commence sa carrière sur Spitfire, avion anglais de la seconde guerre par excellence, avant de passer sur Typhoon, avion qu’il gardera jusqu’à la fin de la guerre (voir image plus bas). Il effectuera plusieurs missions de guerre aux cours desquelles il décrocha des victoires qui lui valurent l’attribution de la distinguished flying cross. Il fut par la suite mis au repos et partit à l’usine Napier où il était pilote d’essai. Fin 1943, il rejoint le groupe 197 comme chef d’escadrille et sera quelques temps après transféré au groupe 198 en conservant les mêmes fonctions. En 1944, il prend le commandement du groupe 609, qu’il avait quitté un an plus tôt, et mène l’escadrille au combat pendant la campagne de Normandie. Malheureusement, ayant été touché par un éclat de flak, il revient gravement brûlé d’une mission et doit subir plusieurs interventions chirurgicales. Il reprend tout de même les airs en mars 1945 où il assure la direction du groupe 349 jusqu’à la fin du conflit. Après la guerre, Lallemant totalisait un nombre de 5 victoires confirmées et de plusieurs objectifs au sol détruits. Il revint ensuite en Belgique et resta dans l’armée de l’air en tant que commandant de la deuxième escadre de Spitfires de Florennes. En 1953, il part suivre une formation au Etats-Unis et deviendra par après directeur du service de prévention des accidents aériens de 1955 à 1957. Il devient plus tard commandant de l’escadre de Brastem jusqu’en 1962. Après quoi il suivra une formation OTAN avant de rejoindre le quartier général de l’armée belge jusqu’en 1972, date à laquelle il se retire avec le grade de colonel.

Roger Delannay modifier

Lorsque l’on va de la Grand Place de Tournai vers la rue perdue, entre l’église St Quentin et le fort rouge se trouve une stèle en l’honneur de Roger Delannay, au milieu d’un square. Le sergent Roger Delannay était le premier aviateur à être tué au combat, le 10 mai 1940. Ce jour là, à l’aube il a été désigné pour assurer la protection de la plaine de Brustem (St-Trond) avec le sergent Marcel Sans, pendant leur vol ils rencontrent une formation de six bombardiers ennemis, escortés de Messerschmitt BF 109. Ils engagent tout de même le combat mais l’avion du sergent Delannay fut touché. Il arrive à sortir de l’avion et à sauter en parachute. Mais lors de sa descente il est touché par plusieurs balles tirées du sol. Il fut honoré l'Ordre de Léopold II avec palme et la Croix de guerre 1940. La stèle lui fut dédiée et inaugurée en 2005. Roger Delannay pilotait un Fiat CR 42 falco. Cet avion fut le dernier biplan à être mis en service (1939) et surement le meilleur biplan jamais construit. Il était utilisé pour faire de l’appui aérien et pour rester loin des chasseurs ennemis. On arrêta de les produire en 1942 et fut retiré du front.

Francis De Labouchere-Sparling modifier

Dans le cimetière de Kain-centre (Tournai) se trouvent 5 tombes de soldats anglais décédés lors de la seconde guerre mondiale. Parmi ceux-ci : Francis Albert Gabriel Joseph De LABOUCHERE-SPARLING était aviateur dans la 75e Escadrille de la Royal Air Force. Les soldats affectés à cette escadrille sont d’origine néo-zélandaise. De LABOUCHERE-SPARLING était le second pilote du Wellington N°R3157, le premier pilote était JN Collins. JS Brooks (opérateur radio et mitrailleur), G Thorpe (navigateur), R. Hockey (mitrailleur arrière) faisaient aussi parti de l’équipage. Le 21 Mai 1940, le Wellington ainsi que 6 autres avions quittent Norfolk (Norwich, UK) pour aller bombarder les troupes allemandes à Dinant. Mais arrivé au dessus de Tournai, l’avion se fait toucher par des canons antiaériens ennemis, il prend immédiatement feu et se crashe. On ne retrouva rien du premier pilote, resté à l’intérieur, le second pilote a été tué en évacuant l’avion en parachute. Quant au reste de l’équipage, il fut pris prisonnier par les allemands. Le Vickers Wellington est un célèbre bimoteur britannique utilisé lors de la seconde guerre mondiale. Il fut le bombardier de nuit le plus utilisé avant l’arrivée des Lancaster, Stirling et Halifax. Mis en service en 1938, il était connu pour être un bombardier de nuit extrêmement robuste.

Bibliographie modifier

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Notes et références modifier

  1. Henry Delcampe, Histoire de l’aéronautique militaire belge dans le tournaisis, Ed. André Delcampe,
  2. {{ |titre=Stèle à la gloire de Delannay Roger|année=2005}}
  3. Modèle:Titre=Stèle en l’honneur de Mercer Robert
  4. {{|nom1= Pons|titre=La hutième air force|éditeur=Zure|année=2006}}
  5. « vickers-wellington », sur avionslegendaires (consulté le )
  6. « fiat Cr42 Falco », sur avionslegendaires (consulté le )
  7. « 1er sergent aviateur Roger Delannay », sur viellestiges (consulté le )