Utilisateur:F.denis1994/Brouillon

Oeuvre d'art créée en 1960 par Jean Tinguely. "Le cyclograveur" s'inscrit dans un ensemble de trois créations qu'il appelle "machine", et dont le but est de produire de manière mécanique des dessins. L'oeuvre de Tinguely a été construite à partir de ferraille soudée, d'éléments de bicyclette, de tôle, de tambour et cymbale et de livre.

L'artiste

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Jean Tinguely est né le 22 mai 1925 à Fribourg avant de décédé le 30 aout 1991 à Berne. Ce sculpteur, peintre et dessinateur suisse, était fasciné par les mécanismes, il créa de nombreuses sculptures comme les Méta Matics (machines à dessiner) ou encore Le jardin des tarots (gigantesque sculpture en Toscane)[1].

Artiste controversé, il remet en question l'académisme de l'art en réalisant ces sculptures à partir de matériaux de récupération.

L'exposition

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Le "cyclograveur" a été présenté pour la première fois lors de l'exposition "Le mouvement". Cette exposition propose alors un état des lieux de l'Art Cinétique. Les oeuvres de Tinguely, dont la spécificité est d'être une oeuvre qui produit une autre oeuvre, se font ainsi remarqué.

En effet, c'est le spectateur qui en pédalant sur le "cyclograveur" va générer une seconde oeuvre. Ce spectateur peut choisir la nature de l'outil qu'il va utilisé (un crayon, un feutre ou encore un stylo) ou encore la durée de fonctionnement de la machine. Ainsi, en actionnant le "cyclograveur", le spectateur complète l'oeuvre, il devient lui-même artiste un créant un nouveau dessin. [2]

Aujourd'hui, l'oeuvre est exposé au musée Tinguely de Bale, en dans le cadre de l'exposition "Art et Machines". Cette exposition met en valeur d'autres oeuvre correspondant au thème des machines à dessiner construite dans les années 60, tel que Meta-Matic. [3]

Le concept

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"Le cyclograveur" est donc une construction en mouvement. Elle fonctionne à partit d'un pédaleur utilisé pour la faire démarrer. En lisant, le cycliste va mettre en route une tige métallique surmonté d'un outil (crayon, stylo, feutre), qui va déclencher la réalisation d'un dessin aléatoire[4].

Cette oeuvre est un moyen pour Jean Tinguely de communiquer avec les spectateur, en le faisant participer à la création d'une nouvelle oeuvre à travers l'actionnement du vélo.

Ainsi les spectateurs sont amenés à ressentir diverses émotions pour "le Cyclograveur" . Chez de nombreuses personnes, il inspire un sentiment de joie, d'étonnement, ou encore de bonheur. D'ailleurs, une photo les plus réputé de cette oeuvre est sans doute celle prise par Lennart Olson, en 1961 (aujourd'hui exposé au musée moderne de Stockholm). Cette photo montre une femme des années 60, installé sur le "cyclograveur", en train d’actionner celui-ci et paraissant beaucoup s'amuser. On la voit d’ailleurs avec un grand sourire en train de rire. Ainsi, à travers cette représentation, on peut voir l'effet qu'avait cette oeuvre sur les spectateurs, voir même acteurs de cette oeuvre.

Cependant, malgré l'aspect à première vue joyeux de cette machine à dessiner, on peut y voir un aspect plus sombre.Les bruits de mécanismes, le grincement des matériaux sont également signe de vie, de par leur présence constante dans la vie de tous le jours. La rouille présente sur les différents matériaux utilisé pour créer cette machine annoncerait alors une dégradation, voir même la fin du cycle, d'une période de la vie[5].

Les critiques

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Cette conception de l'Art en mouvement a souvent été critiqué.

Notamment par Karl Gunnar Pontus Hultén [6]:

" La mécanique gaie et enjouée de Tinguely est un affront à toutes les machines efficaces : son arme est l'ironie. "

  1. « Jean Tinguely », dans Wikipédia, (lire en ligne)
  2. « La machine à dessiner de J.0. et celles de Jean Tinguely ! », e-cours-arts-plastiques, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne, consulté le )
  3. exporevue.com by artcomputingvision.com, « Art et Machines, une imposture ?, exporevue, magazine, art vivant et actualité », sur www.exporevue.com (consulté le )
  4. (en) « NOVO N°23 », Issuu, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne, consulté le )
  5. « Tinguely, artiste de la mécanique et du mouvement | La Mécanique du Bonheur », sur www.lamecaniquedubonheur.fr (consulté le )
  6. Anaïs Rolez, « Recherches en histoire de l'art contemporain: La métaphysique dans la sculpture de Jean Tinguely : Axes de recherche », sur Recherches en histoire de l'art contemporain, (consulté le )