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L’Ève d'Auguste Rodin[1] est une sculpture modelée durant l'année 1881[2].

Contexte historique

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L’Ève de Rodin s’inscrit dans une tradition de représentation de la première femme, nue et honteuse de l’être après avoir goûté au fruit de l’arbre de la connaissance.[2] Ce sujet religieux connut un grand succès à cette époque : on assiste à un engouement pour les figures antiques et religieuses.[2]

Genèse de l'oeuvre

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Ève est la plus grande figure féminine conçue par Rodin. Elle est créé comme un pendant à son Adam, exposé au Salon de 1881[3]. Ces deux statues sont une commande de l’Etat comme complément à la Porte de l’Enfer[4]. Cette dernière représente un panthéon de damnés. En octobre 1881, Rodin a l’idée d’un grand bas-relief avec de la ronde-bosse, flanqué des statues d’Adam et Ève. Ève est une statue modelée dans un format imposant : 1,74 m. Son modèle est italien : Maria Abruzezzi. Son modèle tombe enceinte durant le travail. [3]

« Je n’avais certainement pas pensé que pour traduire Ève, il fallût prendre comme modèle une femme enceinte ; un hasard heureux pour moi, me l’a donnée, et il a singulièrement aidé au caractère de la figure. Mais bientôt, devenant plus sensible, mon modèle trouva qu’il faisait trop froid dans l’atelier ; elle espaça les séances, puis ne revint plus. C’est pour cela que mon Ève n’est pas finie. »[5]

Rodin laissa donc son œuvre inachevée. Il en créa une version réduite, tout à fait aboutie et sensuelle, qui connut un grand succès. [2]

Ses conceptions esthétiques changèrent, et à la fin des années 1890, il considéra son Ève comme achevée dans cet état, avec son épiderme rugueux et bosselé.[2] Il en fit fondre une première épreuve en bronze en 1897, et l’exposa à partir de 1899.[2]



Notes et références

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  1. « Auguste Rodin », Wikipédia,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a b c d e et f Sous la direction de Pascale Picard avec la collaboration de Maéva Abillard, Patrick Blanc, Véronique Blanc-Bijon, François Blanchetière, Christina Buley-Uribe, Cécile Carrier, Martine Denoyelle, Bénédicte Garnier, Françoise Gaultier, Violaine Jeammet, Patricia Jouquet, Ludovic Laugier, Antoinette Le Normand-Romain, Nadine Lehni, Aline Magnien, Alexandre Maral, Sophie Marmois, Hélène Marraud, Jean-Luc Martinez, Néguine Mathieux, Hélène Pinet, Sophie-Julie Schvalberg et Emmanuel Schwartz, Rodin, La lumière de l'antique, coédition Gallimard, , page 165
  3. a et b Sous la direction d'Henry-Claude Cousseau, Christina Buley-Uribe, Véronique Matiussi, Naissance de la modernité, édition Relief, , 331 p., page 89
  4. « La Porte de l'Enfer », Wikipédia,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Dujardin-Beaumetz Henri, Entretiens avec Rodin, Paris, imprimerie Dupont, , page 64