Utilisateur:Dja-stéo/Marie MAUROUX-FONLUPT

Fille de :Jacques Fonlupt-Espéraber

beau frère : Pierre-Henri Teitgen


Un autre exemple selon le témoignage de Marie Mauroux-Fonlupt, Chevalier de la Légion d'Honneur, Combattant volontaire de la Résistance, Palmes Académiques, Médaille de l’Éducation

surveillée, Médaille de la Santé Publique, ancienne E de Strasbourg, dite Frétillon, cheftaine de l'EAN à Pau (Pyrénées-Atlantiques) à l'École Normale durant l'Occupation, s’engage dans la

Résistance en 1940 aux côtés son mari, Louis Mauroux, son beau-frère Pierre-Henri Teitgen (1908- 1997) et François de Menthon dans le mouvement de la Résistance Liberté puis Combat, enfin dans

le Mouvement de la Résistance unie. Marie Mauroux-Fonlupt se souvient et écrit à propos de la difficulté à mener une vie normale beaucoup plus tard dans une lettre du 8 juin 1991 :"De la Résistance, nous en faisions tous. Je cachais des Juifs tant et plus, des enfants juifs étaient mêlés à mes neveux 1 ."

Pour ces enfants, elle est « Tante Tatz ». Malgré son engagement dans la FFE, elle continue ses activités aux côtés de son mari, jusqu'à l'arrestation de ce dernier, Louis Mauroux, le 3 mai 1944.

Du début de l'opération de la Libération à la fin de l'Occupation allemande, l'arrestation, la répression et la déportation se poursuivent.(thèse)


"Sites des archives nationales : https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/producteur/consultationProducteur.action?notProdId=FRAN_NP_050903

25 avril 1910 - 11 décembre 2000
Histoire
Marie Mauroux-Fonlupt est née à Brest (Finistère) en le 25 avril 1910, seconde d’une famille de huit enfants, fille de l'avocat, Jacques Fonlupt (1886-1980) et de Anne Espéraber, professeur de lettres. Son père est connu pour être l'avocat de Pierre-Mendès France durant la seconde Guerre mondial, puis député du Haut-Rhin de 1945 à 1955. La famille est arrivée à Strasbourg (Bas-Rhin) à partir de 1918. C’est en Alsace que Marie commence à faire du scoutisme, à partir de l’âge de 13 ans. Elle adhère à à la FFE (Fédération française des éclaireuses) y est active, puis elle en devient à 19 ans monitrice nationale, elle fait partie des cadres l’année suivante. Un nom de totem lui est attribué « Frétillon », auquel elle est restée toujours fidèle. Elle a souvent insisté sur l’importance qu’a représenté le scoutisme dans sa vie, allant jusqu’à dire : « Sans ces vingt ans de formation dans la FFE, je n’aurais pas été l’inspectrice que j’ai été (…). La loi des éclaireuses est très exigeante pour soi et en même temps ouverte sur les autres, elle forge la personnalité ». Cette influence s’ajoute à celle du Sillon, qui a beaucoup compté pour ses parents et dont elle se sent l’héritière. Son père Jacques Fonlupt est un compagnon très proche de Marc Sangnier, il en est le dernier secrétaire avant l’excommunication papale de 1910. La première profession de Marie Mauroux-Fonlupt est jardinière d’enfants qu'elle exerce pendant quatre ans, après avoir suivi deux ans d’étude à Strasbourg et une année supplémentaire à Bruxelles à l’école Decroly. En mars 1937, elle épouse un minotier du Gers, Louis Jean Mauroux. Leur vie commune est courte et mouvementée, puisque son mari est fait prisonnier dès le début des hostilités ; de retour de captivité, il entre dans la Résistance en entraînant sa femme avec lui ; de nouveau capturé, il est envoyé en déportation, d’où il ne revient pas. Veuve, Marie Mauroux-Fonlupt répond sur-le-champ à l’appel du Garde des Sceaux, Pierre-Henri Teitgen (1908-1997), qui lui propose un poste d’inspectrice à la toute nouvelle direction de l’Éducation surveillée. Pierre-Henri Teitgen est par ailleurs le mari de sa sœur Jeanne ; grand résistant, lui aussi est fait prisonnier pendant la drôle de guerre. Il occupe le poste de Garde des Sceaux de 1945 à 1948. Conscient des réformes à mener dans ce secteur, il déclare à sa belle-sœur en l’installant dans sa mission : « Quand tu es en inspection, tu es le représentant du Garde des Sceaux ». Il mise en effet fortement sur les inspecteurs pour rénover les mentalités dans le domaine de la rééducation, dans le public comme dans le privé. Marie Mauroux-Fonlupt consacre toute sa carrière à cette fonction, jusqu’à sa retraite prise en 1977. Elle est spécialisée dans l’inspection des établissements congréganistes prenant en charge les filles de Justice (placement dans un couvent pour rééducation), puis elle est formatrice des délégués à la liberté surveillée. Sur un petit carnet qui ne la quitte pas et qu’elle tient à jour jusqu’au bout, elle note ses visites d’inspection dans l’ordre chronologique. Elle milite également pour une modernisation qu’elle estime indispensable ; elle a des idées bien arrêtées sur la rééducation des filles et est à l’origine de propositions de changements pédagogiques notoires. Parallèlement elle forme des délégués à la Liberté surveillée. Marie Mauroux-Fonlupt décède à Paris le 11 décembre 2000 âgée de 90 ans.
Activités
inspecteur de 1945 à 1977 inspectrice de la direction de l'Education surveillée résistant de [1941] à 1944 travailleur social de 1945 à 1977 inspection des établissements congréganistes.

'enfants en justice"

"Marie Mauroux-Fonlupt est née à Brest en 1910 mais sa famille s’installe, en 1918, à Strasbourg d’où elle est originaire. Son père, avocat, milite dans le christianisme social, il adhère au Sillon un des organismes importants du moment, il sera le secrétaire de son fondateur, Marc Sangnier.

Très jeune, elle entre dans le scoutisme où elle rencontra Dominique Riehl, la future fondatrice de l’internat d’Education Surveillée de filles à Brécourt, toutes deux seront responsables nationales de la fédération française des éclaireuses. Jardinière d’enfants dans les années 1930, Marie Mauroux-Fonlupt suit les cours de l’école Decroly à Bruxelles, un haut lieu des pédagogies nouvelles.

Elle se marie à la veille de la guerre. Elle entre, dans la résistance en 1942 avec son mari, qui lui sera déporté et mourra en camp de concentration. Jeune veuve et résistante, son beau-frère, Pierre Henri Teitgen, Garde des Sceaux, lui propose, début 1946, un poste d’inspectrice à la toute nouvelle direction de l’Education Surveillée. Elle est chargée de l’inspection des établissements religieux de filles (Bon Pasteur, Refuge….) et des services de la liberté surveillée.

Pendant toute sa carrière qui se termine en 1977, Marie Mauroux-Fonlupt inspecte plus de 80 de ces institutions dont 31 Bon Pasteur. Elle a, par le biais de ces inspections, un rôle important dans les tentatives de réforme de ces congrégations religieuses dont toutefois beaucoup disparaissent dans les années 1970, leur temps était révolu.

Dans ses abondants rapports qui nécessitent des visites de plusieurs jours, parfois d’une semaine, elle s’inquiète beaucoup du manque de qualification des personnels, des critères de répartition des jeunes dans les groupes, de l’aménagement des locaux, des lacunes de la formation professionnelle, des loisirs, de la fermeture sur le monde extérieur, de la survivance des ‘madeleines’ ces pupilles restant parfois à vie dans les murs du couvent.

La lecture de ces inspections est importante pour comprendre la réalité de la rééducation en institution des filles de justice dan la France de l’après-guerre. C’est à ce titre que l’œuvre de Marie Mauroux-Fonlupt, est à retenir. Ces écrits n’ont jamais été publiés, mais sont consultables aux archives nationales de Pierrefitte.

Marie Mauroux-Fonlupt est décédée en décembre 2000."


notice biographique du CNAHES

Marie Mauroux-Fonlupt avait 37 ans quand elle été nommée inspectrice. Seconde d’une famille de huit enfants, elle est née en 1910 à Brest où sa mère était professeur de lettres et son père avocat. La famille est arrivée à Strasbourg à partir de 1918. C’est en Alsace que Marie a commencé à faire du scoutisme, à partir de l’âge de 13 ans. Tout de suite, cela la passionne. La FFE (Fédération française des éclaireuses) y est active, elle s’y engage et, à 19 ans, elle en deviendra monitrice nationale, elle fera partie des cadres l’année suivante. Elle restera toujours fidèle au nom de totem qui lui a été attribué (« Frétillon »). Elle a souvent insisté sur l’importance qu’a représenté le scoutisme dans sa vie, allant jusqu’à dire : « Sans ces vingt ans de formation dans la FFE, je n’aurais pas été l’inspectrice que j’ai été

(...). La loi des éclaireuses est très exigeante pour soi et en même temps ouverte sur les autres, elle forge la personnalité ». Cette influence s’ajoutait à celle du Sillon, qui a beaucoup compté pour ses parents et dont elle s’est sentie l’héritière. Son père Jacques Fonlupt était un compagnon très proche de Marc Sangnier, il en a été le dernier secrétaire avant l’excommunication papale de 1910. La première profession de Marie Mauroux-Fonlupt a été jardinière d’enfants, elle l’a exercée pendant quatre ans, après avoir suivi deux ans d’étude à Strasbourg et une année supplémentaire à Bruxelles à l’école Decroly. Elle s’est mariée juste avant la guerre avec un minotier du Gers. Leur vie commune fut courte et mouvementée, puisque son mari fut fait prisonnier dès le début des hostilités ; de retour de

captivité, il est entré dans la Résistance en entraînant sa femme avec lui ; il fut de nouveau capturé et envoyé en déportation, d’où il ne reviendra pas. Veuve, Marie Mauroux-Fonlupt a répondu sur-le-champ à l’appel du Garde des Sceaux, Pierre-Henri Teitgen, qui lui proposait 68un poste d’inspectrice à la toute nouvelle direction de l’Education surveillée. Pierre-Henri Teitgen était par ailleurs le mari de sa sœur Jeanne ; grand résistant, lui aussi avait été fait prisonnier pendant la drôle de guerre. Il a occupé le poste de Garde des Sceaux de 1945 à 1948. Conscient des réformes à mener dans ce secteur, il avait dit à sa belle-sœur en l’installant dans sa mission : « Quand tu es en inspection, tu es le représentant du Garde des Sceaux ». Il misait en effet fortement sur les inspecteurs pour rénover les mentalités dans le

domaine de la rééducation, dans le public comme dans le privé. Marie Mauroux-Fonlupt consacrera toute sa carrière à cette fonction, jusqu’à sa retraite prise en 1977. Elle avait un petit carnet qui ne la quittait pas et qu’elle a tenu à jour jusqu’au bout, où elle notait ses visites d’inspection dans l’ordre chronologique. En trente ans, elle a vu de très nombreux établissements, certains plusieurs fois ; elle a compté qu’au total pour les établissements de filles, elle en a évalué 80, dont 31 Bon Pasteur de la congrégation d’Angers. Elle militait pour une modernisation qu’elle estimait indispensable ; elle avait des

idées bien arrêtées sur la rééducation des filles et fut à l’origine de propositions de changements pédagogiques notoires. Elle a été parallèlement formatrice des délégués à la Liberté surveillée. Elle décède en 2000