Utilisateur:Croquette123/Brouillon

Les techniques pour soigner les patients dans les hôpitaux psychiatriques sont très mal perçues au Québec dans les années 1940 à 1960. Ceux-ci sont basés sur une théorie neurologique[1] qui provient des professionnels français et qui consistent à soigner les patients ayant des symptômes touchant le système nerveux comme la fièvre, le manque d'hygiène, le trouble alimentaire ou autres. Selon eux, il faut guérir ces symptômes de la même façon que les autres maladies mentales sont traitées, donc avec la technique neurologique[2].

La santé mentale des malades est prise en charge par la communauté religieuse qui n'a aucune expertise concernant la médecine. Dans ces années, les psychiatres sont peu nombreux dans les hôpitaux psychiatriques et ils sont inférieurs à la communauté religieuse due au Parti conservateur de l'époque[3]. Les religieuses utilisent plus particulièrement la punition et l'autorité pour obliger le patient à se conformer à la religion catholique[2]. Le patient n'est donc pas guéri, mais bien hébergé pour être soumis à la religion chrétienne par après. Les malades sont violentés et intimidés pour des comportements qui sont hors de leur contrôle et en plus des religieuses qui dirigent les hôpitaux, les préposés se montrent également supérieurs face aux patients, car ils utilisent eux aussi la violence contre eux. Si un malade refuse d'exécuter une tâche demandée, les préposés peuvent le punir violemment et assez pour lui créer des blessures graves pour sa santé[2].

Étant donné que les pratiques utilisées à l'intérieur des murs de ces asiles sont cachées de la société, le gouvernement ne prend pas conscience des changements à faire au niveau du personnel et n'envoie pas d'enquêteur sur place. C'est seulement en 1961 que les pratiques ont commencé à changer lorsque l'écrivain et ancien patient Jean-Paul Pagé sort son roman intitulé «Les fous crient au secours»[2]. Pagé critique les mauvais traitements infligés aux patients des hôpitaux psychiatriques et les changements qui doivent être mis en place dans ceux-ci. Cette sortie de roman pousse donc les professionnels en psychologie à enquêter dans les asiles psychiatriques au Québec dans ses années[2].

Une des enquêtes est menée par le Docteur Dominique Bédard et le Docteur Denis Lazure[4]. Après avoir investigué dans plusieurs hôpitaux psychiatriques, les deux psychiatres en sont venues avec le rapport Bédard. Suite au dépôt du rapport en 1962, beaucoup de changement et de résolutions sont amenés au niveau du fonctionnement des hôpitaux psychiatriques ce qui met fin aux mauvais traitements infligés aux patients[4].

  1. « Définition de neurologique - Encyclopædia Universalis », sur www.universalis.fr (consulté le )
  2. a b c d et e Hubert Wallow, « Perspective sur l’histoire québécoise de la psychiatrie : le cas de l’asile de Québec », sur Érudit (consulté le )
  3. Allan Smith, « Communautés religieuses chrétiennes au Canada | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
  4. a et b Catherine Duprey, La crise de l’enfermement asilaire au Québec à l’orée de la révolution tranquille, Montréal, Université de Montréal, , 218 p. (lire en ligne), p.4