Utilisateur:Christian Aukiel/Brouillon

Les recherches archéologiques

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La découverte du XVIIe siècle

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François Lemaire, juge au tribunal ecclésiastique d'Orléans, relate dans Histoire de l’Eglise et Diocèse d’Orléans[1] qu'en 1628 auraient été trouvés, au cours du creusement des fondations pour le bras nord du transept, les restes d'un château romain qui n'a, par la suite, jamais été confirmé.

Les fouilles de 1890

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Les premières découvertes assurées datent des travaux entrepris en 1889/1890 pour installer un calorifère dans la cathédrale. Elles ont permis de reconnaître le bras nord et la croisée du transept, l'alignement des piliers sud de la nef de la cathédrale romane. Leur publication est accompagnée d'un plan apportant une restitution hypothétique, fortement inspirée du plan de Saint-Sernin de Toulouse (nef à bas-côté double, chœur très court et déambulatoire à cinq chapelles)[2]. D'autres reconstitutions, tout aussi éloignées de la réalité historique, ont été encore proposées par Paul Frankl[3] ou Frédéric Lesueur[4].

La fouille de 1903

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En juillet 1903, une fouille établit que la cathédrale romane n'a jamais possédé de crypte. Cette fouille avait été engagée à l'initiative d'un groupe de séminaristes emmenés par le jeune Georges Chenesseau[5].


Les fouilles de 1937 à 1942

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En 1937 est ouverte, sous la direction de Georges Chenesseau, devenu entre temps chanoine honoraire, la première véritable campagne de fouilles, menée dans le but de reconnaître le chœur roman. Ses résultats sont spectaculaires : l'ensemble du chœur roman, fruit de deux campagnes de construction, le déambulatoire et l'entrée de la chapelles d'axe sont maintenant connus. Les résultats sont conservés dans un sous-sol archéologique improprement appelé crypte, cet espace n'a aucune fonction religieuse.

Outre des tombes et des substructions des époques romane et carolingienne, sont mis au jour des vestiges de bâtiment attribués à l'époque gallo-romaine[6]. Georges Chenesseau les identifie immédiatement avec la basilique construite par l'évêque saint Euverte, provoquant ainsi une violente polémique qui a rapidement dépassé le simple cadre local[7].

En 1940 un sondage dans le bas-côté nord de la nef fait apparaître le mur nord de la nef, apportant ainsi la preuve que la cathédrale romane n'avait qu'un seul bas-côté[8].

Restait à résoudre la question du nombre d'absidioles. Des fouilles menées en 1941 devant la sacristie[9] apportent la réponse : la cathédrale d'Orléans avait trois chapelles rayonnantes[10].

Notes et références

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  1. Lemaire 1648, p. 32-33. La mention du château ne se trouve que dans l'édition de 1648.
  2. Jarry-Lefèvre-Pontalis 1904, p. 309-372, Jarry-Lefèvre-Pontalis 1905, p. 305-355.
  3. Frankl 1926, fig. 134, (de) Foto Marburg LR 181/32.
  4. Lesueur 1949, fig. 8, p. 43, (de) Foto Marburg LR 181/3.
  5. (Chenesseau m 458, p. 280).
  6. Chenesseau 1938.
  7. ref à venir
  8. (Chenesseau m 458, p. 357).
  9. (Chenesseau m 458, p. 344).
  10. « Il est certain que [la cathédrale] n'a jamais eu plus de trois chapelles rayonnantes » (Chenesseau m 458, p. 354).

Bibliographie

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  • Georges Chenesseau, « Les fouilles de la cathédrale d'Orléans (septembre-décembre 1937) », Société française d'archéologieBulletin monumental,‎ , p. XX-XX.
  • Georges Chenesseau, La cathédrale Sainte-Croix des origines aux guerres de religion : II, Les données historiques (manuscrit dactylographié), Archives départementales du Loiret, Orléans, m 458,.
  • (de) Paul Frankl, Die Frühmittelalterliche und romanische Baukunst. Handbuch der Kunstwissenschaft, Wildpark-Potsdam, Akademische Gesellschaft Athenaion, .
  • Eugène Jarry et Eugène Lefèvre-Pontalis, « La cathédrale romane d'Orléans », Bulletin monumental, vol. 64,‎ , p. 309-372.
  • Eugène Jarry et Eugène Lefèvre-Pontalis, « La cathédrale romane d'Orléans », Mémoires de la Société Archéologique et Historique de l'Orléanais, t. 29,‎ , p. 305-355.
  • François Lemaire, Histoire et antiquitez de la ville et duché d'Orléans avec les vies des roys, ducs, comtes... Augm. des antiquitez des villes dependantes....Par maistre François le Maire.... 2 Histoire de l'église et diocèse d'Orléans ; ensemble les vies des eveques d'Orléans...., Orléans, .
  • Frédéric Lesueur, « Saint-Martin de Tours et les origines de l'art roman », Bulletin monumental,‎ , p. 7-84.