Utilisateur:Bourgeois Gabriel/Brouillon

Donatien Nonnotte
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Autoportrait
Naissance
Décès
(à 76 ans)
Lyon
Nom de naissance
Autres noms
Donat
Nationalité
Français
Activité
Maître
Élève
Mouvement
Distinction
Peintre de la Ville de Lyon

Donatien Nonnotte est un peintre Français né le à Besançon et mort le (à 76 ans) à Lyon. D'un style réaliste, son œuvre picturale se compose notamment de portrait de notables Lyonnais et de femmes.

Biographie

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Enfance et formation

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Donat Nonnotte (ou Nonnotte) ; Élève de son oncle Jean Nonnotte, Donat vint à Paris en 1728 et devint élève te collaborateur de François Lemoyne, il participa avec son maître à la décoration de l’église saint supplice et du salon d’hercule à Versailles. Après un riche mariage en 1737, il fut reçu à l’académie comme portraitiste, le 26 août 1741, sur présentation des portraits de pierre Dulin et de Sébastien II le Clerc, puis exposa régulièrement au salon. En 1754, il quitta Paris pour Lyon ou il fut nommé membre de l’académie et professeur à l’école de dessin. Nonnotte fut le premier maître de François Hubert Drouais mort en 1775, Paris.

Versailles avec Lemoyne

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Ces années parisiennes sont en effet plus fécondes que l’on pense généralement et plusieurs portait retrouvé en témoignent : le portrait de Martin Pallu vers 1739. En trois ans Nonnotte révèle ses dispositions dans le genre du portrait en accédant à l’académie royale de peinture et sculpture. Établie rue Saint Thomas du Louvre, Nonnotte enseigne le dessin et parmi ses élevés figure le future sculpteur Felix Lecomte. De cette époque sont conservées quelques représentations féminines qui prouvent sa maîtrise dans le portrait de grand format. L’accessoire et les éléments décoratifs occupent une place privilégiée en rehaussant des visages peu expressifs. L’un des premiers portraits que l’on peut attribuer à Nonnotte se situe autour de 1735, il pourrait représenter la cantatrice mademoiselle Antier, née à Lyon en 1686, et l’une des meilleures interprètes de Lully. Elle est d’ailleurs figurée ici dans l’expression de son triomphe tenant en main la partition de Roland de Lully. Le modèle est situé devant un fond de paysage nocturne ; au sommet de rochers, pégase se détache dans un halo lumineux. La mise en page du portrait accord un effet plastique à la figure car la cantatrice est introduite sans plan intermédiaire sur la toile. La jeune femme présente une expression douce légèrement lointaine mais encore peu particularisée de ce temps-là. La robe au corsage croisé, d’où s’échappent des dentelles presque transparentes, est peint au moyen de touches larges et heurtées qui seront éphémères dans la manière du peintre. Ses cheveux correspondent à la mode de son temps : coiffée courts et disposés en tête de mouton ; les fleurs et les feuilles ajustées comme ornements témoignent de l’influence du décor champêtre.

Les année 1740-1745 correspondent chez Nonnotte à des portraits de grand format représentant des femmes jeunes de condition sociale élevée. Aux Salons de 1742,1743, Et 1745, il expos des portraits de femmes de la noblesse ou de la cour, des artistes renommées telles les actrices ou les cantatrices. Toutes sont évoquées dans de occupations raffinées telles la musique, le chant, le dessin, préparation au bal, l’heure du thé qui dépeignent à société dont elles font deux parties. Deux portraits peints en 1743 illustrent cette étape de son art. L’un représente mademoiselle Lambert de Cambrai, originaire du Val de Loire, probablement de la paroisse de saint Nicolas de cambrai. La jeune femme est assise devant une tasse de porcelaine chinoise. La facture de ce portrait est légère dans le visage légèrement estompé, mais minutieuse dans le détail des motifs de la tasse, dans le reflet du plateau en marbre de la table et dans la brillance du satin de soie et dans des langes volants des marches en dentelle. La même physionomie, un peu distante du modèle se remarque dans un autre portrait de la même année qui figure la Marquise du Gast, l’identité du modèle n’est pas davantage connue, il semble correspondre à l’un des envoie de Nonnotte au salon de 1743. Nonnotte renonce à dévoiler la sacrifiant à une recherche esthétique conforme à ce que l’on exigeait le plus souvent d’un portrait à son époque. Ces deux portraits offrent des similitudes frappantes dans leur composition. Le peintre adapte ses formules du portrait a la qualité sociale du modèle et à son âge. Cette même présentation du modèle sera réutilisée et légèrement transformée selon l’occupation de convenance donnée au modèle peint. Au début de sa peinture une absence d’intérêt pour la physionomie des modelés.

Installation à Lyon

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Lyon ;Dans un écrit resté manuscrit l’amateur Parisien Louis Petit de Bachaumont le cite même pour le portrait dans la liste de « nos meilleurs artistes d'aujourd’hui en tous genres. Dans ses écrit, Donat Nonnotte ne révèle pas les raisons qui le poussent s’installer à Lyon et ses contemporains restent vagues sur les motifs de ce déplacement. En 1785, lors de son éloge funèbre a l’académie de Lyon, le directeur de la séance, Maritz de la Barolliere, explique simplement : les circonstances du titre de peinture de la ville le fixèrent a Lyon. Mais des 1748, une source du salon laisse entendre que le peintre a eu des contacts avec la ville avant 1751, année officielle de son installation lyonnaise : « Quoique les grandes occupations qu’aient eu à Lyon Mr Nonnotte eussent dû lui donner, une excellente pratique de son art. Le peintre a eu, semble-t-il, l’occasion de s’adonner particulièrement au portrait lors d’une circonstance précise à Lyon. De fait plusieurs voyages de Nonnotte son prouvés dans cette ville à partir de 1745, qui sont peut-être le résultat de contacts du peintre avec les édiles lyonnais. Durant cinq périodes de plusieurs mois. Nonnotte n’assiste plus aux séances de l’académie royale alors qu’il en est l’un des membres le plus assidus. Un premier séjour du peintre à Lyon se situe entre décembre 1744 et juillet 1745 dates entre lesquelles Nonnotte n’apparait plus aux assemble de l’académie. Ce probable séjour a Lyon se confirme au salon de 1745 ou l’artiste expose un portrait de conseilles à la cour des monnaies de Lyon, tenant son Digeste. Durant ces premier année lyonnaise l’atelier su peintre est prospère si on se fie aux mentions d’œuvre de cette décennie. Sa composition et son fonctionnement ne nous sont malheureusement guère connus. Charles Grandon, le peintre de la ville se consacre surtout au portrait des membre du consulat et il ne peut satisfaire une clientèle nombreuse (le nombre de ses peinture, recensées reste faible. A son installation sur Lyon en 1751 Nonnotte découvre un nouveau contexte culturel et social. Les modes et les idées ne sont pas le fait des intellectuels et d’une élite cultivée, mais d’une bourgeoisie éclairée et de quelques familles nobles entretenant des relations serrées avec le milieux genevois ou parisiens. Le peintre se consacre surtout aux portraits des négocient lyonnais, de leurs épouses, des familles consulaires. En effet au XVIII siècle, le peintre de la ville de yon a coutume de réaliser le portrait des épouses des échevins en pendant au portrait officiel de ces dernier l’année de leur sortie de charge. Néanmoins, quelques familles de la noblesse s’adressèrent également à lui ; plusieurs portraits dauphinois connu sont le signe de son succès en province mais surtout Nonnotte ajoute à son répertoire du portrait mondain un nouveau type de portrait qu’il a peu pratiqué à paris ; celui de la bourgeoisie.

Ascension régulière.

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En 1760 il est élu maître de métier dans la corporation des peintres avec J6C Frontier, son adresse le situe alors rue du Bat d’argent jusqu’en 1763. Il noue des liens d’amitié avec le peintre académicien Jean Charles Frontier qui est nommé professeur de l’école de dessin le 10 janvier 1757, avec le peintre de la fleur Jean-Edeme Douel, ainsi qu’avec le statuaire Michel Perrache, professeur à partir de 1776. L’architecte Jean Antoine Morand devient également l’un de ces amis. Ensemble, ils participent à un projet de décor de lambris en 1756, pour la chapelle des Pénitents de Notre dame de lorette. Enfin le sculpteur Clément Jayet auteur d’un buste en marbre de Nonnotte en 1778, sera l’un des légataires du peintre, parrain de sa fille. Entre 1754 et 1779, Nonnotte lit à l’académie une quinzaine de discours sur les arts, particulièrement tournés vers la peinture. Parmi eux trois retiennent l’attention : l’un sur le portrait « les avantages du portrait et la manière de le traiter » en 1760 le second « sur les progrès des arts à Lyon et sur les écoles de dessin qui y ont été établies » Lu en 1769 et le troisième à caractère biographique intitulé » Vie de François Lemoyne, premier peintre du Roi » qui est imprimé dans mercure de France en 1755. Le peintre conserve ainsi des liens avec paris et ses confrères de l’académie royale par le biais de ses conférences. Les procès-verbaux des séances de l’académie informent sur ces échanges épistolaires entre Nonnotte et l’institution royale. En 1757 A-J Pernety , natif du Forez, fait imprimer son Dictionnaire portraitif de peintre , sculpture et gravure à Paris. Il parait connaitre certains écrit de Nonnotte qu’il cite au sujet de l’antique. Pernet appuie son propos sur le discours de réception de nonnette a l’académie de layon le 22 février 1754 à l’académie royale de peintre et de sculpture de paris.

D’autres échanges artistiques avec la capitale transparaissent à travers les « Petites affiches de Lyon », ainsi un numéro de cette gazette informe que « Nonnotte à reçu depuis peu un dépôt de cent épreuves du portrait de J-J Rousseau d’après le buste qu’en a fait M. Le Moine. Le portrait allégorique ou mythologique reste l’un des types de représentation que le peintre continue à pratiquer après sa période parisienne comme le démontre en 1760 le portrait de Marie Madelaine Jordan en Diane. Épouse d’Antoine Henri Jordan d’une famille dauphinoise, échevin en 1778 et 1779 elle pose travestie en Diane.

L’emprunt a la mythologie permet de varier les accessoires et le étoffes, mais aussi de disposer le modèle devant un fond paysagé léger peint dans de tons bleu-vert. Madame Jordan ne présente pas une expression psychologique très soutenue ; son attitude parait légèrement affectée, effet qui s’accentue par le mouvement de tète inclinées portrait d’appart. A première vue, le portrait est enlevé et de couleur agréable, mais le bras gauche révèle une erreur de perspective ; il parait en effet un peu long et mal attaché à l’avant-bras. Le portrait de sa sœur, marie-Catherine Briasson, en Pomone, épouse de Jean Antoine Servant, écuyer, a été peint par Nonnotte la même année. Le portrait de père des cinq sœur Briasson, Charles-Claude Briasson, marchand fabriquant d’étoffes d’argent et de soie a été peint par Nonnotte en 1758. Non localisée actuellement, cette peinture le représentait en robe consulaire. Ce portrait de Marie-Catherine servant récemment retrouver est plus juste dans l’attitude donnée au modèle peint que ne l’est ce portrait de Madeleine Jordan. Située devant le même paysage champêtre, la jeune femme tient un panier garni de fleurs qui montre le réel talent de Nonnotte dans ce genre. Cette reprise de la même présentation académique du modèle féminin tenant une corbeille remplie de fleurs ou de fruits sur sa hanche, se remarque en 1762 dans le portrait d’une femme issue d’une famille fixée à Coligny dans l’Ain. 

Les portrait de femmes

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Le peintre Donat Nonnotte est surtout connu par ses portraits des consul lyonnais qu’il a vu défiler devant son chevalet pendant plus de vingt ans, dans l’exercice de sa fonction de peintre officiel de la ville de Lyon. De cette galerie des figures de la municipalité commencée en 1615, ne subsistent que les rares portraits transmis dans les familles consulaires qui ont eu la chance de ne pas avoir été dispersées lors succession. En effet, le 9 septembre 1792, trois cent soixante-seize portraits conserves à hôtel de ville sont brûlés aux Brotteaux, dont une quarantaine peinte par Nonnotte. Les portraits de femmes peints par cet artiste n’ont évidemment pas connu ce sort funeste. Donat Nonnotte a réalisé un nombre constant de portraits féminins tant au cours de sa carrière de portraitiste que l’on peut situer entre 1740 et 1749 que pendant sa période lyonnaise qui s’achève vers 1779. Son chef d’œuvre était d’ailleurs considéré jusqu’à présent comme le portrait de sa femme marie Élisabeth Bastard de la gravière, daté de 1758. Ces œuvres constituent d’abord un témoignage irremplaçable sur leur époque par leur peinture d’une société dans ses multiples aspects, mais elles permettent surtout de reconnaître la manière de cet autodidacte du portrait puisque Nonnotte n’est passé dans aucun atelier de portraitiste a l’inverse de ses contemporains Tocqué, Voiriot ou A Labille-Guiard. Dans l’esprit des historiens d’art, la période lyonnais est considérée comme la plus essentielle pour l’itinéraire artistique du peintre ; elle a même eu tendance à occulter les autres phases de sa carrière. En tout états de cause, le jeune peintre ne parait de pas privilégier un des genres académiques de la peinture et aucune mention de portrait n'apparaît durant ces années bisontines. Ses deux seules œuvres signalées durant cette période sont des peintures d’histoire de grand format. Un couronnement de la vierge par la sainte-trinité est visible actuellement dans sacristie de l’église Sainte Madeleine de Besançon. Cette composition inventée par Nonnotte est datée de 1728. Elle ne parait s’inspirer d’aucun modèle diffusé par la gravure. Les figures au modèle assez plat sont maladroitement dessinées. Le second tableau d’histoire, perdu, n’est pas fondé que sur la description littéraire de l’abbé grappin dans les guerres du seizième siècle dans le comté de bourgogne, Besançon en 1788. La Surprise de Besançon par le huguenots Avit été commandée par le comte Vezet, présidant à mortier au parlement de Besançon. Cette composition montre les progrès du peintre des actions. Selon le témoignage de l’abbé Grappin, elle présentait : beaucoup d’âme, de feu, d’expression et une variété de plans, de groupes, de masses qui frappent et qui instruisent. Le manque d’amateurs et surtout l’absence d’une école de dessin décident le jeune peintre à tenter sa chance à paris, afin de mener une carrière de peintre d’histoire. Lors de l’éloge funèbre du peintre en 1785, l’académicien lyonnais Bollioud-Mermet évoque de manière générale de circonstances de son départ à paris : pour étudier sous les grands maîtres. Les visages de ces deux femmes sont presque semblables ; de forme ovale avec les mêmes traits réguliers. Les deux jeunes femmes portent une robe a encolure carrée dite à la française, ornée sur le devant d’un gros nœud en taffetas de soie du parfait contentement. Leur coiffure ornée de longues boucles postiches sur la nuque est une coquetterie que l’on portait en société dans les année 1740 ; Ces portrait révèlent la permanence de certaine particularité stylistique chez le peintre : une présentation du sujet ami corps ou jusqu’aux genoux, un soin extrême porté au costume dans la recherche d’effets tactiles des étoffes la présence d’accessoires tenu par le modèle. La ligne courbe bu bras est également mise en valeur dans un ovale très pur. Ces deux tableaux laissent imaginer ses envois du salon encore non localisés tel mademoiselle Rabon en habit de bal en 1742 ou en 1743 ;

Analyse de portraits féminins

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Mme de Baucheron représentée en muse, tenant un globe céleste, les portrait peint d’une manière aussi finie seront moins fréquents durant la période lyonnaise du peintre. Progressivement, Nonnotte réduira les fonds à un paysage largement brossé et représentera ses modèles sur la toile dans une attitude strictement frontale. Lorsqu'il ne choisit pas une mise en page aussi dégagée de son modèle, il appréhende celui-ci avec son modèle, il appréhende celui-ci avec plus de simplicité annonçant déjà en quelque sorte ce que sera son esthétique du portrait et l’une de ses formules de prédilections au cours de sa périodes lyonnaise. Placés devant un fon neutre, ses personnages sont individualisés malgré l’artifice de l’accessoire classique- un manchon de fourrure- dans ce portrait ne parait pas dépendre du rang social ou de l’âge du modèle, mais d’un critère de pris, lie au format du tableau. La représentation du modèle au mi-corps sur une surface plus réduite correspond au portrait de Catherine Deschamps, épouse de l’échevin François Barc, peint en 1767. Le manchon permet aussi de justifier l’absence de mains. Ainsi, il faudrait s’interroger sur le prix des portraits du peintre à Lyon et mesurer l’emprise du milieu social de sa clientèle sur sa propre esthétique du portrait. Ce contexte nouveau semble avoir orienté son style différemment. En effet, ses commanditaires lyonnais moins fortunés et moins soucieux de paraître que les amateurs parisiens, l’ont conduit ; le peintre devenant, par la force des choses, plus physionomiste. Le modèle de la « la femme au manchon » se présente presque de face avec le visage éclairé. Le modèle porte par-dessus sa robe une mantille en dentelle noir dont la mode est espagnole. L’écriture du costume est très graphique. L’expression chaleureuse et soutenue du visage se rapproche des portraits de Tocqué et d’Aved. Au salon de 1745, Nonnotte expose le portrait de Mme jouant de la vielle (n° 154). Ce portrait conserver à l’abbaye de Chalais, est peut-être le portrait peint à l’huile représentant une dame jouant de la vielle signalée dans l’inventaire après le décès de Nonnotte. La musicienne détourne son regard de la partition que Nonnotte appuie contre le cadre du tableau de manière ingénieuse, en trompe-l’œil. Cet objet prend, dans ce tableau, une importance particulière car il s’agit d’une partition précise accompagnée de paroles. L’air du croc en jambe appartient à un recueil de parodies. Le thème de la musique, une des valeurs culturelles du siècle des lumières, se retrouve fréquemment dans l’œuvre de Nonnotte. Le même instrument de musique en bois incrusté d’ivoire et d’étain se remarque légèrement moins orner dans le double portrait de 1761 représentant monsieur et madame de Corcelles faisant de la musique. Il est tenu en main de la même façon par Geneviève Gayot-Mascrany, épouse de joseph-François Tircuy de Corcelles, mais également dans la peinture d’une jeune fille inconnue.

Trois portrait peints la même année 1751 restituent de manière différente le statut social du modèle. Le portrait d’Elisabeth Montchenu marquise de la porte de l’Arthaudiere fixe les traits d’une femme de la haute société du Dauphiné. Devant un fond de paysage peint dans des tonalités foncé bleu vert désormais habituelle chez le peintre, la jeune femme détache devant une colonne, élément par effet de la mantille de soie qui vient orner la robe de satin peinte dans des tons argentés. La coiffure de la marquise de la porte est ornée de fleurs artificielles qui prennent une importance particulière dans sa parure exprimant ainsi l’idée d’une représentation en flore. Il faut également relever la qualité picturale de main effilée aux doigts actifs.

Le portrait de la femme en bleu
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Le portrait de la femme en bleu de 1751 n’a pas encore été identifié. La légère inclinaison de la tête, apparent dans cette œuvre, est une particularité qui se remarque souvent chez Nonnotte. Elle donne ainsi une pose peu naturelle au sujet (ce même effet se remarque dans le portrait de madame de Jordan en diane, daté de 1761). Les portrait ne cherche pas à définir les loisirs de cette société par attribut significatif, ni souligner le luxe d’un habit, mais il reflète le portrait d’une bourgeoisie prospère qui va être la clientèle ici plus qu’un air de convention et démontre l’aptitude de peintre à saisir la personnalité de son modèle. Le peintre participe activement à la vie culturelle et artistique de sa cité puisqu’il est élu en 1754 à l’académie de belle lettre de de science et art de Lyon avant de participer en 1757 à l’ouverture de l’école de dessin.

Le portrait de la femme du musée de Dijon
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Le portrait de la femme du musée de Dijon est lié à la mode champêtre qui se manifeste sous l’influence de la marquise de pompadour, il est d’ailleurs permis de comparer ces œuvres avec le portrait de madame de pompadour en bergère qui se trouvait au château de Choisy vers 1750. Parallèlement ces portraits plus libres, il exécute quelques portraits mythologiques, mais ces circonstances sont rares. Ses modèles sont parés d’attribut qui n’ont pas, à quelques exceptions près un caractère historié. Un portrait de dame en Cérès daté de 1748, présente le modèle dans un paysage champêtre selon l’iconographie traditionnelle. Le trait commun entre cette œuvre, le portrait présumé de Jeanne Ravachol en Cérès, épouse de Camille Dareste de Saconay de 1752 reprenant exactement cette mise en page su sujet, et le portrait de femme du musée de Dijon, se situe dans l’attitude des modèles légèrement déhanché qui reflète un choix heureux du peintre. Ce parti retenu leur donne ainsi une certaine souplesse. Les trois jeunes femmes sont accoudées à un support avec leurs bras droits replié en équerre tandis que le bras gauche tombe naturellement sur le tablier de leur robe. Cette invention crée tout un jeu de ligne courbes que Nonnotte sait mettre à profit pour des représentation de femmes jeunes dans un décor chargé. Nonnotte exécute en 1756 un portrait de madame de sevré en Hébé. Type de représentation ne décline au milieu du siècle. Le tableau de nonnotte s’inspire de la formule de nattier à la fois dans le thème, mais surtout dans les ton pastel, les carnations de couleur laiteuse et le modèle très doux des figures. Il inspire da la manière de Mme de Caumartin en Hébé ou du portait de madame de Chaulnes en Hébé du Louvre.

Madame Nonnotte
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C’est en 1758 qu’il signe le portrait de sa femme marie Élisabeth Bastard de la gravière âgée de 58 ans et représentée comme une aimable bourgeoise en train de lire. Elle tient en main l’accessoire conventionnel de l’éventail. Le portrait fait preuve d’une curieuse recherche d’éclairage qui fait naître la source lumineuse du côté gauche du tableau. Madame Nonnotte porte une tenue d’intérieure qui se compose d’une cornette en dentelle et d’une mantille couvrant ses épaules, le peintre inspiré dans le traitement des mains et dans le modèle régulier du visage en léger clair-obscur, a su exprimer l’atmosphère particulièrement paisible de la scène sans donner un air de pose à son épouse. Celle-ci est réellement fixée dans une attitude conforme à son occupation, preuve d’un portrait à destination priée. L’art de nonnotte ne se résume donc pas à un type de représentation préférentiel. L’artiste sait varier ses compositions, sa facture, l’éclairage de ses œuvres, ses coloris, malgré quelques constantes dans ses portraits. Le ton bleu dominant dans cet œuvre éclaire la robe de Catherine Victoire Colomes née en 1748 et peinte par Nonnotte en 1759. Fille de J-P Colomès et Claude Bruyset, d’une famille d’imprimeurs lyonnais elle épouse en 1764 jacques Imbert qui ajoute des lors a son patronyme celui de sa femme. La pose convention, les accessoires des bijoux et de la coiffure ne font pas ressortir le caractère du modèle qui parait, de fait, plus âgé. Le peintre tient désormais une place reconnue dans le cercle artistique de la ville.

Portraits Masculins

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Les Institution municipales sous l’ancien Régime ont façonné la vie sociale, économique et culturelle des grandes villes du royaume. La Jurande à Bordeaux, Le Capitoulat à Toulouse, le consulat à lyon et le corps de ville à paris furent dominé par des personnalité locale qui président à leur destinée. Les visages de ces personnages nous ont été transmise grâce à la coutume des portraits officiels qui pérennise ainsi leur présence éphémère aux plus hautes fonctions de la cité. Les portrait des capitouls de Toulouse ont suscité plusieurs expositions dont la dernière, organisée par la ville de Toulouse, remonte à 1991. Mais le portrait des échevins lyonnais reste un sujet encore confidentiel qui a suscité seulement quelques pages d’Eugène Vial en 1903 dans Institution et coutumes lyonnaise. Sans illustrer sa liste par des reproductions photographiques, cet érudit lyonnais a recensé une douzaine de portrait en majorité des collections privées. La plupart de ces portraits d’échevins appartiennent en effet aux descendants des familles consulaires/ Seul le musée historique de Lyon expose un portrait de François Deschamps légué par celui-ci. Le rôle de cette institution municipale du consulat est important à souligner puisque le statut des échevins de Lyon a conditionné leur représentation. L’édit de Chauny en 1595 a donné au consulat son caractère définitif sous la forme de quatre échevins et d’un prévôt des marchands.

Les échevins

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Les échevins sont nommés pour un mandat unique de deux ans le jour de la Saint Thomas. Le titre d’échevin rarement attribué avant l’âge de quarante ans permet l’accession à la noblesse. Il récompense donc une carrière dévolue au service de la ville. Les prévôts des marchands sont, quant à eux, nommé par le roi à partir d’une liste de trois noms. L’origine du portrait d’échevin à Lyon remonte au 26 janvier 1614. Une Délibération consulaire décide, ce jour-là, de faire exécuter les portraits individuels du prévôt des marchands et des échevins en charge sur une feuille de Velin. La première présentation du livre des portraits relié et couvert de velours violet – la couleur de la ville- a lieu le 22 décembre 1615 dans l’hôtel de ville de Lyon. Cet acte consulaire annonce aussi l’intention majeur de faire peindre sur toile les portraits des membres du consulat. La décision de faire exécuter sur toile les portraits du prévôt et des échevins se vérifie pour la première fois le 10 avril 1617 lorsque Horace le blanc reçoit 155 livre pour « grands portraits, compris la bordure de boys noyer en menuiserie à raison de 21 livre la pièce que des cinq petits portraits des sieurs prévôts des marchands et échevins faits dans le livre de l’échevinage à raison de 10 livre pièces ». Désignant s’associer définitivement les talents d’Horace Leblanc, le consulat crée la charge de peintre ordinaire de la ville de Lyon que ce peintre a remplie jusqu’à sa mort en 1637. Le contrat de fonction de Charles Grandon au titre de peintre de la ville en 1749 est identique de même que celui de portraitiste Donat Nonnotte qui lui succède à cette charge le 6 juillet 1762. Un élément intéressant se dégage cependant de l’acte de nomination de Nonnotte : le délai de réalisation des portraits consulaire qui semble rapide. Le peintre de la ville est tenu de faire placer à l’hôtel de ville dans un délai d’un moi l’image des deux échevins quittant leur fonction di-annuelle. Il se trouve dans l’obligation d’exécuter chaque année au moins quatre portrait placé à l’hôtel de ville et deux répliques remis aux échevins, les prévôts exerçant quant à eux leurs charges plus logiquement. Aucun échevin parmi ceux dont le portrait nous est connu ne laisse apparaître dans sa peinture un élément rappelant ses deux années consulaires à l’exception de Claude Servan peint par Donat Nonnotte en 1764. La période d’activité de Donat Nonnotte comme peintre de la ville reste la plus riche en portrait localisés. Cette circonstance permet ainsi une étude stylistique plus approfondie.

Analyse des portraits masculins

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Les œuvres de Nonnotte se reconnaissent surtout dans son souci d’individualiser ses modèles en dépit d’une mise en page conformiste. Nonnotte cherche à découvrir au-delà de l’apparence du visage de tempérament du sujet. Pourtant il parvient à donner à ses figures une certaine prestance et de la solennité qualité nécessaires a des portraits placés dans un lit aussi symbolique que l’hôtel de ville de lyon. Le pinceau de Nonnotte est précis et évite ainsi l’uniformité qui pourrait ressortir de ces robes sombre imposantes. Ainsi sa peinture embellit les soies brochées de motifs floraux et le lourd velours du parement violet. Leur tonalité sombre dans la plupart des cas permet de mettre en valeur le traitement habile des dentelles ajoutées et transparentes. La supériorité de nonnette sur ses prédécesseurs immédiats se remarque aussi, de manière paradoxale, dans la discrétion de cette tenue. Les plis tombent naturellement sans la raideur qu’ils ont chez J.Verdier par exemple. En dépit des contraintes de la pose du port d’une robe intemporelle et de la perruque d’apparat démodée, ses représentations suivent réellement l’évolution contemporaine du portrait par l’étude psychologique qui transparaît dans la physionomie.

Les liens d’amitié entre les échevins et le peintre de la ville sont révélés à l’évidence à travers certains de ses portraits. Le plus souriant de ces modèles est Claude Servan et dont le fils fut l’exécuteur testamentaire du peintre. L’expression de Claude Servan dans son portrait est chaleureux. Le testament de Nonnotte rédigé en 1781 évoque l’amitié du peintre avec ce personnage. Camille Dareste connaissait aussi Nonnotte puisqu’il s’était adressé à lui onze ans auparavant pour son portrait en chasseur dans un paysage, fusil à la main et un chien à ses pieds. Les traits de ces échevins sont fidèles à travers ces deux œuvres. L’une des œuvres de Nonnotte les plus réussi demeure le portrait de J-A Chirat daté de 1771 le regard est chargé d’expression et d’intérêt. En 1772, le peintre de la ville essaie de donner la même intensité du regard à François Bertin du Villars, mais sans y parvenir véritablement. Dans le portrait de 1771, la main tenant un gant blanc présente un saisissant relief sculptural. Cette partie du tableau est animée par l’effet d’éclairage accentuant la blancheur de cet accessoire. Les mains sont justement un des composants du portrait que Nonnotte exécute avec soin. La comparaison avec les mains un peu molles et épaisses sous le pinceau de J.Verdier et celle figurées chez P.Cogell fait apprécier chez le peintre leur dessin précis restituant le détail des veines l’artiste décrit de manière distincte les mains légèrement crispées de F.Rieussec, ou F.Valesque et les mains élégantes et racée de cet échevin anonyme peint en 1767. De manière générale, les visages sont fouillés sans concession à la flatterie. Nonnotte n’évite pas les légers enfoncements de la tête sur les épaules en raison du col empèse par le rabat, ce qui constituer un trait caractéristique de son style. A travers ces cols de violette se dessine la tendance réaliste de sa peinture. Les deux parties du rabat ne sont jamais placées au même niveau, ni peintes de la même façon. Pour éviter la rectitude de cette pièce de vêtement, Nonnotte superpose les deux bords comme on peut le voir dans le portrait de Camille Dareste de Saconay ou de l’échevins présumé Benoit Valouse. Dans les portraits respectifs de F. Rieussec, l’un des plis du rabat est disposé ainsi, légèrement en retrait. Enfin une autre habitude du peintre consiste à disposer ses modèles, un peu de biais par rapport au plan, du tableau, comme il a été dit précédemment.

Le contour de l’épaule en retrait subit en conséquence un léger raccourci. Nonnotte allège son pinceau et ne définit pas précisément le contour de l’épaule plus éloignée. Ce besoin de marquer avec justesse la perspective a parfois entraîné une représentation un peu trop basse de l’épaule en retrait. Ce léger défaut est visible dans les peinture de F.Rieussec. En 1778 Nonnotte choisit Alexis Grignard pour être son adjoint puis son successeur au titre de peintre de la ville de Lyon. Une lettre du Consulat en 1778 au duc de Villaroy confirme les compétences de Grognard jugé sur le portrait du prévôt des marchand Claude de Riverieul de Chambots peint en 1778. Grognard semble avoir retenue l’enseignement de Nonnotte dans l’acuité donnée au regard, mais aussi dans le caractère réaliste des traits de Claude de Chambots qui quitte sa fonction âgée de 78 ans. Un peintre comme Nonnotte a su faire évoluer la carde rigide du portrait échevinal en cherchant à préserver le caractère individuel de chaque modèle.

Portrait de négociants et marchants

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François Rieussec exerça une activité de négociant. Ses deux années d’échevinage se situent en 1752-1753. Par son caractère réaliste, le portrait semble davantage rappeler le style de Donat Nonnotte que celui de Charles Grandon moins a laissé pour transmettre une image naturelle de ses sujets. La robe violet-gris est exceptionnellement détaillée puisqu’elle décrit les motifs floraux stylisés brochés sur le damas en relief. Le modèle figurer était considère comme un ecclésiastique avant son identification avec Geoffroy Chasseing, marchand-drapier de Lyon et échevins en 1753-54 grâce aux armes représentées avec précision sur la couverture du livre. Seigneur de la Baronnie de Chasselay, cet échevin meurt en 1780 à 83 ans. Il est donc âge de 58 ans a l’époque de ce portrait. L’habit de cérémonie porté par l’échevins a conservé son coloris violet-cramoisi qui désigne la fonction du personnage représenté. Le portrait est signé ce qui est assez rare pour être signalé. Son auteur Donat Nonnotte, est à plusieurs reprise conduit à exécuter des portraits consulaires avant sa nomination au titre de peintre ordinaire de la ville de Lyon en 1762. L’inscription placé au sommet de la toile et la présence d’un cadre qui n’est pas d’origine font penser à l’un des portraits consulaires autrefois exposé à l’hôtel de ville. Le portrait est attribué sans conteste au pinceau de Donat Nonnotte. Camille Dareste de Saconay fut lieutenant pennon, puis capitaine dans la compagnie du quartier de la juiverie. Son père lui seigneurie de Saconay. Il fit embellir le château de Saconay et y mourut le 21 octobre 1781 âge de 72 ans.

J-A Chirat naquit vers 1718 et mourut à Lyon le 26 février 1789. Négociant, il occupa des fonctions importantes à Lyon : successivement juge de la conservation, puis échevins en 1771-1772. En 1788, il devint lieutenant particulier en la Sénéchaussée et siège présidai de Lyon. Comme nous avons eu l’occasion de le dire, le portrait d’une belle qualité laisse penser que Nonnotte en est entièrement l’auteur. Il faut simplement regretter que le fond sombre ait absorbé la silhouette de l’échevins drapée dans sa robe consulaire devenue noire. Le négociant jean Jacob exerça les qualités d’échevins en 1772-73. Son portrait signé est probablement l’un des derniers portrait consulaire peint par Donat Nonnotte avant son remplacement par P.Cogell. Dès 1903 E.Vial fait remarquer que le ton de la robe consulaire du visage sont naturelles et bien rendues. La poudre blanche posée sur les épaules et les veines qui parcourent la main apparente de l’échevins concourent à la véracité du portrait.