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Fonderie de Bretagne (FDB) ex Société bretonne de fonderie et de mécanique (SBFM) | |
Création | 1966 par la régie Renault |
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Dates clés | 1998 Vente au groupe italien Teksid 2006 Vente au groupe italien Zen 2008 Dépôt de bilan 2009 Reprise par le groupe Renault et changement de nom |
Activité | Fonderie de métaux ferreux |
Produits | Collecteurs et pièces pour échappement[1] |
Société mère | Groupe Renault |
Effectif | 560 au total (2011)[2] dont 430 en CDI et 130 intérimaires |
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La Société bretonne de fonderie et mécanique (SBFM), aujourd'hui Fonderie de Bretagne (FDB), est une société créée en 1966 par la régie Renault à Caudan, près de Lorient. Elle est l'héritière des Forges d'Hennebont qui ont déposé leur bilan en 1963 et ont définitivement fermé en 1966. Elle reprend d'ailleurs 300 salariés des Forges[3]. L'entreprise est cédée en 1998 par Renault au groupe italien Teksid, puis est à nouveau vendue en 2006 au groupe italien Zen. L'entreprise dépose son bilan en novembre 2008 et est reprise en septembre 2009 par Renault qui décide d'en changer le nom, la SBFM devient la Fonderie de Bretagne (FDB).
Histoire industrielle modifier
La SBFM s’est mis en place à la suite de la disparition progressive des fonderies de la régie Renault, installées à Billancourt. C’est une fonderie très spécialisée, dotée d’un équipement technique et industriel moderne. Elle fabrique des pièces d’acier et de fonte malléables pour voitures, camions, tracteurs et machines-outils[4].
La SBFM comte au début des années 1980 jusqu’à 1 600 salariés au début des années 1980, avec une mixité de jeunes embauchés et d’anciens des Forges d’Hennebont[3].
Renault est, jusqu’en 1998, l'actionnaire principal de l'entreprise, à hauteur de 99 %[3]. Renault est également le client principal en absorbant 70 % de la production[3].
L'entreprise est cédée en 1998 par Renault au groupe Teksid, actionnaire italien de la branche fonderie de Fiat[3].
La SBFM est à nouveau vendue en août 2006 au groupe italien Zen, spécialisée dans les pièces mécaniques pour poids lourds et machinisme agricole et dirigé par Florindo Garro[3],[5], spécialisé dans le rachat de fonderies en difficultés[6].
En 2007, l'entreprise ne compte plus qu'un peu plus de 600 salariés[3].
L'entreprise dépose son bilan en novembre 2008. L'usine comporte alors 550 salariés[5].
C'est le tribunal de commerce de Lyon qui statue sur le devenir de la SBFM, ainsi que sur les autres sociétés du groupe Zen France : Rencast dans le Rhône qui emploie plus de 900 personnes, Fabris à Châtellerault qui emploie 380 salariés et l'entreprise lyonnaise Florence et Peillon qui emploie 400 personnes. Florindo Garro prévoit de présenter un plan de continuation des activités aux constructeurs automobiles et à l'administrateur judiciaire[5].
En décembre 2008, le couperet tombe, redressement judiciaire et plan de licenciements sont décidés[6].
Le tribunal de commerce de Lyon ouvre en mars 2009 un plan de cession de l'entreprise. La SBFM reste en redressement judiciaire. Les candidats ont jusqu'au 30 avril 2009 pour déposer leurs dossiers de reprise avec des propositions de relance industrielle et de mesures sociales[7].
En septembre 2009, Renault rachète l'entreprise et décide d'en changer le nom, la Société bretonne de fonderie et mécanique devient la Fonderie de Bretagne (FDB)[8],[1].
Histoire sociale modifier
Naissance de la Fonderie de Bretagne modifier
Les représentants du groupe Renault, les élus régionaux, du département et du pays de Lorient se mettent d'accord sur trois points : la rénovation de l'outil industriel, l'emploi et la propriété du foncier (bâtiments et terrain de l'ex-SBFM) à Caudan[2].
Renault décide d'investir 85 millions d'euros d'investissement de 2011 à 2016 dans l'usine. « 39 millions ont déjà été engagés depuis 2009 » a précisé Gérard Leclercq, directeur des fabrications et de la logistique. « 34 millions seront consacrés à la mise en place d'une nouvelle ligne de production. Elle sera opérationnelle en 2014, pour tourner à pleine cadence en 2015. »[2].
La fonderie et l'amiante modifier
Notes et références modifier
- Article de L'Usine Nouvelle du 8 octobre 2009
- Article d'Ouest-France du 16 juillet 2011
- Article Tradition de lutte à la Société bretonne de fonderie et de mécanique (SBFM)
- « Un peu d’histoire : La SBFM au départ », dans Le Fondeur, comité d'entreprise de la Fonderie de Bretagne (FDB), (lire en ligne) [PDF]
- Article d'Ouest-France du 27 novembre 2008
- Article SBFM – entretien avec deux Guidélois
- Article d'Ouest-France du 11 mars 2009
- Article de L'Usine Nouvelle du 30 septembre 2009
Voir aussi modifier
Sources et bibliographie modifier
Ouvrages :
- Jean-Pierre Hélias et Yveline Hélias, Des forges à la SBFM, Pont-Scorff, Imprim'art, , 114 p. (ISBN 2-9509460-0-3)
- Yannick Quénéhervé, La Bretagne au cœur et le cœur à gauche : souvenirs d'un leader ouvrier de la SBFM, Fouesnant, Yoran embanner, coll. « Histoire - Politique », , 368 p., 15,5 × 22 cm (ISBN 978-2-916579-66-5, présentation en ligne)
Articles ou documents divers :
- Pierre Le Menahes et Stéphanie Chauvin, « Tradition de lutte à la Société bretonne de fonderie et de mécanique (SBFM) », Rouge, (lire en ligne, consulté le ) [PDF] Article mis en ligne sur le site www.europe-solidaire.org
- Service de la régulation et de la sécurité du ministère de l’économie, des finances et de l’emploi, « Lettre au conseil de la société Zen SpA, relative à une concentration dans le secteur des pièces pour automobiles », sur www.economie.gouv.fr, (consulté le )
- Patrick Guigueno, « L'héritière des forges d'Hennebont vacille », Ouest-France, (ISSN 0999-2138, lire en ligne, consulté le )
- Vincent Jarnigon et Françoise Rossi, « SBFM : Renault et Peugeot obligés d'investir », Ouest-France, (ISSN 0999-2138, lire en ligne, consulté le )
- « SBFM – entretien avec deux Guidélois », sur guidel-ouvert.net, (consulté le )
- Françoise Rossi, « Le tribunal de Lyon met la SBFM en vente », Ouest-France, (ISSN 0999-2138, lire en ligne, consulté le )
- « Renault veut sauver son ancienne fonderie », Le Parisien, (ISSN 0767-3558, lire en ligne, consulté le )
- Dow Jones News, « Fonderie SBFM : retrait offre espagnole, Renault seul en lice », sur http://fr.advfn.com, (consulté le )
- « Renault veut changer le nom de la SBFM », Ouest-France, (ISSN 0999-2138, lire en ligne, consulté le )
- Stanislas du Guerny, « La SBFM reprise par Renault », L'Usine nouvelle, (ISSN 0042-126X, lire en ligne, consulté le )
- C. L., « Renault reprend la SBFM », L'Usine nouvelle, (ISSN 0042-126X, lire en ligne, consulté le )
- Yann Le Scornet, « Ce soir sur TF1. Pierre, métallo à la SBFM, face à Sarkozy », Le Télégramme, (ISSN 0751-5928, lire en ligne, consulté le )
- « Un chèque d’un million € pour la fonderie de Bretagne (SBFM) à Caudan », Ouest-France, (ISSN 0999-2138, lire en ligne, consulté le )
- Françoise Rossi, « Renault investit, la fonderie est sauvée ! », Ouest-France, (ISSN 0999-2138, lire en ligne, consulté le )
- « Ex-SBFM : le préjudice d'anxiété est reconnu », Ouest-France, (ISSN 0999-2138, lire en ligne, consulté le )
- « Amiante : « Le dossier toujours d'actualité » », Ouest-France, (ISSN 0999-2138, lire en ligne, consulté le )
Vidéographie :
- ORTF, « Fermeture des forges d'Hennebont (43 sec) », sur fresques.ina.fr, Institut national de l'audiovisuel, (consulté le ) [vidéo]
Articles connexes modifier
Liens externes modifier
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