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La Despélouquéro
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Couverture de l'édition originale (1923).

Auteur Gaston Chérau
Pays Drapeau de la France France
Genre Recueil de contes
Éditeur Plon Nourrit
Lieu de parution Paris
Date de parution 1923
Nombre de pages 312
Chronologie

La Despélouquéro est un recueil de contes publié par Gaston Chérau en 1923.

Résumé modifier

La « despélouquéro » est une tradition du pays d'Armagnac qui consiste à se réunir entre voisins pendant l'hiver pour éplucher le maïs récolté, en débarrassant les épis de leur enveloppe. Ce travail monotone est égayé par des récits plus ou moins fantaisistes qui aident à passer le temps[1]. En préambule du recueil, Gaston Chérau dit avoir été incité à consigner ces récits par une inconnue rencontrée au Jardin des Tuileries.

La Vache d'Arquisan : un paysan à court de trésorerie doit vendre son unique vache landaise, la débonnaire Taouzillo. Il se montre peu empressé à la vente et, foire après foire, ramène l'animal chez lui. Lors d'une ultime tentative, Taouzillo, effrayée par la vacarme ambiant, manque de blesser plusieurs personnes à coups de cornes. L'incident attire l'attention d'Anglais décidés à acheter au prix fort cette « redoutable vache de combat » : Arquisan est sorti d'affaire et Taouzillo coule une heureuse retraite dans un parc zoologique anglais.

Fompeÿou le courageux : Fompeÿou prétend ne pas connaître la peur. Lassés de ses vantardises, deux amis confectionnent un mannequin suspendu à un arbre, simulant un pendu. Fompeÿou, qui passe par là, éprouve à cette vue une frayeur intense. Les deux amis triomphent et racontent cette histoire à qui veut les entendre, omettant cependant de dire qu'ils ont, eux les premiers, été épouvantés par leur propre stratagème.

Les Pousouèros : Respite est certain d'être victime de pousouèros (sorciers). Sa femme meurt accidentellement, sa fille s'enfuit avec un inconnu : ce sont pour lui la preuve des sorts qu'on lui a jetés. En proie à son idée fixe, il sombre peu à peu dans la folie et se met en devoir de retrouver la personne qui est en la cause. Une pauvre vieille est la coupable désignée ; il l'abat d'un coup de fusil mais, convaincu que cela ne mettra pour autant pas fin à ses malheurs, il retourne l'arme contre lui un peu plus tard.

Le Colonel Numa est un Marseillais, militaire retraité. Il est accepté dans le village jusqu'au moment où il se présente comme maire. Beaucoup de villageois dont Mongallou, craignant que leur commune ne devienne une caserne, refusent de l'élire. Le ton monte entre le colonel et Mongallou, et l'affaire se termine en duel. Au dernier moment, le colonel s'enfuit et disparaît : blessé, il est certainement allé mourir dans un lieu retiré. Mongallou sait qu'il n'en est rien, mais se garde bien de dissiper la rumeur.

L'Alliance : c'est la première ouverture de la chasse pour monsieur Daniel, le fils du châtelain, mais les conseils que lui prodigue Montagne, le garde, semblent ne pas porter leurs fruits, Monsieur Daniel est bredouille. C'est alors qu'il rencontre Rabassou, le braconnier, qui tue devant lui plusieurs perdreaux et les lui donne, gardant pour lui d'autres gibiers qu'il vient d'abattre et qu'il a cachés.

Lacassade vit heureux, sans projet, sans ambition. Lors d'un voyage à Paris, il trouve dans la rue un portefeuille contenant onze billets de banque et des papiers personnels. Il brûle les papiers personnels, rajoute trois billets de banque et porte le tout au commissariat. Un an et un jour plus tard, il vient récupérer son bien, personne n'ayant réclamé un portefeuille correspondant à ce signalement.

Les Justiciers ont juré de débarrasser le village du nouveau garde champêtre, « empêcheur de braconner en rond ». ils l'emmènent à un affût aux perdreaux où doit, paraît-il, venir un braconnier, et lui enseignent à appeler le gibier pour que le tableau soit encore plus beau. Ce sont en réalité les gendarmes qui surviennent et surprennent le garde, fusil en main, en train d'attirer le gibier. Verbalisé pour braconnage, il perd sa place.

Le Chasseur de pièges a pour spécialité de voler les pièges posés par les autres. Pour voler l'un des derniers du pays, il imagine de faire croire à son propriétaire que ses choux sont mangés par un lièvre. Le propriétaire tend donc le piège pour le lièvre mais surprend le voleur avant qu'il ait pu ramasser le piège. Le chasseur de pièges s'en tire avec une bonne bastonnade.

Le sinistre. Les hangars, l'étable et le poulailler de la ferme brûlent en l'absence des fermiers. La maison, elle résiste et, curieusement, tous les animaux y ont été enfermés. Seul l'agent de la compagnie d'assurance, abusé par tous les témoignages des voisins, ne comprend pas qu'il s'agit d'un escroquerie à l'assurance et accepte bien volontiers de verser la prime.

Les pas. Nouchette Lapoustille est morte subitement, à 25 ans. Son mari et son beau-père, ravagés de chagrin, suivent le corbillard qui traverse la forêt quand ils aperçoivent, sur le bord du chemin, des pas de plusieurs sangliers. Ils quittent le convoi, vont chercher leurs fusils. On les retrouve plus tard, assis sur un talus, trois marcassins à leurs pieds. Quand le père demande comment s'est passé l'enterrement, un voisin lui répond : « Ça s'est passé ! Tu y aurais été que c'était la même chose !... »

La foi :

L'expédition :

Commentaires modifier

La folie, fil conducteur du conte Les Pousouèros, est un thème récurrent dans les œuvres de Gaston Chérau[2].

Références modifier

  1. Henri de Régnier, « La Vie littéraire », Le Figaro,‎ , p. 3 (lire en ligne).
  2. Bertrand-Py et Surget 1987, p. 119.

Pour en savoir plus modifier

Bibliographie modifier

  • Françoise Bertrand-Py et Éric Surget, Gaston Chérau, romancier de la province française : 1872-1937, Niort et Paris, Comité du cinquantenaire de la mort de Gaston Chérau et Bibliothèque nationale de France, , 271 p. (lire en ligne).

Lien externe modifier