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Pierre-Georges Roy, vers 1895

Biographie modifier

Pierre-Georges Roy naît à Lévis le [1]. Il est le fils du notaire Léon Roy et de Marguerite Lavoie[2].

Après avoir accompli ses études au Collège de Lévis et au Séminaire de Québec, Pierre-Georges Roy se lance dans le journalisme et la recherche historique[3]. Comme ses frères Joseph-Edmond et Eugène-Adjutor, il publie au cours de sa carrière d’importants travaux d’érudition sur l’histoire du Canada. Son œuvre se démarque cependant par son ampleur et sa diversité, comptant plus de 200 ouvrages[4] sur l’archéologie, l’histoire et les études généalogiques, entre autres disciplines[5].

Pierre-Georges Roy fonde en 1890 sa première revue historique, qu'il baptise Le Glaneur[6]. À cette époque, l’histoire du Canada est un chantier encore peu exploité. Dans ces circonstances, le jeune érudit estime nécessaire de commencer par une préparation du terrain, c’est-à-dire par un travail en amont sur les archives. Le Bulletin des recherches historiques, que Pierre-Georges Roy fonde en 1895, témoigne de cette préoccupation : déchiffrer, analyser, commenter, compiler, organiser une masse de documents historiques[7].

Pierre-Georges Roy fonde en 1895 le Bulletin des recherches historiques, publication faisant une grande place aux archives canadiennes et qui paraîtra régulièrement jusqu'en 1968[8].

En 1896, Pierre-Georges Roy épouse Eugénie Marsan, fille d’avocat, avec qui il aura quatre enfants. Ses trois fils feront œuvre d’historien, à l’instar de leur père[3]. Sa fille deviendra religieuse chez les Sœurs de la Charité de Québec[5].

De 1914 à 1920, il est directeur des Archives fédérales à Québec. En 1920, à la fondation des Archives de la province de Québec, Athanase David nomme Pierre-Georges Roy premier archiviste de la province de Québec[9]. Dès le début de son mandat, en 1921, celui-ci lance une série de Rapports de l'archiviste paraîtront jusqu'en 1975[10]. Cette publication représente, encore aujourd'hui, une source importante pour les historiens du Canada[11].

En qualité de premier archiviste provincial, une des fonctions les plus importantes qu’il ait assumées, Pierre-Georges Roy s'élève à plusieurs reprises contre les modes de fonctionnement et de gestion institutionnels en cours, dénonçant notamment les coupures budgétaires adoptées par l’État à la suite de la crise économique des années 1930. Les querelles partisanes auxquelles il est parfois confronté lui répugnent, mais ne l’empêchent pas d’entretenir des relations régulières avec les hommes politiques provinciaux et fédéraux de son époque[12].

De 1922 à 1941, Pierre-Georges Roy occupe le poste de secrétaire de la Commission des monuments historiques[13]. Il est directeur-conservateur du Musée du Québec de à [14]. En 1941, son fils, Antoine Roy, lui succède au poste d'archiviste de la province de Québec[15].

L’œuvre de Pierre-Georges Roy témoigne d’un souci de vulgarisation et de diffusion des archives historiques. Plusieurs de ses publications, notamment la série d’opuscules Les Petites choses de notre histoire, sont destinées au grand public et contribueront à former une conscience nationale chez les Canadiens-français[16].

Décédé le à l'âge de 83 ans, Pierre-Georges Roy est enterré au cimetière Mont-Marie de Lévis[17].

Critiques et controverses modifier

L’œuvre de Pierre-Georges Roy s’est attiré autant de critique que d’éloges[18]. Tant dans les domaines des archives que de l’histoire, on lui reprochera d’accorder un intérêt exclusif aux archives administratives du Régime français, au détriment de celles du Régime anglais[19]. Du reste, ses efforts, à la direction des Archives de la province de Québec, se sont concentrés moins sur le développement des collections d’archives que sur leur mise en valeur, notamment par l'entremise de diverses publications[20].

En 1935, un dossier anonyme met en question son intégrité personnelle en dénonçant le nombre de ses fonctions, sa rémunération et les privilèges dont sa famille et lui semblent faire l’objet. Malgré tout, la variété et l’ampleur de l’œuvre qu’il lègue lui vaut la reconnaissance du grand public et de ses pairs, tant dans le domaine de l’histoire que celui de l’archivistique[21].


Notes et références modifier

  1. Jean Bruchési, « Pierre-Georges Roy (1870-1953) », Histoire Québec, vol. 9, no 7,‎ , p. 42 (ISSN 1201-4710 et 1923-2101, lire en ligne, consulté le )
  2. Fonds Famille Roy. Cote : P608. Québec : BAnQ Québec, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (lire en ligne).
  3. a et b Sylvie Tremblay, « Pierre-Georges Roy : historien et généalogiste », Cap-aux-Diamants : la revue d'histoire du Québec, no 31,‎ , p. 64 (ISSN 0829-7983 et 1923-0923, lire en ligne, consulté le )
  4. Jean Bruchési, « Pierre-Georges Roy (1870-1953) », Histoire Québec, vol. 9, no 1,‎ , p. 42 (ISSN 1201-4710 et 1923-2101, lire en ligne, consulté le )
  5. a et b Claude Bélanger, « Pierre-Georges Roy, archiviste », sur http://faculty.marianopolis.edu/c.belanger/quebechistory/index.htm, (consulté le )
  6. Jean Simard, « Le septième Fauteuil : Pierre-Georges Roy, Antoine Roy, Robert-Lionel Séguin, Benoît Lacroix », Les Cahiers des dix, no 51,‎ , p. 136 (ISSN 0575-089X et 1920-437X, DOI 10.7202/1012943ar, lire en ligne, consulté le )
  7. Jean Bruchési, « Pierre-Georges Roy (1870-1953) », Histoire Québec, vol. 9, no 1,‎ , p. 42 (ISSN 1201-4710 et 1923-2101, lire en ligne, consulté le )
  8. Jean Simard, « Le septième Fauteuil : Pierre-Georges Roy, Antoine Roy, Robert-Lionel Séguin, Benoît Lacroix », Les Cahiers des dix, no 51,‎ , p. 136–137 (ISSN 0575-089X et 1920-437X, DOI 10.7202/1012943ar, lire en ligne, consulté le )
  9. Gilles Héon, « Les Archives nationales du Québec : la mémoire de la nation », Archives, no 27,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  10. Bibliothèque et Archives nationales du Québec, « Les Rapports de l'archiviste de la province de Québec, vous connaissez? », sur www.banq.qc.ca (consulté le )
  11. Jean Bruchési, « Pierre-Georges Roy (1870-1953) », Histoire Québec, vol. 9, no 1,‎ , p. 43 (ISSN 1201-4710 et 1923-2101, lire en ligne, consulté le )
  12. Bernard Weilbrenner et Louis Garon, « Pierre-Georges Roy, les Archives et le Musée de la province de Québec, décembre 1931-juillet 1936 », Archives, vol. 39, no 2,‎ , p. 110-111 (lire en ligne, consulté le )
  13. « Roy, Pierre-Georges - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )
  14. Pierre B. Landry, 75 ans chrono : le Musée national des beaux-arts du Québec, 1933-2008, Québec, 357 p. (ISBN 978-2-551-23759-3), p. 341
  15. Jean Simard, « Le septième Fauteuil : Pierre-Georges Roy, Antoine Roy, Robert-Lionel Séguin, Benoît Lacroix », Les Cahiers des dix, no 51,‎ , p. 141 (ISSN 0575-089X et 1920-437X, DOI 10.7202/1012943ar, lire en ligne, consulté le )
  16. Jean Simard, « Le septième Fauteuil : Pierre-Georges Roy, Antoine Roy, Robert-Lionel Séguin, Benoît Lacroix », Les Cahiers des dix, no 51,‎ , p. 137–138 (ISSN 0575-089X et 1920-437X, DOI 10.7202/1012943ar, lire en ligne, consulté le )
  17. « Pierre-Georges Roy », La Presse,‎ , p. 30 (lire en ligne)
  18. Bernard Weilbrenner et Louis Garon, « Pierre-Georges Roy, les Archives et le Musée de la province de Québec, décembre 1931-juillet 1936 », Archives, vol. 39, no 2,‎ , p. 126-127 (lire en ligne, consulté le )
  19. Bernard Weilbrenner et Louis Garon, « Pierre-Georges Roy, les Archives et le Musée de la province de Québec, décembre 1931-juillet 1936 », Archives, vol. 39, no 2,‎ , p. 115 (lire en ligne, consulté le )
  20. Bernard Weilbrenner et Louis Garon, « Pierre-Georges Roy, les Archives et le Musée de la province de Québec, décembre 1931-juillet 1936 », Archives, vol. 39, no 2,‎ , p. 136 (lire en ligne, consulté le )
  21. Bernard Weilbrenner et Louis Garon, « Pierre-Georges Roy, les Archives et le Musée de la province de Québec, décembre 1931-juillet 1936 », Archives, vol. 39, no 2,‎ , p. 127 (lire en ligne, consulté le )