Utilisateur:Ahemes/Pensée du dehors

Prémisses et anticipation

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La pensée du Dehors est une pensée qui échappe au dogmatisme qu'il soit platonicien et chrétien. Elle est issu d'un dépassement de l'Occident en tant son classicisme représente une décadence en même temps qu'il parmi au traverse de la colonisation et de l'industrialisation, ce que l'on appelle la mondialisation. Celle-ci n'est que la ratée ou simplement réduite à l'économie du Surhomme ou du sens tourné vers la Terre, comme paradigme unique se substituant à Dieu et aux dieux.

Cette pensée fut la première fois mise en œuvre par Nietzsche, en ce que pour lui il n'y a ni substance, ni sujet, mais une diversité d'affect et de forces. Ne s'appuyant pas sur une substance éternelle, elle n'est ni un monisme, ni un dualisme, contrairement à ce qu'avance Deleuze, sur Nietzsche tout en le travestissant. elle n'en possède pas moins une nouvelle définition de l 'éternité, en tant que vision vécue, happax existentiel, qui fait que notre existence subit une transformation dans ses intensité vécues tout en ne se convertissant à aucune vérité transcendante ou immanente.

Définition positive

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La pensée du dehors repose sur la prise en compte des forces, des relations traversées par les affects. S'il fallait lui trouver un fond primordiale, c'est-à-dire une légitimité d'où se pousse le cri de cœur philosophique, ce serait l'affectivité.

Nietzsche. Il n'est donc pas question de savoir si c'est un monisme ou un dualisme selon la longue interrogation philosophique.

Sources

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(fr) Peter Pál Pelbart « La pensée du dehors, le dehors de la pensée » dans Bruno Gelas et Hervé Micolet (éd.), , Éditions Cécile Defaut, 2007 (ISBN 2350180425)

(fr) Peter Pál Pelbart (forthcoming). Cartographies du Dehors. Rue Descartes. http://www.cairn.info/revue-rue-descartes-2008-1-page-20.htm

(fr) Karsenti Bruno, « La politique du dehors », Multitudes, 3/2005 (no 22), p. 37-50. URL : www.cairn.info/revue-multitudes-2005-3-page-37.htm.

(fr) Carlos Alvarado-Larroucau "Joubert à la lumière de Foucault et la pensée du dehors", Jean-Luc Dauphin et Ariane Lüthi (éd.), Actes du 4e Colloque Joseph Joubert, Villeneuve-sur-Yonne, 2011.

Les conséquences de cette perspective sont diverses : 1) La tâche de la pensée est de libérer les forces qui viennent du dehors ; 2) le dehors est toujours ouverture d’un futur ; 3) la pensée du dehors est une pensée de la résistance et 4) la force du dehors c’est la Vie. Le défi majeur est donc posé d’emblée : atteindre la vie comme puissance du dehors. Gilles Deleuze, Foucault, op. cit, p.93, 95, 96 et Peter Pál Pelbart (forthcoming). Cartographies du Dehors. .

« Ce que les Grecs ont fait, ce n’est pas un miracle. […] Ils ont plié la force, ils ont découvert la force comme quelque chose qui pouvait être plié […]. Mais, force parmi les forces, l’homme ne plie pas les forces qui le composent sans que le dehors ne se plie lui-même, et ne creuse un Soi dans l’homme… [17] Gilles Deleuze, Foucault, p.120 et 121. » C’est le Soi comme pli du Dehors, comme mémoire absolue du Dehors [18] Ibid., p.115. .

Agamben a eu le mérite d ́en proposer une formulation éclairante : « Dans les derniers travaux de Foucault, il y a une aporie qui me semble très intéressante. Il y a d’une part tout le travail sur le “souci de soi” : il faut se soucier de soi, dans toutes les formes de pratique de soi. Et en même temps, à plusieurs reprises, il énonce le thème apparemment opposé : il faut se déprendre de soi. Il dit plusieurs fois : “On est fini dans la vie si l’on s’interroge sur son identité ; l’art de vivre, c’est détruire l’identité, détruire la psychologie.” Donc il y a bien ici une aporie : un souci de soi qui doit aboutir à une déprise de soi. Une manière dont on pourrait poser la question, c’est : qu’est-ce que c’est qu’une pratique de soi, non pas comme processus de subjectivation, mais comme pratique qui n’aboutirait au contraire qu’à une déprise, qui trouverait son identité uniquement dans une déprise de soi ? Il faudrait pour ainsi dire se tenir en même temps dans ce double mouvement, désubjectivation et subjectivation [1]. » (22) Giorgio Agambem « Une biopolitique mineure », interview avec Stany Grelet et Mathieu Potte-Bonneville, Vacarme, 2000.

C'est dans son essai L'espace littéraire (Paris, Gallimard, 1955, 376 p.), précisément au chapitre cinquième intitulé «L'inspiration», aux pages 213-214, que Maurice Blanchot tente une première description assez complète, fondamentale, de ce qu'il appelle «le dehors». Le dehors est simplement ce qui n'est pas de notre monde et, en cela, ce qui est proprement impensable pour la philosophie traditionnelle [2]. http://id.erudit.org/iderudit/802967ar. Document téléchargé le 3 janvier 2015 10:58

Penser le dehors, c’est déjà le contrôler en lui assignant un lieu. C’est ce qu’indique une assimilation établie alors par Deleuze (1985, p. 235) entre le « dehors » de Blanchot et « l’intervalle » qui caractérise la discontinuité interne des films de Godard : placé « entre deux images », le dehors se fait par extension l’entre-deux constitutif de toute image.

Marie-Claire Ropars-Wuilleumier (Université Paris 8), La « pensée du dehors » dans L’image-temps (Deleuze et Blanchot) in Sous la direction de Réda Bensmaïa, Deleuze et le cinéma. Prolégomènes à une esthétique future ?, Volume 16, numéro 2-3, printemps 2006, p. 12-31

  1. Giorgio Agambem, « « Une biopolitique mineure », interview avec Stany Grelet et Mathieu Potte-Bonneville », Vacarme,‎
  2. Marc Blondin, « « Sartre et le dehors : par-delà le circuit de l'être », Horizons philosophiques, no vol. 17, n° 1,‎ , p. 69-90