Tumursukh Jal

directeur du parc national d'Uulan Taiga, en Mongolie

Jal Tumursukh, né en 1964 à Ulaan-Uul, est un garde forestier et militant écologique mongol. Il est nommé en 2012 directeur du parc national d'Uulan Taiga, au nord du pays.

Tumursukh Jal
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Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activité
Enfant
Lkhagvasumberel Tumursukh (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jeunesse et famille modifier

Jal Tumursukh naît en 1964 à Ulaan-Uul, dans la province de Khövsgöl. Il est issu d'une famille de nomades darkhats comptant onze enfants. Dès son jeune âge, il chasse avec son père[1],[2].

Études et carrière modifier

Durant les années 1980, il suit des études de biologie à l'université nationale de Mongolie, dans le but de devenir fonctionnaire au ministère des affaires intérieures (en) ou professeur de chimie. Mais en 1987, il fait un rêve qui l'incite à quitter la capitale pour revenir dans sa province natale et devenir garde forestier[1],[2],[3].

En 2012 ou 2014, il devient directeur du parc national d'Uulan Taiga. Il est à ce titre notamment l'interlocuteur privilégié des populations nomades et impliqué dans la négociation avec eux pour les détourner des pratiques ancestrales de chasse qui mettent en danger la biodiversité, notamment envers les grands mammifères[3],[4],[5],[6]. En dix ans, le parc retrouve une faune sauvage[7].

Un des atouts de Tumursukh Jal est d'avoir recruté comme gardes du parc d'anciens braconniers soigneusement choisis parmi les plus influents, qui connaissent parfaitement la région. Ce recrutement se fait en partie par des menaces de sanction, mais surtout en présentant le métier de garde comme porteur de sens contrairement à l'activité de braconnage qui, selon Tumursukh Jal, amène à une autodestruction spirituelle[8],[9].

En 2015, le fils aîné de Jal, Lkhagvasumberel Tumursukh, chercheur étudiant la panthère des neiges, est tué dans son combat pour protéger ce félin. Son père estime que des entreprises minières cherchant à prospecter une zone non encore protégée sont responsables de cet assassinat[1].

Notes et références modifier

  1. a b et c Marine Lamoureux 2023, Ses dates, p. 18.
  2. a et b Marine Lamoureux 2023, p. 15.
  3. a et b « Les intervenants et modérateur — Tumursukh Jal », Université de la Terre, (consulté le ).
  4. Catherine Pacary, « Sur Arte, cinq “Gardiens de la forêt” montrent le chemin pour préserver les poumons de la planète », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) Thomas Peter et Natalie Thomas, « Mongolia's reindeer herders fear lost identity under hunting ban », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) Dene-Hern Chen et Taylor Weidman, « The tiny tribe where work is life », BBC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. Florence Saugues, « Tumursukh, gardien de la forêt mongole : “Je m’interdis de mourir avant d’avoir pu transmettre mon savoir” », Paris Match,‎ (ISSN 2490-9653, lire en ligne, consulté le ).
  8. Marine Lamoureux 2023, p. 17.
  9. Olivier Caillaud, « Tumursukh, ce héros écolo », A/R,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi modifier

Liens externes modifier

Bibliographie modifier

  • [Marine Lamoureux 2023] Marine Lamoureux, « Tumursukh Jal, garde forestier : « J’ai passé 7 000 nuits au cœur de la taïga » », La Croix l'hebdo, no 42791,‎ , p. 12-19 (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )