Dans le monde de la tauromachie, les tirones (pluriel du mot espagnol tirón, signifiant « secousse ») sont des passes de muleta brèves et répétées, raison pour laquelle on emploie le terme toujours au pluriel. Elles portent parfois le nom de passes de tirón.

José Luis Parada exécutant des tirones pour déplacer le taureau

Description modifier

Le matador place sa muleta sous le mufle de l'animal et la retire en reculant, puis il répète ce geste autant de fois que nécessaire jusqu'à ce que le taureau arrive à l'emplacement voulu[1]. Il s'agit là d'un toreo qui ne cherche que l'efficacité[1]. Ces demi-passes, que le matador effectue en marchant, entraînent le taureau avec lui, mais elles n'ont aucune valeur esthétique[2].

Utilité modifier

Les tirones sont généralement effectuées de la main droite, plus rarement de la main gauche. Elles font partie des suertes de trasteo et servent à changer le taureau de terrain, soit avant la mise à mort, soit en cours de faena pour faire sortir le taureau de son terrain favori, la querencia[3]. Elles provoquent ainsi de petites charges successives de la part de l'animal[4].

Bibliographie modifier

  • Robert Bérard (dir.), Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, Paris, Bouquins Laffont, (ISBN 2221092465)
  • Paul Casanova et Pierre Dupuy, Dictionnaire tauromachique, Marseille, Jeanne Laffitte, (ISBN 2862760439)
  • José Antonio Del Moral, Comment voir une corrida, Paris et Madrid, La Presqu'ïle et Alianza Editorial, (ISBN 2-87938 063-4)
  • Auguste Lafront, Encyclopédie de la corrida, Paris, Prisma,

Notes et références modifier

  1. a et b Casanova Dupuy 1981, p. 164
  2. Lafront 1950, p. 255
  3. Del Moral 1994, p. 191
  4. Bérard 2003, p. 907