Le thigmotactisme (du grec θίγμο : thigmo : toucher et ταξις : taxie : arranger, disposer) est la tendance qu'ont des animaux, lorsqu'ils sont placés dans un champ ouvert lors d'une expérience, à demeurer à proximité des parois[1],[2].

Les rongeurs, animaux nocturnes et à mauvaise vision, utilisent surtout des données olfactives et tactiles pour percevoir leur environnement, l'explorer, se repérer. Ces données tactiles proviennent notamment des vibrisses (appelées communément moustaches) en contact avec les parois.

D'un point de vue anthropologique, un thigmotactisme accru peut être considéré comme un signe d'anxiété, l'animal se sentant moins vulnérable près d'une paroi. C'est la raison pour laquelle la mesure du thigmotactisme fait partie des tests comportementaux utilisés en éthologie ou en pharmacologie pour évaluer le niveau d'anxiété chez un animal. On mesure par exemple la durée relative passée dans la zone périphérique de l'open-field, ou la distance relative parcourue dans cette zone. En général les substances anxiolytiques diminuent le thigmotactisme alors que les substances anxiogènes l'augmentent[3],[4].

Notes et références modifier

  1. (en) Barnett, « The rat : a study in behavior. », Adline publishing Co Chicago,‎ , p. 31 - 32
  2. (es) Freixanet M., Medidas conductuales in campo abierto., Rev. Psychol. Gen. Applic n° 33, , p. 657-672
  3. (en) Treit et Fundytus, « Thygmotaxis as a test for anxiolytic activity in rats. », Pharmacol. Biochem. behav. n° 31,‎ , p. 959 -962
  4. (en) Simon, Dupuis et Costentin, « Thigmotaxis as an index of anxiety in mice. Influence of dopaminergic transmissions. », Behavioral brain research n° 61,‎ , p. 59 - 64

Bibliographie modifier