Sweet Sixteen (chanson)
Sweet Sixteen est une chanson de blues, écrite par Ahmet Ertegün et enregistrée par Big Joe Turner en 1952. Elle est devenue un standard et aussi l'un des plus gros succès de B. B. King.
Face A | Sweet Sixteen |
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Face B | I'll Never Stop Loving You |
Sortie | |
Enregistré |
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Durée | 2:47 |
Genre | blues |
Format |
7" 45 tours 10" 78 tours |
Auteur-compositeur | A. Nugetre |
Label | Atlantic Records (no. 960) |
Un premier blues intitulé Sweet Sixteen, écrit par Walter Davis, est enregistré par celui-ci le à Chicago pour le label Bluebird Records (n° 5931). Davis, au chant et au piano, est accompagné de Big Joe Williams et Henry Townsend aux guitares[1]. Il s'agit d'un blues à 12 mesures, franchement érotique, qui raconte l'histoire d'une femme mûre persuadée d'avoir conservé la fraîcheur de ses seize ans[2]. Cette version est sensiblement différente de celle d'Ertegün, tant dans la mélodie que dans les paroles, quoique certains auteurs en fassent la version originale de cette chanson[3],[4].
Big Joe Turner
modifierBig Joe Turner enregistre Sweet Sixteen pour Atlantic Records le [5] avec Vann "Piano Man" Walls and his Orchestra[5],[6]. Ahmet Ertegün est alors crédité comme auteur de la chanson sous son pseudonyme A. Nugetre. Le disque, sorti en mars, contient I'll Never Stop Loving You en face B. Il se classe à la 3e place des charts Rhythm & Blues du magazine Billboard. On retrouve la chanson sur l'album Rock & Roll, compilation des plus grands tubes de Turner parue en 1957.
- Joe Turner : chant
- Harry Van Walls : piano
- Rector Bailey : guitare
- Leonard Gaskin : basse
- Taft Jordan : trompette
- Budd Johnson : sax ténor
- Freddie Mitchell : sax ténor
- Arlem Kareem : sax baryton
- Connie Kay : batterie
Face A | Sweet Sixteen, part 1 |
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Face B | Sweet Sixteen, part 2 |
Sortie | |
Enregistré |
[4] Los Angeles |
Durée | 6:12 |
Genre | blues |
Format | 7" 45 tours |
Auteur-compositeur | Ahmet Ertegün, B.B. King, Joe Josea |
Label | Kent Records (no. 330) |
Singles de B.B. King And His Orchestra
B.B. King
modifierB.B. King reprend le hit de Joe Turner en pour le label Kent Records. Il le dépouille de ses cuivres percutants pour en faire une interprétation plus personnelle. « L'enregistrement utilise un puissant riff de blues derrière la voix et la guitare de King et se transforme en une des performances les plus dramatiques du blues jamais enregistrées, avec des inflexions de gospel qui dominent le chant de King à la fin de la performance en deux parties »[8]. « Il fait écho à chaque plainte vocale ici avec un commentaire de guitare laconique construisant, couplet après couplet, un bouillonnement sauvage d'autant plus puissant qu'il ne déborde jamais dans la catharsis »[9]. La chanson est publiée en deux parties, réparties sur les deux faces du disque. Elle atteindra la 2e place des charts R&B.
Reprises
modifierSweet sixteen est également interprétée, entre autres, par les artistes suivants[5] :
- Chuck Berry (1961)
- Canned Heat (1971)
- The Clovers (Atlantic R&B Box Set, 2006)[6]
- Johnny Winter et Joe Bonamassa (2014)
Références
modifier- Victor matrix BS-85484. Sweet sixteen / Walter Davis - Discography of American Historical Recordings
- (en) David Hatch et Stephen Millward, From Blues to Rock : An Analytical History of Pop Music, Manchester University Press, , 217 p. (ISBN 978-0-7190-1489-5, lire en ligne), p. 73
- Gérard Herzhaft, La Grande encyclopédie du blues, Fayard, (ISBN 978-2-213-59996-0)
- (en) Steve Sullivan, Encyclopedia of Great Popular Song Recordings, Volume 1, Lanham, Maryland, Scarecrow Press Inc., (ISBN 978-0-8108-8295-9, lire en ligne), p. 547
- Cover versions of Sweet Sixteen by Joe Turner with Van "Piano Man" Walls and His Orchestra | SecondHandSongs
- Sweet Sixteen - Big Joe Turner, Van "Piano Man" Walls | Song Info | AllMusic
- Discographie de Joe Turner sur Soulful Kinda Music
- Charlie Gillett, The Sound of the City: The Rise of Rock and Roll, Da Capo Press, 1996 (ISBN 0306806835), p.173
- « King echoes each vocal plaint here with a terse guitar commentary, verse after verse building slowly to a fierce simmer that's all the more powerful because it never boils over into catharsis. » Keith Harris & Douglas Wolk, « B.B. King’s 10 Greatest Songs », Rolling Stone, 15 mai 2015