Le Sutta Nipāta (pali), « choix d'instructions » , « collection de suttas », « ensemble de textes » ou « dépôt de sermons », est un recueil de sutras. C’est le 5e livre du Khuddaka Nikāya , «petits textes ou petits discours », lui-même étant la 5e partie du Sutta Pitaka du canon pali.

Sutta Nipāta
Format
Comprend
Aṭṭhakavagga et Pārāyanavagga (en)
Maṅgala Sutta
Rhinoceros Sutra (en)
Dhammika Sutta (en)
Ratana Sutta (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Langue
Auteur
InconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Genre
Date de parution
Pays
Séquence
Vimanavatthu (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

C’est l’un des recueils les plus anciens du bouddhisme. Par convention, les auteurs d'ouvrages bouddhiques utilisent l'abréviation « Sn » pour désigner les textes du Sutta Nipāta, pour la distinguer de « SN », qui fait traditionnellement référence au Samyutta Nikāya.

Divisé en cinq sections (vagga), il est composé de 70 sutras (pali : sutta), 1 prologue et 1 épilogue, principalement sous forme versifiée, et quelques passages en prose.

Certains font également partie d’autres collections, comme le Majjhima Nikaya ou le Khuddakapāṭha). Une section figure dans le canon bouddhique chinois.

Certains auteurs considèrent que l’ensemble forme : soit un tout homogène, soit un assemblage sans ordre logique, ou estiment que la plupart des suttas pourraient être antérieurs au bouddhisme et avoir été incorporés tardivement au corpus canonique.

Datation

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L’orientaliste japonais Hajime Nakamura estime que le Sutta Nipāta est un recueil très ancien. Selon lui, les deux dernières parties, intitulées Atthaka vagga (Sn. IV) et Parayana vagga (Sn. V), existaient déjà du vivant du Bouddha Gotama[1],[2].

Le moine theravāda américain Bhikkhu Bodhi, estime lui aussi qu’il s’agit de textes datant du bouddhisme primitif[3].

Deux indices plaident en faveur d’une datation remontant au bouddhisme ancien :

– les deux parties (ou sections, ou vaggas) qui viennent d’être mentionnées, Atthaka vagga (Sn. IV) et Parayana vagga (Sn. V), sont commentées dans le Khuddaka Nikāya. Livre XI. Niddesa : « Exposé d'une partie du Sutta Nipāta ». Le premier commentaire, (consacré à Sn.IV) intitulé Mahāniddesa est le plus long, 385 pages; le second, (consacré à Sn. V) a pour titre Cūļaniddesa et compte 275 pages[4]. Ces commentaires sont traditionnellement attribués à Sāriputta , le premier disciple du Bouddha[5],[6],[7].
– dans le canon bouddhique chinois, figure une traduction de la quatrième section Aṭṭhaka Vagga (Sn. IV). L’indianiste britannique K. R. Norman (en) écrit : « Il semble que ce soit le seul vagga à avoir été traduit en chinois, ce qui signifierait que c'était vraisemblablement l'unique vagga à figurer dans le canon à partir duquel la traduction chinoise a été faite[a] ». Il ajoute, faisant référence aux travaux de Rudolf Hoernlé (en) [8] que l’Aṭṭhaka Vagga fait vraisemblablement partie du canon Sarvāstivādin (une des écoles majeures du bouddhisme ancien)[b],[9].

Mais le moine theravāda américain Ṭhānissaro Bhikkhu (en) a un avis plus nuancé. Il considère qu’aucun élément connu à ce jour ne permet de conclure avec certitude qu’il s’agit de textes du bouddhisme primitif (sans toutefois en exclure la possibilité)[10].

Présentation

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Par convention, les auteurs utilisent l'abréviation « Sn » pour mentionner les textes du Sutta Nipāta, pour la distinguer de « SN », qui fait traditionnellement référence au Samyutta Nikāya.

Le Sutta Nipāta (pali), que l’on peut traduire par : « choix d'instructions », « collection de suttas », « ensemble de textes » ou « dépôt de sermons »[11], est un recueil de sutras du bouddhisme ancien. C’est le 5e livre du Khuddaka Nikāya , « petits textes ou petits discours », lui-même étant la 5e partie du Sutta Pitaka, dont il est probablement la plus ancienne partie[12].

Comme la plupart des recueils du bouddhisme primitif, il est divisé en sections (vagga), cinq en l’occurrence. Il compte 70 suttas, plus un prologue et un épilogue[13],[c].

Parmi les autres textes canoniques, un seul recueil lui est proche d’un point de vue stylistique. Il s’agit de la 1re section Sagāthā Vagga (SN.I), partie du Samyutta Nikāya (SN), dont plusieurs suttas sont versifiés sous forme de dialogue[13].

Il se distingue des autres recueils du canon, car tous les suttas qui le composent sont des poèmes rédigés en vers parfois mêlés de quelques passages en prose (sans qu'aucun ne soit qu'en prose)[14]. Il compte 1149 versets[15].

Trois suttas du Sutta Nipāta figurent parmi les plus célèbres du bouddhisme ancien, comme : Sn. I.8 «Metta Sutta ou Karaṇīya-Mettā Sutta (Discours sur la bienveillance ou la bonne volonté) » ; Sn. II.1 . «Ratana Sutta (Les Trois Refuges) »  ; Sn. II.4 « Mahāmaṅgala Sutta (Discours sur la grande protection) »[16]. Ils tiennent une place importante dans le rituel de la tradition theravāda et sont récités quotidiennement sans les monastères, ainsi qu’à certaines occasions. Ils font partie des textes considérés comme étant protecteurs et sources de bénédiction spirituelle[17].

Occurrences multiples dans le canon pali

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Quelques suttas figurent dans plusieurs recueils sous les mêmes titres, comme (énumération non exhaustive):

- le Sela Sutta: (Sn.III.7) dans le Sutta Nipāta (Sn) et (MN 92) dans le Majjhima Nikaya (MN);
- le Vāseṭṭha Sutta: (Sn.III.9) dans le Sutta Nipāta et (MN. 98) dans le Majjhima Nikaya [18],[19];
- le Metta Sutta: (Sn. I.8 ) dans le Sutta Nipāta et (Khp.9) dans le Khuddakapatha (Khp);
- le Ratana Sutta: (Sn II.1) dans le Sutta Nipāta et (Khp.6) dans le Khuddakapatha;
- le Mahamangala Sutta: (Sn.II.4) dans le Sutta Nipāta et (Khp.5) dans le Khuddakapatha[18].

Il en est de même pour de nombreux versets, que l’on trouve dans deux, voire trois recueils, comme : les versets 45 et 46 du (Sn I.3) Khaggavisāṇa Sutta (Seul comme un rhinocéros) qui figurent en outre dans le Dhammapada (Dhp. XXIII) L’éléphant, versets 328 et 329 ; dans le Vinaya Pitaka II. Khandhaka 10.1, L’histoire de Dīghāvu[d] et dans le Majjhima Nikaya (MN)[18].

Dans le canon bouddhique chinois , une version de l’ Aṭṭhaka Vagga (Sn. IV), ainsi que des fragments d’une version en sanskrit de l’ensemble du Sutta Nipāta (Sn), ont été retrouvés[20][e].

Sections anciennes

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  • Section I. Uraga Vagga .

Le Khaggavisānasutta (Sn.I.3), semble également révéler une forme ancienne de monachisme bouddhique, qui insiste sur la quête individuelle d'une manière proche de la tradition indienne des samnyāsins. Une version assez complète de ce sutra a été trouvée dans les textes bouddhistes gandhariens, en 1994, parmi les plus anciens manuscrits indiens connus[21].

  • Sections IV. Aṭṭhaka Vagga et V. Pārāyana Vagga .

Les deux sections Aṭṭhaka Vagga (Sn. IV) et Pārāyana Vagga (Sn. V), sont considérées comme considérablement antérieures au reste du canon pali et révéleraient une forme plus précoce de la religion bouddhique. Ce point de vue se fonde sur l'aspect littéraire des textes, leur inclusion dans les commentaires les plus anciens, mais également parce qu'ils expriment des croyances bouddhiques sous une forme différente de leurs versions les plus courantes[22],[23].

Luis Oscar Gómez note qu’elles traitent respectivement des questions des plaisirs sensuels en général (et non seulement sexuels), et du processus de libération, prajñā. La méditation bouddhique y est abordée sous un angle plus proche de la pratique samatha bhavana (la première étape), que de vipassanā bhavana (seconde étape), alors que les sutras ultérieurs du canon enseigneront l'équilibre entre des deux. Y est aussi mentionné le « monde du sans forme », arūpaloka , ce qui a amené l’auteur à souligner la proximité de ces enseignements avec ceux de l’école Madhyamika du bouddhisme mahāyāna, dans lesquels la notion de vacuité, Śūnyatā, tient une place centrale[22].

  • Ensemble du Sutta Nipāta.

En ce qui concerne l’articulation des sections entre elles, les auteurs indianistes ont des lectures différentes: Luis Oscar Gómez , considère que les cinq sections forment un tout homogène[22]; Tilmann Vetter, estime qu’elles constituent un ensemble composite, car, selon lui, certains suttas (notamment ceux de Sn.IV. Aṭṭhaka Vagga ) proviendraient de groupe ascétiques ayant précédé Siddhartha Gautama, et auraient été intégrés postérieurement au corpus bouddhique[24]; André Bareau est sur la même ligne, ne voyant, quant à lui, aucun ordre logique dans les sections du Sutta Nipāta, contrairement aux autres recueils du canon[25].

Bhikkhu Bodhi note :

« For the Sutta Nipata, as for all the texts of early buddhism, the ultimate goal of spiritual training is said to be nibbāna.
(Pour le Sutta Nipata, comme c’est le cas pour tous les textes du bouddhisme primitif, le but ultime de l'entraînement spirituel est dit être le nibbāna)
[26]. »

Composition

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Le Sutta Nipāta est composé de 70 suttas, répartis en cinq sections (vaggas). Les titres indiqués en français sont basés sur les travaux de plusieurs auteurs[f] :

  • I. Uraga Vagga (Section du Serpent): 12 suttas ;
  • II. Cûla Vagga (Petite section) : 14 suttas ;
  • III. Maha Vagga (Grande section) : 12 suttas ;
  • IV. Atthaka Vagga (en) (Section des Octades[g]): 16 suttas ;
  • V. Pārāyana Vagga ( Section du Chemin qui conduit au-delà) :16 suttas (plus 1 prologue et 1 épilogue).

I. Uraga Vagga (Section du Serpent), 12 suttas

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Numéro du sutra Titre en pali Titre en français
Sn I.1 Uraga Sutta (en) Changer de peau comme les serpents[h].
Sn I.2 Dhaniya Sutta Dhaniya le bouvier
Sn I.3 Khaggavisāṇa Sutta (en) Seul comme le rhinocéros[i].
Sn I.4 Kasibhāradvāja Sutta Kasibhāradvāja le fermier
Sn I.5 Cunda Sutta Cunda le forgeron
Sn I.6 Parābhava Sutta Les douze causes de chutes
Sn I.7 Vasala Sutta Les intouchables
Sn I.8 Metta Sutta (en) La bienveillance
Sn I.9 Hemavata Sutta Les Yaksha Hemavata et Sātāgira
Sn I.10 Āḷavaka Sutta Le Yaksha Āḷavaka
Sn I.11 Vijaya Sutta Victoire sur l’illusion du corps
Sn I.12 Muni Sutta Le Sage

II. Cūla Vagga (Petite section)

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Numéro du sutra Titre en pali Titre en français
Sn II.1 Ratana Sutta (en) Les Trois Refuges
Sn II.2 Āmaghanda Sutta La puanteur
Sn II.3 Hiri Sutta La conscience[j].
Sn II.4 Maṅgala Sutta La plus haute protection
Sn II.5 Sūciloma Sutta Sūciloma le Yaksha
Sn II.6 Dhammacariya Sutta La bonne conduite[k].
Sn II.7 Brāhmaṇadhammika Sutta La Tradition des Brahmanes
Sn II.8 Nāvā Sutta La parabole du bateau
Sn II.9 Kiṃsīla Sutta Bons comportements
Sn II.10 Uṭṭhāna Sutta Réveillez-vous
Sn II.11 Rāhula Sutta Conseils à Rāhula
Sn II.12 Vaṅgīsa Sutta Vaṅgīsa
Sn II.13 Sammāparibbājanīya Sutta La Parfaite errance
Sn II.14 Dhammika Sutta (en) Dhammika l’Upāsaka


III. Mahā Vagga (Grande section)

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Numéro du Sutra Titre en pāli Titre en français
Sn III.1 Pabbajjā Sutta Partir
Sn III.2 Padhāna Sutta L’effort
Sn III.3 Subhāsita Sutta L’éloquence
Sn III.4 Sundarikabhāradvāja Sutta Sundarika Bhāradvāja le brahmane
Sn III.5 Māgha Sutta Māgha le brahmane
Sn III.6 Sabhiya Sutta Sabhiya le vagabond
Sn III.7 Sela Sutta Sela le brahmane
Sn III.8 Salla Sutta La flèche
Sn III.9 Vāseṭṭha Sutta Vāseṭṭha le brahmane
Sn III.10 Kokālika Sutta Le bhikshu Kokālika
Sn III.11 Nālaka Sutta Pour Nālaka
Sn III.12 Dvayatānupassanā Sutta Contemplation des dualités

IV. Atthaka Vagga (Section des Octades ou Octets)

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Numéro du Sutra Titre en pāli Titre en français
Sn IV.1 Kāma Sutta Les désirs sensuels[l]
Sn IV.2 Guhaṭṭhaka Sutta L’octade du corps-caverne[m].
Sn IV.3 Duṭṭhaṭṭhaka Sutta L’octade de l’esprit corrompu[n].
Sn IV.4 Suddhaṭṭhaka Sutta L’octade de l’esprit pur[o].
Sn IV.5 Paramaṭṭhaka Sutta L'octade de l’esprit suprême.[p].
Sn IV.6 Jarā Sutta La vieillesse
Sn IV.7 Tissametteyya Sutta À Tissametteyya
Sn IV.8 Pasūra Sutta À Pasūra
Sn IV.9 Māgandiya Sutta À Māgandiya
Sn IV.10 Purābheda Sutta Avant la dissolution du corps
Sn IV.11 Kalahavivāda Sutta Querelles et disputes
Sn IV.12 Cūlaviyūha Sutta Petit discours sur les désaccords[q].
Sn IV.13 Mahāviyūha Sutta Grand discours sur les désaccords
Sn IV.14 Tuvaṭaka Sutta La Voie rapide
Sn IV.15 Attadaṇḍa Sutta Celui qui a pris le bâton
Sn IV.16 Sāriputta Sutta Sāriputta

V. Parayana Vagga (Section du Chemin qui conduit au-delà)

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Numéro du Sutra Titre en pāli Titre en français
Prologue Vatthugāthā Bāvarī et ses 16 disciples
Sn V.1 Ajitamāṇavapucchā Les questions d’Ajita
Sn V.2 Tissametteyyamāṇavapucchā Les questions deTissa Metteyya
Sn V.3 Puṇṇakamāṇavapucchā Les questions de Puṇṇaka
Sn V.4 Mettagūmāṇavapucchā Les questions de Mettagū
Sn V.5 Dhotakamāṇavapucchā Les questions de Dhotaka
Sn V.6 Upasīvamāṇavapucchā Les questions de Upasīva
Sn V.7 Nandamāṇavapucchā Les questions de Nanda
Sn V.8 Hemakamāṇavapucchā Les questions de Hemaka
Sn V.9 Todeyyamāṇavapucchā Les questions de Todeyya
Sn V.10 Kappamāṇavapucchā La question de Kappa
Sn V.11 Jatukaṇṇīmāṇavapucchā Les questions de Jatukaṇṇī
Sn V.12 Bhadrāvudhamāṇavapucchā La question de Bhadrāvudha
Sn V.13 Udayamāṇavapucchā Les questions de Udaya
Sn V.14 Posālamāṇavapucchā La question de Posāla
Sn V.15 Mogharājamāṇavapucchā La question de Magharāja
Sn V.16 Piṅgiyamāṇavapucchā La question de Piṅgiya
Épilogue Épilogue

Bibliographie

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Traductions

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Études

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L’édition originale (en anglais) a été publié par les éditions KUFS, à Osaka, Japon, en 1980. André Bareau en a fait le compte-rendu en 1984, dans la Bulletin de l’École française d’Extrême-Orient , tome 73, 1984, p.366-368, lire en ligne « Hajime Nakamura: Indian Buddhism, a survey with bibliographical notes », sur persee.fr. Consulté le .

Dictionnaire

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Notes et références

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  1. La phrase citée, en anglais: «It seems that it is the only vagga to have been translated into chinese, which presumably means that it was the only vagga found in the canon from which the Chinese translation was made».
  2. La phrase complète citée est: « The only fragments which have been published from Turkestan, corresponding to any portion of the Suttanipata also belong to this vagga. They présumably belong to the Sarvāstivādin canon (Les seuls fragments qui ont été publiés du Turkestan (cf. l'article de Rudolf. Hoernlé, 1916, p.709), lesquels correspondent à une partie du Suttanipāta, appartiennent également à ce vagga (Sn.IV). Ils appartiennent vraisemblablement au canon Sarvāstivādin.
  3. remarque concernant le nombre de suttas du Sutta Nipāta: Ṭhānissaro Bhikkhu indique 71 ou 72 au lieu de 70, selon qu’il inclut ou non les prologue et épilogue dans ses présentations.
  4. Autre référence dans le Vinaya Pitaka (celle de la Pali Text Society) est : Vinaya I.350.
  5. Ces deux versions ont été mentionnées précédemment, section « Datation ».
  6. Le Sutta Nipata ne semble pas avoir été traduit en français dans son intégralité. De ce fait, aucune source fiable, ayant fait l’objet d’une publication n’a pu être consultée. Seules deux traductions partielles (54 et 8 suttas) sont accessibles en ligne (voir section « Liens externes »), mais les versions proposées, non publiées par ailleurs, ne sont pas claires en tous points et parfois approximatives. En conséquence, les titres des «vaggas» et «suttas» qui suivent ont été traduits à partir des travaux en anglais de plusieurs auteurs: Robert Chalmers (indianiste britannique (XIXe – XXe siècle); Bhikkhu Bodhi et Thānissaro Bhikkhu (en) (tous deux moines theravāda américains du XXe – XXIe siècle); et Laurence Khantipalo Mills (moine theravāda australien, XXe – XXIe siècle).
    Toutefois, leurs traductions respectives de certains titres sont parfois très différentes (ce qui est normal, l’anglais britannique écrit du XIXe siècle étant très éloigné de l’anglais américain ou australien du XXe siècle), il a été nécessaire de recourir au dictionnaire pali-anglais de la PTS [1].
    La traduction en français est suivie d'une note explicative pour préciser les points particuliers (c'est le cas pour quelques titres).
  7. Suivant Robert Chalmers, c'est le terme «octade» qui est repris ici. En pali , le mot «atthaka », signifie « huitième », lire: [2]; en sanskrit IAST:« aṣṭakā» signifie « catégorie de huit objets », Gérard Huet, lire: [3].
    Contrairement à R. Chalmers, le moine theravāda Ṭhānissaro Bhikkhu (en) a choisi de traduire par « octet » en précisant: «The name of the Aṭṭhaka (Octets) appears to derive from the fact that four of its poems IV. 2-5) all of which contain the word aṭṭhaka in their titles—are composed of eight verses. (Le nom de l'Aṭṭhaka (Octets) semble provenir du fait que quatre des poèmes (IV. 2-5), contiennent le mot « aṭṭhaka » dans leurs titres et sont composés de huit versets.)». Lire en ligne: The Octet Chapter (Aṭṭhaka Vagga). Note 1 . [4]. En français le terme « octade » semble mieux convenir que « octet ». Liens consultés le .
  8. Selon les traductions, « Serpent » est au singulier ou au pluriel.
  9. Traduction en français à partir de celle en anglais de Robert Chalmers : «Alone-like the rhinoceros». Il y a des traductions alternatives: « Le rhinocéros », « La corne du rhinocéros », « Seul comme un rhinocéros », « Seul comme une corne de rhinocéros » (voir explications dans Richard G. Salomon, 2000 p.9-14, lire: [5]).
  10. Sn. II. 3 Hiri Sutta : Les sources consultées en français et en anglais, proposent des traductions contradictoires du terme pali «Hiri »:
    1) - (en) « shame (honte) » par Thānissaro Bhikkhu, lire: [6], et Bhikkhu Bodhi, p. 7 et 198, lire [7]. Les deux consultés le ;
    2) - (en) «Loyalty (loyauté, fidélité)», par Robert Chalmers, p.ix, lire: [8]. Consulté le ;
    3) - (en) « conscience » proposée par Laurence Khantipalo Mills, p.86 [9] et (fr) sur une page de 'Canonpali.org'(curieusement, celle-ci, présentée comme étant une traduction de l'anglais suivant Thānissaro Bhikkhu, contredit le -1) ci-dessus), lire: [10]. Consulté le .
    Cette dernière traduction, laquelle rejoint celle de Chalmers, est reprise ici.
  11. Sn. II.6 Dhammacariya Sutta. La seule traduction en français consultable (réalisée à partir de celle de Ṭhānissaro Bhikkhu), propose le titre : « Mauvaise conduite», lire : [11]. En anglais, l’équivalent, « Wrong Conduct », est proposé par Laurence Khantipalo Mills , p.98 , lire: [12].
    Mais Robert Chalmers traduit par : « The Good Life », lire : p. ix, lire [13], de même que Bhikkhu Bodhi, qui propose « Righteous Conduct (Conduite juste, vertueuse) », p.7, lire : [14], soit exactement le contraire.
    Il y a contradiction seulement en apparence, car dans le premier verset du sutta, il est rappelé que la « conduite juste » est celle qui est conforme à la Loi du Dhamma; dans les versets suivants, il est question des moines qui se conduisent mal et dont il faut s'éloigner (plusieurs situations sont énumérées).Chacun des titres privilégie un des deux aspects.
    En pali la signification est : « Se conduire conformément au Dhamma », source «Dico pali/entrée Dhamma= -cariyā », lire: [15]. Cette dernière traduction est reprise dans le cadre de cet article (ces précisions sont données car, dans l’unique traduction existant en français, c’est l’autre aspect qui a été choisi).
  12. Kāma Sutta. Autre traduction : «Les plaisirs sensuels». Il s’agit d’un texte court, composée de cinq versets, dans lesquels il est question de tous les désirs sensuels en général, qu’il est déconseillé de satisfaire. Il n’a aucun point commun avec le traité indien homonyme, le Kamasutra. Lire en ligne : « Sutta Nipata. IV.1 . Kāma Sutta_Le plaisir sensuel », sur canonpali.org (consulté le ).
  13. Autre traduction possible: L'octade au sujet de la caverne du corps/du corps-caverne.
  14. Autre traduction possible: L'octade au sujet de l’esprit corrompu.
  15. Autre traduction possible: L'octade au sujet de l’esprit pur.
  16. Autre traduction possible: L'octade au sujet de l’esprit suprême.
  17. Note groupée pour Sn. IV. 12. Cūla-viyūha Sutta et Sn IV.13. Mahā-viyūha Sutta. En pāli, les mots « Cūla » et « Mahā » signifient respectivement «petit» et «grand». Pour traduire «viyūha » en anglais, les traducteurs proposent plusieurs termes: Laurence Khantipalo Mills: « Quarrelling » («querrelles, disputes»); Robert Chalmers: « Rejoinders » («réponses», dans le sens de « riposte »); Thanissaro Bhikkhu: « Array » (en anglais américain : dans le sens de «se préparer à riposter»); Bhikkhu Bodhi: « Deployment » , (synonyme de « array » : dans le sens de « se déployer pour riposter »).
    La seule traduction en français consultable en ligne, propose le terme « arroi » (lire : [16]), sans doute choisi à cause de sa proximité phonétique avec « array » ; toutefois, sa signification est éloignée de l’esprit du texte et d'emploi rare (lire :[17]).
    Ces suttas s’inscrivant dans la suite du précédent intitulé « Querelles et disputes (Sn. IV. 11) », le choix de traduire «viyūha » en français par « désaccords » semble convenir (source consultée pour les termes en anglais : Dictionnaire en ligne Collins Dictionary, lire: [18]). Consulté le ).

Références

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  1. Hajime Nakamura 1987, p. 45.
  2. Richard G. Salomon 2000, p. 14.
  3. Bhikkhu Bodhi 2017, p. 13.
  4. Bhikkhu Bodhi 2017, p. 18.
  5. K. R. Norman 1983, p. 63-70.
  6. (en) Ṭhānissaro Bhikkhu, « Khuddaka Nikaya. 11. Niddesa — Exposition », sur accesstoinsight.org (consulté le ).
  7. Robert Chalmers 1932, p. xv-xvi.
  8. Rudolf Hoernlé 1916, p. 709.
  9. K. R. Norman 1983, p. 68.
  10. Ṭhānissaro Bhikkhu 2016, p. 226-227.
  11. André Bareau 1985, p. 204.
  12. Robert Chalmers 1893, p. xiii.
  13. a et b Laurence Khantipalo Mills 2015, p. xiv.
  14. Bhikkhu Bodhi 2017, p. 13, 34.
  15. K. R. Norman 1983, p. 63.
  16. Ṭhānissaro Bhikkhu 2016, p. 3.
  17. Bhikkhu Bodhi 2017, p. 41.
  18. a b et c Robert Chalmers 1893, p. xv.
  19. K.R.Norman 1983, p. 67.
  20. Rudolf Hoernlé 1916, p. 709-732.
  21. Richard G. Salomon 2000, p. 5-30.
  22. a b et c Luis Oscar Gómez 1976, p. 137-165.
  23. Richard G. Salomon 2000, p. 15-16.
  24. Tilmann Vetter 1988, p. 101-106.
  25. André Bareau 1985, p. 204-211.
  26. Bhikkhu Bodhi 2017, p. 49.

Voir aussi

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Liens externes

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