Le son istmeño est un genre musical pratiqué dans la région de l'isthme de Tehuantepec, à l'ouest de l'état mexicain de Oaxaca. Il s'agit d'une musique ternaire, comme la valse. L'instrumentation traditionnelle rassemble la guitare, le requinto (petite guitare) et le bajoquinto. Le marimba, d'introduction plus récente recule néanmoins devant le retour des trios traditionnels et de bandas en villes (Union Hidalgo, Juchitán de Saragosse et Saint-Domingue Tehuantepec)[1] .

Son istmeño
Origines culturelles Isthme de Tehuantepec
Instruments typiques Guitare , requinto , bajoquinto
Popularité Régionale
Scènes régionales Oaxaca

Une des caractéristiques principales du son istmeño est la versification en langue zapotèque (Son Bigu), majoritaire dans sa zone d'origine. On trouve aussi d'autres compositions en castillan, ou des versions bilingues (El Féo/ la Paguinita).

Tu sortais du temple un jour, llorona, lorsque je t'ai vu passer.

Le huipil que tu portais était si beau, llorona, que j'ai cru voir la Vierge...

(La Llorona, son istmeño populaire) .

Le style romantique domine aujourd’hui , alors que les pièces grivoises, jugées plus grossières disparaissent. Chavela Vargas a ainsi interprété la Llorona dès sa jeunesse (épisode Frida Kahlo) puis d'une manière terrible vers la fin de sa vie[2].

C'est le genre musical principal de la région joué lors des mariages, foires et fêtes religieuses[3].

Parmi les son istmeño les plus connus : La Llorona, La Sandunga[4], El Féo/ la Paguinita.

Parmi les interprètes les plus connus on peut citer la Banda Princesse Donají, le Trio Xavizende, Mario López, el Viejo Lucuxu et Natalia Cruz, "la voz del Istmo", chanteuse zapoteque contemporaine qui a plus diffusé le son istmeño traditionnel. Récemment, des interprètes internationaux tel Lila Downs, Suzanna Harp ont arrangé et interprété le son istmeño avec des instrumentations diverses, depuis les bandas aux formations plus traditionnelles en passant par des formations de concert électriques modernes. Suzanna Harp en a ainsi adapté pour des orchestres de cuivres (Album Mi Tierra I).

Extraits de La tortuga (son Bigu)

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La tortuga (son Bigu) est un son très connu, une chanson populaire qui évoque la capture de tortues et ses œufs dans le Golfe de Tehuantepec. L'original est en zapotèque, mais il existe des versions en castillan.

paroles en zapoteco
¡Ay, ay, bigu xi pé scarú
jma pa ñacame guiiñado'
jma pa ñoome ndaani' zuquii
nanixe' ñahuaa laame yanna dxi!
Traducción al español
Ay, ay, tortuga, qué linda
pero mejor en un mole
pero mejor asada en un horno
qué rico sí me la comiera hoy!
Traduction en Français
Ay, ay, la Tortue,Comme c'est bon
Mais meilleur dans la "mole"
Mais meilleur cuite au four
Ce serait délicieux si j'en mangeais aujourd'hui !

Références

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  1. (es) Jesús Lizama Quijano, La Guelaguetza en Oaxaca, México, Centro de Investigaciones y Estudios Superiores en Antropología Social, , 231-232 p. (ISBN 968-496-616-4, lire en ligne)
  2. « La llorona » (consulté le )
  3. (en) Daniel E. Sheehy et Arturo Chamorro, The Concise Garland Encyclopedia of World Music. Volume 1, New York, Routledge, , 219-220 p. (ISBN 0-415-99403-9, lire en ligne), « Mexico: One Country Many Musics »
  4. (es) Cajigas Langner, El Folklor musical del Istmo de Tehuantepec, México, Editorial de Manuel León Sánchez, , 117 p. (lire en ligne)