Sniffy est une marque commerciale de poudre blanche conçue pour être inhalée par le nez à l'aide d'une paille. Selon ses promoteurs, elle aurait un effet "euphorisant instantané". Le mode de consommation rappelait celui de la cocaïne, une drogue illicite bien connue pour ses nombreux dangers et dont la vente et la consommation sont strictement interdites.

La poudre est commercialisée par Power Factory, une entreprise française créée en décembre 2023 par deux entrepreneurs de Marseille, Mathieu Norton et Jonathan Dery. La production de Sniffy se fait dans des locaux situés au Sud-Est de Marseille, sur le Boulevard de la Pomme[1]. Sniffy est vendu librement sur internet et dans certains bureaux de tabac en France, au prix de 15 à 20 euros le gramme.

La légalité de Sniffy repose sur sa composition, qui respecte les réglementations en vigueur. Néanmoins, le produit avait suscité des préoccupations en raison de son mode de consommation et des effets revendiqués par ses promoteurs, ce qui rappelait les risques associés à la consommation de drogues illicites[2].

Distribution et prix

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Sniffy est vendu à un prix compris entre 15 et 20 euros par gramme. Il est disponible à la fois en ligne et dans certains bureaux de tabac en France. Cette distribution large et relativement peu coûteuse le rend accessible à un large public, ce qui pourrait potentiellement augmenter les risques d'abus.

Composition et réglementation

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Sniffy contient des ingrédients tels que la L-arginine, la caféine, la créatine, la L-citrulline, la taurine, la bêta-alanine et la maltodextrine, des composants souvent présents dans les boissons énergisantes. Ces stimulants sont censés revitaliser les personnes souffrant de fatigue passagère. Toutefois, contrairement aux boissons énergisantes, cette poudre blanche devait initialement être inhalée par le nez à l'aide d'une pipette, une pratique qui rappelait celle des consommateurs de cocaïne et qui a suscité des réactions critiques de la part des responsables politiques et des addictologues[3].

Controverses

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La commercialisation initiale de Sniffy par inhalation a engendré des débats, notamment en raison de son mode de consommation similaire à celui de la cocaïne. Les experts en santé publique et les autorités craignaient que l'utilisation de Sniffy puisse banaliser l'acte de "sniffer" des substances, surtout parmi les jeunes, et servir de porte d'entrée à l'expérimentation de drogues plus dangereuses.

Les créateurs de Sniffy affirmaient que le produit était sûr et offrait une alternative légale et sans danger aux drogues illicites. Toutefois, cette affirmation a été contestée et nécessitait une évaluation rigoureuse par les autorités sanitaires compétentes. Amine Benyamina, président de la Fédération française d’addictologie, dénonçait sévèrement ce produit, le qualifiant de "scandaleux" sur le plan éthique et moral[4]. L'association Addictions France partageait également ses préoccupations, notamment concernant la banalisation de la cocaïne et l'attrait du produit pour les jeunes en raison de ses saveurs sucrées[5].

Modification de la consommation

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Depuis le 5 juin 2024, la commercialisation de Sniffy ne se fait plus par voie d'inhalation. Désormais, Sniffy est destiné à être consommé par voie orale, simplifiant ainsi son usage et éloignant les controverses liées à son ancien mode de consommation. Cette modification a été mise en place en réponse aux préoccupations de santé publique et aux critiques croissantes concernant la ressemblance avec la consommation de cocaïne[6].

Effets indésirables

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Le site du fournisseur de Sniffy limite la vente de son produit aux adultes et recommande de consulter un professionnel de santé pour évaluer les risques. Il est conseillé de commencer par de petites doses, d’augmenter progressivement, de ne pas dépasser la dose quotidienne recommandée de 2 grammes par jour (l'équivalent de deux fioles) et d'éviter toute interaction avec de l’alcool ou des médicaments.

Les effets indésirables de Sniffy peuvent être similaires à ceux des boissons énergisantes : douleurs thoraciques, hypertension et anxiété. L’inhalation initiale pouvait également causer des microtraumatismes dans les narines, similaires à ceux subis par les consommateurs de cocaïne, en raison de l'utilisation de la paille.

Notes et références

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