Shen Zongqian

peintre chinois
Shen Zongqian
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Activité

Shen Zongqian 沈宗騫 ou Chen Tsung-K'ien ou Shên Tsung-Ch'ien, surnom: Xiyuan 熙遠 (熙远 en chinois simplifié) est un peintre chinois des XVIIIe et XIXe siècles, originaire de Wucheng (subdivision administrative de la province du Zhejiang en Chine). Ses dates de naissance et de décès ne sont pas connues, mais sa période d'activité se situe vers 1770-1817.

Biographie modifier

Peintre de portraits et paysages, Shen Zongqian est également calligraphe et l'auteur du traité Jiezhou Xue Hua Bian, ouvrage très important bien que son auteur soit très peu connu.Il apprend le paysage en autodidacte et il est probablement peintre professionnel de portraits, ce qui peut expliquer la relative obscurité de son traité puisque les portraitistes ne sont l'objet d'aucune considération. C'est donc à une édition japonaise que ce texte doit survivre; c'est pourtant l'un des plus importants de son temps et aussi l'un des plus éminents de toute la littérature picturale chinoise. Il s'impose par ses qualités remarquables de précision et de méthode en se présentant suivant un plan méthodique dont on trouve peu d'exemple dans ce domaine littéraire en général assez flou[1].

Bibliographie commentée modifier

Il s'agit d'un ouvrage de praticien, destiné au praticien, et qui envisage la peinture sous un angle très concret, mais sans négliger pour autant le point de vue théorique de l'esthète. Le texte, fort long, est organisé d'une manière remarquablement rigoureuse, il est divisé en quatre livres: les deux premiers concernent le paysage; le troisième, le portrait; le quatrième, les personnages et quelques autres questions particulières; chaque livre est à son tour subdivisé en chapitres, suivant un plan méthodique dont on trouve peu d'exemples dans ce genre de littérature, dont la composition est en général peu structurée. Cependant, l'auteur reste encore tributaire de certains préjugés d'époque (ainsi, dans son culte aveugle des Anciens, dont l'imitation est considérée comme la seule voie d'accès à la peinture) et le style est assez ampoulé et fleuri; mais dans l'ensemble, l'ouvrage s'impose par ses qualités exceptionnelles de précision et de méthode. Biographie: livre 3 (in Congkan, p. 16). Analyse: Jieti (in Congkan, p. 394); Huashi, vol. II, pp. 277-279[2].

  • Pinceau et Encre

Parmi les Anciens, certains « ont le pinceau et l'encre »; d'autres ont le pinceau, mais pas l'encre; et d'autres encore ont l'encre mais pas le pinceau. Ceci provient, non pas de ce que l'aspect des paysages est par lui-même limité, mais bien de l'inégale répartition des dons chez les peintres[3]. Pour juger une peinture, le critique chinois traditionnel recourt constamment à ces deux catégories: le peintre a-t-il l'encre? a-t-il le pinceau?. La plus ancienne mise en œuvre systématique de ce double critère date de l'époque des Cinq Dynasties, et est exprimée dans les divers traités qui passent ainsi en revue les mérites respectifs des grands peintres anciens. De manière laconique: « Le rôle du pinceau est de saisir la forme, celui de l'encre est de saisir la tonalité » (Shen Zongqian, chap. (?), in Congkan, p. 329[4].

Musées modifier

Bibliographie modifier

  • Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol. 12, éditions Gründ, , 13440 p. (ISBN 2-7000-3022-2), p. 747.
  • Pierre Ryckmans (trad. du chinois par Traduction et commentaire de Shitao), Les propos sur la peinture du Moine Citrouille-Amère : traduction et commentaire de Shitao, Paris, Plon, , 249 p. (ISBN 978-2-259-20523-8), p. 57, 59, 219, 225
  • Nicole Vandier-Nicolas, Peinture chinoise et tradition lettrée : expression d'une civilisation, Paris, Éditions du Seuil, , 259 p. (ISBN 2-02-006440-5), p. 200.

Notes et références modifier

Liens externes modifier