Sahar Fares

infirmière libanaise

Sahar Fares est une infirmière secouriste libanaise née en 1993 et morte le 4 août 2020 à Beyrouth dans l'explosion du port.

Sahar Fares
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité

Membre de la brigade de pompiers envoyée éteindre l’incendie quelques minutes avant la catastrophe, elle est l'un des symboles de la douleur au Liban.

Biographie modifier

 
Le cratère d'explosion (au premier plan) et le silo à grains du port de Beyrouth (à l'extrême gauche de la photo) après la catastrophe.

Sahar Fares est née en 1993 à Beyrouth. Aînée de deux sœurs, elle intègre une école d'infirmières à Beyrouth à l'âge de 15 ans et obtient son diplôme trois ans plus tard[1].

Le 4 août 2020, mobilisée pour lutter contre l'incendie du hangar numéro 12, elle transmet à son fiancé les derniers témoignages précédents les explosions. Tout d'abord une vidéo du hangar numéro 12 en feu, puis une photo de ses collègues tentant de forcer l'une des portes. Elles sont largement partagées sur les réseaux sociaux[2],[3]. Elle meurt sur le quai numéro 9. C'est l'une des premières victimes[4],[5].

Un symbole national modifier

Surnommée « la fiancée du Liban » parce qu’elle devait se marier quelques mois plus tard, Sahar Fares est la première femme « martyre » du corps militaire libanais[6],[7],[2],[8].

Le jour de son enterrement, une banderole est déployée face au port : « Sahar Farès, secouriste, héroïne et martyre, devait se marier le 6 juin. Vous l’avez privée de sa robe blanche et m’avez laissé la conduire à l’autel dans un cercueil blanc. Criminels ! Vous avez volé même les rêves de jeunes dans la fleur de l’âge !»[9]

En mars 2021, un monument en sa mémoire est érigé devant la caserne de pompiers du secteur de La Quarantaine. Lors de son inauguration, Marwan Abboud, le gouverneur de Beyrouth, déclare que « désormais, les rues de la ville ne seront plus décorées qu’en hommage à des personnes pauvres, des martyrs et des gens qui ont sacrifié leur vie pour cette terre »[7].

Notes et références modifier

  1. « Le destin de Sahar, héroïne de Beyrouth », sur Brut. (consulté le )
  2. a et b Marc Daou, « Le 4 août, un "jour maudit" pour les pompiers de Beyrouth et les familles des victimes », sur France 24, (consulté le )
  3. Rania Massoud, « Histoires de vies perdues dans les explosions de Beyrouth », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
  4. Paris Match, « La vie brisée de Sahar, secouriste à Beyrouth morte à 24 ans », sur parismatch.com (consulté le )
  5. « « On n’a pas pu la voir dans son cercueil » : à Beyrouth, la douleur et la colère des Libanais recueillis », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  6. Lamia Ziadé, Mon port de Beyrouth : c'est une malédiction, ton pauvre pays!, (ISBN 978-2-8180-5244-0 et 2-8180-5244-0, OCLC 1252713335, lire en ligne), p. 20
  7. a et b « Un monument à la mémoire de Sahar Farès, première femme « martyre » du corps militaire », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
  8. (en-US) Maria Abi-Habib, « Paramedic Who Died in Beirut Explosion Is a Symbol of Lebanon’s Grief », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  9. « Je devais la conduire à l’autel en robe blanche et non dans un cercueil blanc », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )

Liens externes modifier