Rocher d'escalade de la Sordière

Les rochers d'escalade de la Sordière sont un site d'escalade à Doizieux dans le département de la Loire, à l’intérieur du parc naturel régional du Pilat[1].

Historique

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Ils sont connus depuis 1936. À cette époque, Front populaire et congés payés aidant, un groupe de grimpeurs lyonnais y vint et installa les premiers pitons. Ce site resta en dormance jusqu'après la seconde guerre mondiale. Les grimpeurs stéphanois lui préféraient le site de la Roche Corbière, plus facilement accessible depuis Saint-Étienne. Les rochers de Doizieux servaient en quelque sorte de "solution de repli" pour les amoureux de nature, de calme et de solitude. Vers la fin des années soixante, la civilisation des loisirs aidant, la fréquentation augmenta quelque peu et on vit quelques groupes de grimpeurs, membres du CAF pour la plupart, faire excursion vers ce versant caché du parc naturel régional du Pilat. C'est en 1984 qu'une impulsion nouvelle fut donnée. Des grimpeurs "cafistes" de Lyon, Lionel Rual, Frédéric Gasbarian, Christian Pillon et surtout Jean André Simon entreprirent dans un premier temps la consolidation des équipements existants et par la suite la création de voies nouvelles. Le premier topo-guide fut édité en 1984, grâce à la sollicitude de la Fédération Française de Spéléologie qui mit à la disposition des jeunes entrepreneurs ses moyens informatiques. En 1989, de retour du Congrès National des Maires de France, Monsieur Henri Julien, le Maire de l'époque, confiera que le stade de football de Doizieux avait coûté une fortune, mais que l'école d'escalade n'avait pas exigé un Franc à ses administrés. Cependant, c'est pour ses rochers école que Doizieux était connu dans le pays tout-entier. Aucun secret : la vente des topos-guides permettait aux sociétaires des "Amis de la Roche" de financer sur fonds propres les équipements mis en place pour le bénéfice de très nombreux grimpeurs. Des contestations s'élevèrent, notamment de la part de M.Bouley, alias "Virus" membre pédago et pédant de la section écologique du CAF de St-Etienne. Il était inacceptable pour ces gens de voir des lyonnais s'ingérer dans les affaires ligériennes... Il y a eu à cette époque trois éditions augmentées à chaque parution du topo-guide. Les équipeurs poursuivirent néanmoins leur travail, associant aux décisions les propriétaires forestiers, les sapeurs-pompiers, l'administration du Parc du Pilat. C'est à Doizieux que l'idée germa de créer un groupement spécialement entraîné pour le secours en milieux périlleux. L'Adjudant Moine, pompier professionnel à Lyon, et jean André Simon en discutèrent avec le capitaine dirigeant la compagnie du VIe arrondissement. Ce fut l'origine des GRIMP. Groupements Rapides d'Intervention en Milieu périlleux. Des relations furent nouées avec les centres anti-poison, face aux risques liés aux reptiles. Des survols en hélicoptère furent tentés. Les pompiers volontaires de Doizieux furent dotés de matériels et reçurent les formations spécifiques. Les rochers de la Sordière proposaient à l'aube des années 90 près de 180 voies d'escalade. Du plus simple à l'initiation au 7e degré, ce site fut aménagé avec les "moyens du bord" et dans un esprit de simplicité et d'accessibilité, comme les premières marches de l'échelle. Pas question de laisser des grimpeurs débutants "exposer la viande" et courir des risques imbéciles. Une série d'accidents regrettables vint mettre un terme à l'action des Amis de la Roche. Peu à peu, les équipeurs se retirèrent et tout fut repris par de jeunes grimpeurs de la section CAF de St-Etienne.[réf. nécessaire]

Pratique contemporaine

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Le site a été rééquipé en 2007 grâce à la municipalité de Doizieux[2].

Bibliographie

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  1. « Doizieux Doizieux », sur FFME (consulté le )
  2. « Doizieux. La Sordière : un haut lieu de l’escalade qui se mérite », sur www.leprogres.fr (consulté le )