Robert M. White

météorologue américain

Robert M. White, surnommé Bob White, né le à Boston (Massachusetts, États-Unis) et mort le à Chevy Chase (Maryland), est un météorologue américain. Il est à la tête du Weather Bureau, de l'Environmental Science Services Administration puis de la National Oceanic and Atmospheric Administration de 1963 à 1977 et participe à ce titre au développement des satellites météorologiques et des modèles numériques de prévision météorologique.

Biographie modifier

Jeunesse et études modifier

Robert M. White naît le à Boston, dans le Massachusetts, enfant d'un couple dont l'époux a émigré de Russie et meurt alors que son fils a 8 ans, après quoi la famille, qui compte quatre enfants au total (dont l'un est Theodore H. White), vit dans une certaine pauvreté[1],[2].

Le jeune homme étudie la géologie à l'université Harvard, où il obtient un Bachelor's degree en 1944[2],[3]. C'est durant cette période qu'il s'intéresse à la météorologie, à l'occasion d'un emploi d'été à l'observatoire météorologique de Blue Hill[2],[4], et il rejoint en 1944 l'American Meteorological Society[5].

Durant la Seconde Guerre mondiale, il rejoint l'United States Air Force comme officier météo[3]. Après quoi il obtient au Massachusetts Institute of Technology un Master degree en 1949 et un doctorat en sciences l'année suivante, en météorologie[2].

Carrière modifier

Une fois diplômé, et jusqu'en 1959, Robert M. White travaille à l'Air Force Cambridge Research Laboratory[3],[6]. Il est ensuite recruté par la société d'assurances Travelers, au sein de laquelle il dirige à partir de 1961 un centre de recherche en météorologie[3],[6].

Chercheur spécialisé en circulation atmosphérique et prévision météorologique, il quitte l'entreprise en 1963 lorsqu'il est nommé par le président John Fitzgerald Kennedy à la tête du Weather Bureau, en remplacement de Francis Reichelderfer[1],[5],[4]. Lorsque cette administration fusionne avec l'United States Coast and Geodetic Survey pour constituer l'Environmental Science Services Administration (ESSA) en 1965, sous l'administration Johnson, il en prend la tête[1],[2].

Cinq ans plus tard, lorsque l'ESSA est remplacée par la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), Robert M. White, qui a participé à cette évolution, en devient le directeur et le demeure jusqu'en 1977 ; il a ainsi dirigé ces administrations sous cinq présidents différents. Il a participé au développement des satellites météorologiques et des modèles numériques de prévision météorologique[1],[2],[3],[4]. Il a également contribué aux programmes de recherche de la veille météorologique mondiale, du Global Atmospheric Research Program (et à la mise en place du Programme mondial de recherches sur le climat à sa suite), du Global Weather Experiment ainsi qu'à l'International Decade of Ocean Exploration[7]. De 1963 à 1978, White représente en outre son pays auprès de l'Organisation météorologique mondiale (OMM)[8],[9].

De 1977 à 1980, il est membre du Conseil national de la recherche[3],[10]. En 1979, il préside la Conférence mondiale sur le climat, première conférence internationale qui explore l'hypothèse d'un réchauffement climatique[1].

En 1980, le météorologue est nommé président l'University Corporation for Atmospheric Research (UCAR)[10],[8],[9]. Il prend la présidence de l'Académie nationale d'ingénierie en 1983, fonction qu'il occupe jusqu'en 1995[1],[10].

Vie familiale et décès modifier

Robert M. White est marié et a deux enfants — un garçon et une fille. Il meurt le à Chevy Chase, dans le Maryland, à l'âge de 92 ans, des suites de complications liées à la démence[1].

Prix et distinctions modifier

Le météorologue a reçu de son vivant de nombreux prix[9], parmi lesquels le Prix de l'Organisation météorologique internationale en 1980[2],[11] et le Tyler Prize for Environmental Achievement en 1992[12].

Références modifier

  1. a b c d e f et g (en) Nicholas St. Fleur, « Robert M. White, Who Revolutionized Weather Forecasts, Dies at 92 », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  2. a b c d e f et g (en) Emily Langer, « Robert M. White, top weatherman under five U.S. presidents, dies at 92 », The Washington Post,‎ (lire en ligne).
  3. a b c d e et f (en) « White assumes chairmanship of NRC Climate Research Board », Bulletin of the American Meteorological Society, vol. 58, no 6,‎ , p. 532-533 (DOI 10.1175/1520-0477-58.6.532).
  4. a b et c (en) Emily Senesac, « Dr. Robert White - Weather Bureau Chief and NOAA’s First Administrator », sur vlab.noaa.gov, National Oceanic and Atmospheric Administration (consulté le ).
  5. a et b (en) « Bulletin Salutes “Reich,” Welcomes WhiteBulletin Salutes “Reich,” Welcomes White », Bulletin of the American Meteorological Society, vol. 44, no 8,‎ , p. 524 (DOI 10.1175/1520-0477-44.8.524).
  6. a et b (en) « Dr. Robert M. White Nominated Next Chief of Weather Bureau », Weatherwise, vol. 16, no 4,‎ , p. 155 (DOI 10.1080/00431672.1963.9929276).
  7. (en) Rick Anthes, Jesse Ausubel, D. James Baker, Eugene Bierly, Robert Carnahan, Robert Corell, Richard Hallgren, Bruce Guile, Harley Nigren et al., « Robert M. White », Memorial Tributes, National Academies Press, vol. 20,‎ , p. 365-370 (DOI https://doi.org/10.17226/23394).
  8. a et b (en) « New head for US Atmospheric Research Center », Nature, vol. 283, no 5745,‎ , p. 326 (DOI 10.1038/283326d0).
  9. a b et c (en) « Robert M. White Receives 1990 Lindbergh Award », Bulletin of the American Meteorological Society, vol. 71, no 8,‎ , p. 1238 (DOI 10.1175/1520-0477-71.8.1238).
  10. a b et c (en) John Walsh, « Robert M. White to Head Academy of Engineering », Science, vol. 220, no 4593,‎ , p. 175 (DOI 10.1126/science.220.4593.175.a).
  11. (en) Kathryn Tolbert, « The Life and Climes Of Robert M. White », The Washington Post,‎ (lire en ligne).
  12. (en) « Alumni Share Tyler Prize », sur news.mit.edu, Massachusetts Institute of Technology, (consulté le ).

Liens externes modifier