Relation de Michoacán

Manuscrit colonial du XVe siècle
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La Relation de Michoacán est un codex colonial daté vers 1540 et actuellement conservé à la bibliothèque royale de l'Escorial (es).

Relation de Michoacan
Rendu du manuscrit au vice-roi Antonio de Mendoza
Date
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
No d’inventaire
C IV 5Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

Il est au format de traits graphiques, imaginatif et avec une rédaction de style médiéval, qui décrit l'histoire et les traditions du l'Empire purepecha modifiées afin que les indigènes se plient à l’idéologie du gouvernement et de l'Église de l'Espagne. Le manuscrit d'origine de la relation de Michoacán est constitué de trois parties et il est illustré de 44 peintures. Il est disponible à la Real Biblioteca de San Lorenzo de El Escorial, Espagne. Dans la première partie, seulement une feuille perdure, les dieux tarascos sont décrits ainsi que les fêtes que l’on faisait en leur honneur. Dans la deuxième partie, on raconte la vie légendaire du héros Tariacuri, et dans la troisième partie sont racontées les habitudes des tarasques ainsi que la façon dont la conquête de leur royaume par les Espagnols et leurs alliés meso-américains s'est déroulée.

Histoire

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Il est réalisé autour de 1540 à la demande du premier vice-roi de la Nouvelle Espagne Antonio Mendoza, très probablement par le franciscain fray Jeronimo de Alcala avec une sélection des renseignements partiellement donnés par les Purepechas.

Contenu

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Le document contient la description de 300 lieux, 200 personnages, 60 dieux et environ 300 termes qui font référence aux catégories sociales des habitants de Michoacán entre eux : leur fonction dans leur gouvernement ; leur statut social, les lignées, les gentilés, etc.

Dans la troisième partie, l’organisation du gouvernement d’origine est décrite, la manière dont les gouverneurs étaient élus, les stratégies militaires, les coutumes de mariage et les coutumes funéraires. La conquête de l'Empire purepecha est racontée par les Espagnols ainsi que la mort de Zinzicha Tangaxoan, le dernier empereur « cazonci » jugé et exécuté en 1530 par Nuno Beltran de Guzman. Pedro Cuiniarangari raconte qu'il a été témoin des faits et qu'il appartient par alliance politique à la famille de Zinzicha, qui après sa mort est devenu le gouverneur subordonné à la couronne espagnole.

Dans la couverture, on observe fray Jeronimo de Alcala en train de rendre le manuscrit « la relation de Michoacán » au vice-roi Antonio de Mendoza. Derrière le moine, ses informateurs sont amenés pour l’occasion, parmi eux Pedro Cuiniarangari qui est habillé à l’espagnole ainsi que trois prêtes purepechas qui portent des habits d'origine.

Relation de Michoacán Arrivée des Espagnols à Michoacán

L’arrivée des Espagnols à Michoacán. L'empereur "cazonci" est à droite, il est à l’intérieur de sa maison à côté de Pedro Cuiniarangari qui essaye de le convaincre de ne pas se noyer dans le lac comme cela lui a été suggéré par la cour. Celle-ci est représentée au milieu de l’image, devant la maison.

Littérature

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J. M. G. Le Clézio publie en 1982 La conquête divine de Michoacan, reprise dans La fête chantée (1997).

Références

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