Rétrovirus endogène humain K

Le rétrovirus endogène humain K (HERV-K de l'anglais : Human endogenous retrovirus-K) ou virus humain dérivé du tératocarcinome (HDTV de l'anglais : Human teratocarcinoma-derivated virus) est une famille de rétrovirus endogènes humains associés à des tumeurs malignes des testicules[1],[2],[3],[4]. HERV-K est également présent chez les singes hominidés et aussi les singes de l'Ancien Monde (cercopithèques).

En 1999, Barbulescu et al. ont montré que, sur dix provirus HERV-K clonés, huit étaient uniques à l'homme, tandis qu'un était partagé avec des chimpanzés et des bonobos, et un avec des chimpanzés, des bonobos et des gorilles[5].

En 2015, Grow et al. ont démontré que HERV-K est transcrit pendant l'embryogenèse depuis le stade des huit cellules jusqu'à la dérivation des cellules souches[6]. De plus, la surexpression de la protéine accessoire HERV-K Rec (régulateur d'expression codé par corf; Pfam ) augmente les niveaux d' IFITM1 à la surface des cellules et inhibe l'infection virale[7].

Notes et références modifier

  1. (en) Boeke JD, Stoye JP, Retrotransposons, endogenous retroviruses, and the evolution of retroelements, Cold Spring Harbor, New York, Cold Spring Harbor Laboratory Press, , p. 343–435.
  2. (en) Boller, König, Sauter et Mueller-Lantzsch, « Evidence That HERV-K Is the Endogenous Retrovirus Sequence That Codes for the Human Teratocarcinoma-Derived Retrovirus HTDV », Virology, vol. 196, no 1,‎ , p. 349–53. (PMID 8356806, DOI 10.1006/viro.1993.1487)
  3. (en) Löwer, Wondrak et Kurth, « Genome analysis and reverse transcriptase activity of human teratocarcinoma-derived retroviruses », The Journal of General Virology, vol. 68, no 11,‎ , p. 2807–15. (PMID 2445905, DOI 10.1099/0022-1317-68-11-2807)
  4. (en) George P. Rédei, Encyclopedia of genetics, genomics, proteomics, and informatics, New York?, Springer, , 3e éd. (ISBN 978-1-4020-6754-9)
  5. Madalina Barbulescu, Geoffrey Turner, Michael I. Seaman† et Amos S. Deinard‡§, « Many human endogenous retrovirus K (HERV-K) proviruses are unique to humans », Current Biology, vol. 9, no 16,‎ , p. 861–8 (PMID 10469592, DOI 10.1016/s0960-9822(99)80390-x, Bibcode 1996CBio....6.1213A, lire en ligne [archive du ])
  6. Edward J. Grow, Ryan A. Flynn, Shawn L. Chavez et Nicholas L. Bayless, « Intrinsic retroviral reactivation in human preimplantation embryos and pluripotent cells », Nature, vol. 522, no 7555,‎ , p. 221–5 (PMID 25896322, PMCID 4503379, DOI 10.1038/nature14308, Bibcode 2015Natur.522..221G)
  7. « HERV-K(HML-2), a seemingly silent subtenant – but still waters run deep », APMIS, vol. 124, nos 1–2,‎ january–february 2016, p. 67–87 (PMID 26818263, DOI 10.1111/apm.12475)

Bibliographie modifier

  • Andy Coghlan, « Virus hiding in our genome protects early human embryos », New Scientist,‎ (lire en ligne)
  • Emanuela Balestrieri, Carla Arpino, Claudia Matteucci, Roberta Sorrentino, Francesca Pica, Riccardo Alessandrelli, Antonella Coniglio, Paolo Curatolo, Giovanni Rezza, Fabio Macciardi, Enrico Garaci, Simona Gaudi et Paola Sinibaldi-Vallebona, « HERVs Expression in Autism Spectrum Disorders », PLOS ONE, vol. 7, no 11,‎ , e48831 (PMID 23155411, PMCID 3498248, DOI 10.1371/journal.pone.0048831, Bibcode 2012PLoSO...748831B)
  • Julie Medina, Benjamin Charvet, Pascal Leblanc, Raphaële Germi, Branka Horvat, Patrice N. Marche et Hervé Perron, « Des séquences rétrovirales endogènes dans le génome humain peuvent jouer un rôle physiologique ou pathologique [Endogenous retroviral sequences in the human genome can play a physiological or pathological role] », Med Sci (Paris), vol. 33, no 4,‎ , p. 397-403. (DOI 10.1051/medsci/20173304009, lire en ligne [PDF])