Qazaq présentant leur tribut de chevaux à l'empereur Qianlong

tableau de Giuseppe Castiglione
Qazaq présentant leur tribut de chevaux à l'empereur Qianlong
Artiste
Date
Type
Dimensions (H × L)
45 × 267 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
No d’inventaire
MG 17033Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

Qazaq présentant leur tribut de chevaux à l'empereur Qianlong (Hasake gongma tu) est une peinture sur papier à l'encre sur rouleau horizontal, réalisée par le missionnaire jésuite milanais Giuseppe Castiglione (Lang Shinin en pinyin) durant son séjour à la cour impériale chinoise, sous le règne de l'empereur Qianlong, en 1757. Elle représente le versement d'un tribut en chevaux de la part des Kazakhs vassaux du régime mandchou. Elle est conservée au Musée Guimet, à Paris.

Contexte modifier

Cette peinture est probablement une commande de l'empereur Qianlong (1736-1795), réalisée en 1757[1] à la cour impériale des Qing, les chevaux formant l'un de leurs thèmes artistiques favoris. Elle représente le versement du tribut de chevaux par les Kazakhs ou les Kirghizes de l'Ouest à l’empereur Qianlong, en signe d’allégeance au régime mandchou[2].

Description modifier

 
Le rouleau en entier

Cette peinture est connue sous plusieurs noms : Qazaq présentant leur tribut de chevaux à l'empereur Qianlong sur le site du musée Guimet, Qazak présentant des chevaux à l’empereur Qianlong[3], ou encore Les Kirghiz-Qazak offrant en tribut des chevaux d'après un article de Michèle Pirazzoli-Serstevens[1]. Il s'agit d'une oeuvre tardive, terminée en 1757 : Castiglione meurt neuf ans plus tard[4].

La peinture mesure 45,5 cm de haut pour 269 cm de long, et est réalisée sur un papier à longues fibres ondées à particules de mica[2]. Dans l'ensemble, elle relève davantage des techniques de peinture européennes que de la peinture asiatique[2]. En effet, le rouleau ne propose pas de séquences successives, mais plutôt une sorte d'illusion optique ; le traitement des chevaux, réalistes et en dégradés imperceptibles dans un environnement dépouillé, relève typiquement de la peinture européenne[2]. Castiglione a employé les techniques de la miniature pour peindre un visage impassible à l'empereur Qianlong, assis sur une terrasse devant un paravent et entouré d’une petite assemblée[2]. Son visage est représenté par petites touches légères, notamment au niveau des oreilles, des narines, de la bouche et des paupières, avec du rosé sur les joues[1].

Les éléments de paysage (arbres, rochers, mousses) sont traités grâce aux techniques de la peinture chinoise, par traits d'encre avec des points de couleur[2].

Parcours de la peinture modifier

L'œuvre est conservée au musée Guimet à Paris, et y constitue un témoignage de la fascination de Castiglione pour les scènes de cour[2].

Notes et références modifier

  1. a b et c Michèle Pirazzoli-t'Serstevens, « Giuseppe Castiglione et le renouveau du portrait impérial au XVIIIe s. », Arts asiatiques, vol. 60, no 1,‎ , p. 22–30 (ISSN 0004-3958, DOI 10.3406/arasi.2005.1529, lire en ligne, consulté le )
  2. a b c d e f et g Musée Guimet.
  3. « Les très riches heures de la cour de Chine (1662 – 1796) – Guimet », sur www.guimet.fr (consulté le )
  4. (en) « “Of the Mind and the Eye: Jesuit Artistsin the Forbidden City in the Seventeenth and Eighteenth Centuries” », , p. 8.

Lien externe modifier

Bibliographie modifier

  • [Beurdeley et Beurdeley 1971] (en) Cécile Beurdeley et Michel Beurdeley, Giuseppe Castiglione : a Jesuit painter at the court of the Chinese emperors, C.E. Tuttle Co., , 204 p. (ISBN 0-8048-0987-9 et 9780804809870)