Prince Ratsimamanga

aristocrate malgache
Prince Ratsimamanga
Exécution du prince Ratsimamanga et du ministre Rainandriamampandry en première page du Petit Journal du 22 novembre 1896.
Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
Activité

Le prince Ratsimamanga est un aristocrate malgache qui a été exécuté le 15 octobre 1896 sur ordre du résident général français Joseph Gallieni.

Biographie modifier

À la suite du soulèvement insurrectionnel Menalamba, il est arrêté en même temps que le ministre de l'Intérieur malgache Rainandriamampandry sur ordre du résident général français Joseph Gallieni le 11 octobre 1896, tout juste au lendemain du départ de l’ancien résident général Laroche. Il est traduit devant le Conseil de guerre pour rébellion et « fahavalisme ». Le 15 octobre, à l’issue d’une parodie de procès[Note 1],[1], tous deux sont condamnés à mort et exécutés à titre d’exemple, souhaitant faire « forte impression sur les indigènes ». Un des membres du Conseil de guerre devait confirmer par la suite que les deux accusés avaient été « condamnés sur ordre » de Gallieni. Ce dernier détruit le procès-verbal de l’audience plutôt que de le transmettre aux archives militaires[2].

Le Petit Journal du 22 novembre 1896 écrit : « Comme il fallait une leçon aux révoltés, on s'est emparé de deux grands personnages qui avaient pactisé avec eux, ce sont le prince Ratsimamanga et le ministre de l'Intérieur Rainandriamampandry ; tous deux ont été jugés, condamnés et fusillés, le tout avec une rapidité qui inspirera des réflexions salutaires à leurs complices ».

Le prince Ratsimamanga était :

Sources et liens externes modifier

Notes et références modifier

Références modifier

  1. Stephen Ellis, Un complot colonial à Madagascar : L'affaire Rainandriamampandry, Karthala, 1990, p. 61.
  2. Ellis, p. 63.

Notes modifier

  1. La femme de Ratsimamanga ayant essayé d'engager un agent d'affaire, Louveau, pour défendre son mari, Gallieni envoya aussitôt à ce dernier un message lui intimant qu'il préférait qu'il ne prenne pas la défense des accusés. Louveau s'étant incliné, l'état-major nomma alors d'office le chef du renseignement militaire pour défendre les accusés. L'état-major fait préparer un avis destiné à être publié au journal officiel le 16 octobre et qui annonçait, avant même la fin du procès, le rejet du pourvoi en appel des accusés et leur exécution.