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Étendue des bassins houillers des Vosges et du Jura
Étendue des bassins houillers des Vosges et du Jura

Les bassins houillers des Vosges et du Jura sont un ensemble de quatre gisements de houille géologiquement différents, identifiés et répartis sur trois zones distinctes entre le massif des Vosges et le massif du Jura, situés dans les régions historiques de Franche-Comté et d'Alsace.

Ces différents gisements sont liés par plusieurs aspects. Géographiquement, ils sont tous voisins, parfois de seulement quelques kilomètres (notamment en Haute-Saône et dans les Vosges). Certains partagent des points communs géologiques : le bassin stéphanien sous-vosgien ainsi que le bassin de la Vallée de Villé appartiennent à un grand ensemble de bassins sédimentaires qui se sont formés à une même période et dans le même massif, les Vosges. De plus un autre bassin stéphanien existe dans le massif du Jura. D'un point de vue économique et historique, ces différents bassins sont prospectés par les mêmes sociétés, notamment les houillères de Ronchamp et la compagnie départementale du Haut-Rhin pour la recherche de nouvelles mines de houille. Ainsi en mai 1954, le « comité de défense de la mine et de la centrale thermique de Ronchamp », faisant face à la fermeture imminente des houillères locales propose de lancer l'exploitation du bassin jurassien ainsi que des concessions saônoises de Lomont et Saint-Germain pour créer les « charbonnages de Franche-Comté », bien que cette initiative reste sans succès, elle démontre l'étendue et le potentiel industriel que représentent ces gisements qui auraient pu former, à la nationalisation, un charbonnage régional similaire à ceux du Nord-Pas-de-Calais, de Lorraine ou encore de la Loire.

Gravure en noir et blanc : le bâtiment de la mine est doté d'une cheminée et tour pyramidale au milieu d'un paysage champêtre.
Le puits Saint-Louis.

Parmi ces gisements, seulement quelque-uns sont réellement exploités entre le XVIe siècle et le XXe siècle, principalement dans la Haute-Saône. Le plus important et le plus récent étant le bassin minier de Ronchamp et Champagney, situé dans le département de la Haute-Saône ; marqué économiquement, socialement, paysagèrement, écologiquement et culturellement par l'exploitation intensive des houillères de Ronchamp pendant plus de deux siècles, du milieu du XVIIIe siècle jusqu'au milieu du XXe siècle ; avec ses terrils, cités minières et puits de mine, mais aussi l'économie et la population locale (immigration polonaise et traditions minières notamment)

Photo noir et blanc un ensemble de bâtiments industriels typés 1900 avec deux grands chevalements (tour avec bigue) métalliques et cheminée d'usine.
Le puits Arthur-de-Buyer ou puits no 11.

L'exploitation a démarré dans des galeries à flanc de coteaux avant que ne soit creusé le puits Saint-Louis en 1810. Il est le premier véritable puits d'extraction du bassin minier. Les couches de charbon s'enfonçant de plus en plus, les puits se succèdent et sont de plus en plus profonds jusqu’à ce que la compagnie (la Société civile des houillères de Ronchamp) finisse par creuser deux fois de suite le puits le plus profond de France ; le puits du Magny (694 mètres) en 1878 et le puits Arthur-de-Buyer (1 010 mètres) en 1900. À la nationalisation des mines en 1946, les puits en activité et la centrale thermique sont confiés à Électricité de France.

Après la fermeture en 1958, les sites miniers sont mis en sécurité, les infrastructures sont pour la plupart démolies et les ouvriers sont convertis à d'autres activités. Plus tard, un musée et deux associations sont créés pour préserver la mémoire de ce passé minier ; plusieurs sites sont réaménagés pour devenir visitables.