Pleuroptya balteata

espèce d'insectes

Pleuroptya balteata, mais aussi appelé Le Botys Safrané, est "une pyrale paléo tropicale"[1]. Cet imago est une espèce de Lepidoptera faisant partie de la famille des Crambidae, elle-même une sous famille des Pyraloidea. Ce papillon est présent la nuit, principalement dans le sud de l'Europe.

Morphologie modifier

Cet imago d'envergure variant entre 25 et 32 millimètres[1], est un papillon avec des ailes entièrement beiges possédant des rainures brunes ou noires visibles sur le dessus de ses ailes. Sur le dessous, ces mêmes lignes sont dessinées, cependant, le beige est plus clair. Si cet imago a cette couleur, ce n'est pas sans raison. En effet, même si il vit en particulier la nuit, il n'est pas à l'abri des prédateurs. Cette couleur beige permet au Botys Safrané de se camoufler des chauves souris ou autres prédateurs nocturnes. C'est par homochromie qu'il peut se cacher dans les feuilles des plantes hôtes qu'il fréquente ou bien sur un tronc d'arbre. Ces rainures d'un marron foncé voir noires ainsi que sa forme courbée permet à cet imago de pouvoir se coller à ces supports de façon à être le plus discret possible.

Biologie modifier

L'œuf modifier

L'œuf est le premier stade dans l'évolution d'un Lepidoptera. Il est par ailleurs directement déposé sur la future plante hôte de l'insecte en général sur la face inférieure de la feuille. Les œufs de Pleuroptya balteata sont constitués d'un "chorion transparent" mais qui apparait comme marron. Cela est dû au fait que l'hôte est lui-même marron à l'intérieur du chorion donnant ainsi sa couleur extérieure à l'œuf. Il contient toutes les réserves nutritives nécessaires au bon développement du futur papillon durant son développement complet au stade d'œuf. Cette enveloppe transparente ne protège pas cependant son hôte des prédateurs extérieurs comme les mouches ou encore les micro-parasites pathogènes. D'autres menaces pèsent sur ces œufs comme les causes météorologiques qui peuvent détériorer le chorion et entrainer sa destruction, comme de grosses pluies ou bien des rafales de vent. C'est pour cela que la femelle en dépose en grand nombre sous les feuilles ou dans des écorces d'arbre au moment de la ponte pour qu'ils soient bien camouflés et protégés[2].

Dans notre cas, la femelle va déposer principalement les œufs sur le dessous des feuilles des plantes hôtes du Botys Safrané comme l'Arbre à perruques (Cotinus coggygria) ou le Pistachier térébinthe (Pistacia terebinthus) pour les œufs déposés en Europe mais aussi sur le Bois de source blanc (Boehmeria stipularis) présent sur l'île de la Réunion.

La chenille modifier

Une fois que le développement de l'embryon est terminé et que toutes les resources nutritionnelles de l'œuf sont consommées, la chenille recroquevillée dans le chorion va le casser afin de sortir. La chenille du Botys Safrané possède un thorax orangé avec un abdomen verdâtre et marron à l'arrière du corps.

Du fait du dépôt en nombre des œufs par la femelle, il n'est pas rare qu'il y ait plusieurs chenilles sur la même feuille d'une plante, elles peuvent même venir à cohabiter ensemble sur cette même feuille si cela est nécessaire.

La chrysalide modifier

Une fois la croissance de le chenille terminée (elle dure quelques semaines en général), elle va effectuer sa dernière mue qui sera également sa chrysalide : c'est la nymphose. Pour ce faire, la chenille va se poser sur la plante hôte (sur les feuilles ou sur la tige) afin d'effectuer cette nymphose. C'est à ce stade que les différents organes qui composent la chenille vont subir une intense activité métabolique afin d'être correctement formés pour pouvoir assumer le bien-être du futur papillon[2].

La Chrysalide du Pleuroptya balteata est entièrement marron. Elle est, comme à chaque stade de la transformation de l'imago faite pour éviter au maximum d'être repéré par les prédateurs durant ce temps d'immobilisation complète durant lequel le futur papillon se forme.

Mode de vie modifier

Le Pleuroptya balteata est un papillon de nuit, cela signifie que sa durée de vie n'est pas très longue. Elle varie entre 2 jours à 2 semaines.

Notes et références modifier

  1. a et b Dominique Martiré, Les papillons de France et leurs chenilles, Paris, Gisserot, , 127 p., p. 56
  2. a et b Denis richard, La vie des papillons d'Europe, Paris, Delachaux et Niestlé, , 239 p. (ISBN 978-2-603-02814-8), p. 63-79